Par Veronique Le Billon | 13/11 | 12:26 | mis à jour à 12:35
Le cinquième et dernier forage pétrolier mené en Guyane au large des côtes du département d’outre-mer français est un nouvel échec - Total/Stena Drilling/IDE/Les Echos
Le cinquième et dernier forage pétrolier mené en Guyane au large des côtes du département d’outre-mer français est un nouvel échec : le consortium mené par Shell (45 %), Tullow (27,5 %), Total (25 %) et Northpet (2,5 %) n’a pas trouvé, à 6460 mètres de profondeur, d’hydrocarbures démontrant la présence d’un réservoir pouvant être exploité, a annoncé Shell ce mercredi.
Finalement, seul le tout premier forage mené par Tullow Oil en 2011 a donné des résultats positifs, mais insuffisants pour déclencher à ce stade une demande d’exploitation. « Le système d’hydrocarbure est prouvé, mais en quantité insuffisante pour passer en concession », résume une porte-parole de Shell en France. Le cinquième puits de forage va être rebouché et abandonné, et le bateau sortira de la zone d’exploration dès ces opérations terminées. Le coût total du programme d’exploration avait été évalué autour de 500 millions de dollars.
Une année blanche
Le groupe ne baisse toutefois pas les bras. « 2014 sera une année blanche en terme d’opération mais nous allons prendre le temps d’analyser les échantillons des cinq forages et les données brutes sismiques faites sur une autre zone du permis d’exploration », poursuit la porte-parole de Shell.
Alors que les cinq forages se sont concentrés à l’Est des 24.000 kilomètres carrés du permis d’exploration, sur une partie représentant « un timbre-poste sur une carte postale », des mesures sismiques ont été effectuées sur la zone centrale du permis. Shell n’exclut pas, au vu de ces analyses, de demander ensuite d’autres autorisations de forages. Son permis d’exploration court jusque mi-2016. « Il faut être patient. En mer du Nord, il a fallu une vingtaine de forages avant d’avoir une découverte commerciale », relativise Shell.
V. L. B.
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