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Le piratage du réseau d’eau potable, un sérieux problème pour la direction de l’hydraulique de Tizi-Ouzou

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  • Le piratage du réseau d’eau potable, un sérieux problème pour la direction de l’hydraulique de Tizi-Ouzou

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    Le piratage du réseau d’alimentation en eau potable est l’un des problèmes majeurs auxquels sont confrontés les services de la direction de l’Hydraulique de la wilaya de Tizi-Ouzou.

    Ce piquage illégal des conduites d’eau potables conduit fatalement à de grandes pertes qui sont à l’origine du manque d’eau dans certaines localités de la wilaya.

    En effet, certaines contrées, à l’instar de Tizi Bouamane, relevant de la daïra de Mekla, souffrent de ce problème depuis plusieurs années. Dans la région de Ouaguenoun, le phénomène est également signalé. Tout comme d’autres contrées.



    Après une large inspection du réseau d’alimentation, les services de l’Hydraulique ont relevé plusieurs piquages à endroits des conduites et régions différents, oeuvres des habitants installés à proximité de là où elles traversent. « Ces cas de vol d’eau nuisent en premier lieu aux citoyens », nous indiquera M. Amar Berzoum, Premier responsable par intérim du secteur. En ajoutant : « Sur les 220 mille foyers raccordés au réseau d’eaux potable, pas moins de 100 mille conteurs manquent à l’appel. Soit près de la moitié des habitants de la Kabylie ne payent pas leurs factures d’eau et c’est autant de redevances impayées et de gestion du réseau d’eau potable qui échappe au contrôle de nos services ». La direction de l’Hydrolique est en charge de la gestion d’un réseau d’eaux potable de plus de 6 000 kms, entre conduites d’adductions (refoulement) et conduites de distributions. Notre interlocuteur indique que : « Le manque d’eau, dont souffrent certaines localités, incombe principalement à l’incivisme de certains qui n’hésitent pas à piquer les conduites d’eau et à les détourner pour des usages agricoles (arrosage de jardins ou abreuvoirs pour le bétail), ce qui est strictement interdit par la loi.

    Les services de l’ADE sont également confrontés au problème de gaspillage d’eau potable.


    « Des lavages de voitures à tout va, des trottoirs et même parfois de la chaussée par certains commerçants, et ce en période de grandes chaleurs. Bien sûr, a cela s’ajoute le manque de moyens et d’équipements, ce qui réduit l’efficacité et la rapidité des intervention de nos services sur le réseau », soulignera-t-il. Selon M. Berzoum, les infrastructures hydrauliques de la wilaya de Tizi-Ouzou représentent 20 % du patrimoine en eau du pays. Le représentant de la direction de l’Hydrolique soulignera également qu’ « il faut que le citoyen sache que 75% du chiffre d’affaire de l’ADE revient à Sonelgaz qui alimente en électricité les pompes des forages, qui à leurs tours alimentes en eau potable les différentes localités. Le mètre cube d’eau nous revient plus cher que les 14 dinars que paye le citoyen. Les handicapes techniques font que la gestion de l’ADE est boiteuse. A vrai dire le prix réel de l’eau avoisinerait les 35 DA le mètre cube ».


    D’après notre interlocuteur, une vaste opération de rénovation a été lancée à travers toute la wilaya. Tout le réseau vétuste est entrain d’être refait à neuf. La wilaya de Tizi-Ouzou compte en tout et pour tout 35 forages. Avec le temps, plusieurs autres ont été perdus à cause de la mafia du sable, qui, à force de creuser, a fini par avoir raison d’une bonne cinquantaine. Ces forages sont alimentés par la nappe phréatique du Sebaou. La production totale est de 35 à 40 mille mètres cubes. Le barrage Taksabt à Oued Aïssi est lui d’une capacité de production de 600 mille mètres cubes/jour. A lui seul il suffirait à alimenter toute la wilaya et plus même. Cependant seuls 350 mille mètres cubes sont actuellement exploités. Un autre sérieux problème a été soulevé par M. Berzoum, c’est celui des oppositions des citoyens vivants à proximité des projets qui sont à l’origine des blocages de nouveaux et même anciens projets.

    « Le barrage de Souk N’Tlatha, au niveau du Pont Noir, pour ne citer que cet exemple, dont les travaux devaient démarrer l’année passée, est freiné pour des raisons d’oppositions de citoyens. Une enveloppe de 700 milliards de dinars a été débloquée par l’Etat et, pas moins, de 550 milliards de dinars pour les indemnisations des personnes qui seront évacuées du futur chantier et relogées ailleurs. Ce barrage aurait contribué à alimenter en mieux la wilaya de Tizi-Ouzou et d’autres wilayas du pays, mais comme, toujours, les blocages retardent le démarrage des travaux… ».

    Karima Talis- La Dépêche de Kabylie
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