D'après les chiffres rendus publics, récemment, par l'Association professionnelle des cimentiers (APC), la consommation de ce matériau est en nette régression en 2013. Pour les 4 premiers mois de l'année, les ventes se sont élevées à 4,99 millions de tonnes contre 5,98 millions sur la même période en 2012, soit une baisse de 16,49%.
En 2012, d'après les chiffres de la DTFE, les ventes de ciment étaient revenues à 15,9 millions de tonnes, contre 16,1 millions en 2011, accusant ainsi une baisse de 1,6% contre une hausse moyenne de 7,5% durant les 5 dernières années.
En dépit des hausses à deux chiffres enregistrées au cours des premiers mois de cette année, quand on fait le cumul de la consommation, on constatera qu'il a tablé sur une tendance haussière jusqu'à fin août avec 2,4%, avant de se tourner vers un trend baissier au mois d'octobre (-1%), selon la note de conjoncture de la DEPF du mois de janvier 2013.
En revanche, à partir du mois d'août 2012, la consommation a nettement reculé, enregistrant une chute de l'ordre de 23% rien que pour ce mois. Ce recul est à nuancer par un effet de base négatif, à savoir que début 2012 a été une période exceptionnellement porteuse pour le marché avec, entre autres, peu d'arrêts de chantiers.
Ce qui n'a pas été le cas pendant l'exercice en cours, qui a connu une hausse des précipitations. En effet, les deux premiers mois de l'année en cours ont été caractérisés par d'importantes pluies.
Les zones les plus sinistrées sont Tadla-Azilal et Tanger-Tétouan dont la consommation a baissé de plus du quart sur les 4 premiers mois de l'année en comparaison avec 2012.
Les régions de Souss-Massa, Meknès et le Grand Casablanca connaissent, quant à elles, des baisses avoisinant les 20%.
Celles de Rabat-Salé, Fès, Taza, Marrakech et le Gharb se placent juste en dessous de la moyenne de la baisse nationale avec - 16,5%.
L'Oriental est le seul grand marché régional dont la baisse est contenue en dessous de 10%.
Ces évolutions erratiques de la consommation compliquent la donne pour les opérateurs du secteur. Ces baisses vont certainement consolider la surcapacité de production qui affectera les emplois au cas où cette tendance se poursuivrait.
Quand l'appareil de production se trouve dans une situation de sous-emploi, le taux d'utilisation des capacités de production se détériore légèrement et reste sous sa moyenne de longue période.
Ce qui a poussé les entrepreneurs, qui voient dans le renforcement des politiques locales contre les constructions anarchiques, une menace pour leurs activités, à estimer que leur activité est restée dégradée sur la récente période. La preuve, les résultats en baisse de l'ensemble des cimentiers.
Concernant les perspectives, vu le nombre de commandes inférieures à la normale, les entrepreneurs affichent un certain pessimisme quant aux prochains mois, confirmant ainsi les doutes sur le tournant que prend ce secteur.
L'Echos 27.05.2013
.
En 2012, d'après les chiffres de la DTFE, les ventes de ciment étaient revenues à 15,9 millions de tonnes, contre 16,1 millions en 2011, accusant ainsi une baisse de 1,6% contre une hausse moyenne de 7,5% durant les 5 dernières années.
En dépit des hausses à deux chiffres enregistrées au cours des premiers mois de cette année, quand on fait le cumul de la consommation, on constatera qu'il a tablé sur une tendance haussière jusqu'à fin août avec 2,4%, avant de se tourner vers un trend baissier au mois d'octobre (-1%), selon la note de conjoncture de la DEPF du mois de janvier 2013.
En revanche, à partir du mois d'août 2012, la consommation a nettement reculé, enregistrant une chute de l'ordre de 23% rien que pour ce mois. Ce recul est à nuancer par un effet de base négatif, à savoir que début 2012 a été une période exceptionnellement porteuse pour le marché avec, entre autres, peu d'arrêts de chantiers.
Ce qui n'a pas été le cas pendant l'exercice en cours, qui a connu une hausse des précipitations. En effet, les deux premiers mois de l'année en cours ont été caractérisés par d'importantes pluies.
Les zones les plus sinistrées sont Tadla-Azilal et Tanger-Tétouan dont la consommation a baissé de plus du quart sur les 4 premiers mois de l'année en comparaison avec 2012.
Les régions de Souss-Massa, Meknès et le Grand Casablanca connaissent, quant à elles, des baisses avoisinant les 20%.
Celles de Rabat-Salé, Fès, Taza, Marrakech et le Gharb se placent juste en dessous de la moyenne de la baisse nationale avec - 16,5%.
L'Oriental est le seul grand marché régional dont la baisse est contenue en dessous de 10%.
Ces évolutions erratiques de la consommation compliquent la donne pour les opérateurs du secteur. Ces baisses vont certainement consolider la surcapacité de production qui affectera les emplois au cas où cette tendance se poursuivrait.
Quand l'appareil de production se trouve dans une situation de sous-emploi, le taux d'utilisation des capacités de production se détériore légèrement et reste sous sa moyenne de longue période.
Ce qui a poussé les entrepreneurs, qui voient dans le renforcement des politiques locales contre les constructions anarchiques, une menace pour leurs activités, à estimer que leur activité est restée dégradée sur la récente période. La preuve, les résultats en baisse de l'ensemble des cimentiers.
Concernant les perspectives, vu le nombre de commandes inférieures à la normale, les entrepreneurs affichent un certain pessimisme quant aux prochains mois, confirmant ainsi les doutes sur le tournant que prend ce secteur.
L'Echos 27.05.2013
.
Commentaire