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MAROC: L’économie perd un point de croissance

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    Selon Lahlimi, la dernière coupe budgétaire de 15 milliards de dirhams coûterait à l’économie près d’un point de croissance et partant, une destruction d’environ 24.000 emplois. À son avis, il est grand temps de revoir le modèle économique et monétaire en vigueur qui a besoin d’un traitement par électrochocs.

    dernière coupe budgétaire de 15 milliards de dirhams n’aurait pas un effet sur la croissance et partant, sur l’emploi ? La sortie médiatique dAhmed Lahlimi Alami, patron du Haut-Commissariat au Plan (HCP) mercredi dernier à Rabat lors d’une rencontre débattant de l’urgence d’«une nouvelle politique économique dans le contexte actuel des déséquilibres macroéconomiques» lève toute ambiguïté sur la question.

    Il affirme que la réduction des investissements publics exercera inéluctablement un «effet négatif sur la croissance et l’emploi». Le scénario de simulation économétrique dressé par le chef de division de la Modélisation au HCP, Ayach Khellaf, fait état d’une perte de près « d’un point de croissance et partant, d’une destruction d’environ 24.000 emplois ».

    Le timing choisi par Lahlimi pour apporter son lot de contribution au débat houleux actuel n’est pas fortuit. «Nous sommes en crise, dans une situation financière dramatique reflétant les grandes problématiques du pays…», reconnaît-il

    «La théorie des catastrophes»

    Et d’expliquer que le pays vit au dessus de ses moyens puisant dans ses réserves monétaires stratégiques. «Ça ne peut pas continuer comme ça. Il est grand temps de revoir le modèle et la politique économique et monétaire en vigueur ayant prouvé ses limites», prône-t-il. Quelle issue faut-il choisir alors ?

    À ses yeux, les arbitrages à dimension politique, économique et sociale à faire sont de fond pour remettre le gouvernement à sa juste valeur. Sur sa foi, l’économie et pour s’en remettre de ses maux endémiques et structurelles (déficit de compétitivité et de productivité) a besoin d’un traitement par électrochocs. C’est ce que les économistes appellent «la théorie des catastrophes».

    Autrement dit, le réajustement coûtera cher aussi bien à l’économie qu’à la société. Lahlimi alerte qu’à défaut d’une réévaluation du modèle de croissance en place et de maintenir par exemple le mécanisme des subventions, les conséquences seront néfastes et la détérioration du déficit budgétaire et courant se creuserait davantage. Khellaf détaille à titre d’illustration que les subventions énergétiques s’élèveraient à plus de 115 milliards de dirhams à l’horizon 2020 contre 52 milliards cette année.

    Gardant toujours le même scénario, le HCP suppose que pour veiller à la résorption des déséquilibres macroéconomiques, le gouvernement est tenu de réviser à la baisse continuellement le budget alloué aux investissements publics comme ce fut le cas aujourd’hui.

    En contrepartie, il est invité à encourager l’investissement privé. Comment faire?D’autant plus que l’exécutif est tombé dans l’embarras du choix. Au lieu de financer les secteurs productifs, voici que l’argent public s’oriente vers le financement du déficit budgétaire. Un seul chiffre : le taux de couverture des investissements par l’épargne nationale, qui représentait 107 % en 2011, ne dépasse pas actuellement 90 %. Un tel scénario ne sert donc en rien la machine économique et ponctionner dans le budget d’investissements ne résoudra pas le problème, comme l’a bien expliqué Khellaf.
    ...


    Lesoir-Maroc 23.04.2013








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