Bonjour, Annaba n'aura plus rien à envier d'Alger...
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Après Alger en début d'année, Carrefour, numéro deux mondial de la distribution envisage de s'implanter à Annaba, pôle industriel par excellence. En effet, à Annaba où les Investissements Directs Etrangers, IDE restent dominants, le Groupe français Carrefour n'est pas sans ignorer cette caractéristique de ville d'investissements internationaux, qui donne à cette métropole, le titre de capitale de l'industrie à l'est du pays.
Ce qui n'est pas fait pour impressionner les dirigeants de Carrefour, au contraire. Après plusieurs mois de prospection, ils ont choisi la proximité de la RN 44, et obtenu l'accord pour y implanter leur centre commercial avec la création de 1 200 emplois directs. Les travaux de réalisation devraient être lancés à l'aube de 2007. Installé en Algérie depuis le 16 janvier 2006, Carrefour a réussi à séduire la clientèle algérienne qui afflue massivement, l'ouverture de ce type de surfaces, constituant une première pour le pays. Situé à Hussein-Dey, banlieue populaire, dans le quartier dit " des abattoirs ", secteur en pleine rénovation, l'enseigne française, la propreté des lieux, la gamme de produits, le libre service - une nouveauté en Algérie - constituent l'attraction première.
Comme cela a été le cas par ailleurs, le groupe a dû, pour s'implanter, s'appuyer sur la présence d'un partenaire local, en l'occurrence Ardis. Cet opérateur, qui n'existe que depuis peu, spécialisé dans la grande distribution est l'investisseur principal dans ce projet, d'un montant de 3 millions d'euros. L'ouverture du magasin Carrefour est une véritable première, puisque c'est le premier magasin de cette taille, 3 000 mètres carrés, à ouvrir ses portes dans le pays. Le nombre de produits algériens vendus est de plus en plus important. " Signe de qualité ", comme en France, tout est fabriqué sur place : les baguettes de pain, les gâteaux, les paellas. Devant les pizzas, la queue est interminable. " Nous en vendons chaque jour 4 000 parts ! Je n'ai jamais vu cela. On vend même plus de tartes aux pommes qu'en France ! ", se félicite M. Hugues Bailly.
Ce dernier est directeur de la société Ardis, filiale du groupe privé Arcofina spécialisé dans l'assurance, l'immobilier et la gestion hôtelière et détenue par l'homme d'affaires Abdelouahab Rahim, avec lequel le distributeur français s'est associé. Quelque 70 % des produits sont locaux. Fruits et légumes arrivent de la Mitidja, une vaste plaine agricole située aux portes d'Alger. La viande et la volaille ont été élevées et abattues en Algérie. Au rayon produits frais, on trouve quantité de fromages, y compris du camembert et des petits suisses, fabriqués en Kabylie. " Nous sommes contents de favoriser la production nationale, mais les clients, eux, réclament des produits Carrefour. C'est même leur seul reproche ", avoue M. Bailly qui se dit " confronté à ce problème " pour la première fois. Carrefour va donc envoyer des produits labélisés d'ici à quelques semaines. Ils coûteront plus chers que les produits locaux.
Les clients sont-ils prêts à dépenser plus ? " Oui, car ce qui est français est pour nous signe de qualité ", répondent-ils, unanimes Une certaine diversité est, tout de même, constatée dans les boissons et l'agro-alimentaire. Parmi les produits importés, on trouve aussi bien, ceux en provenance d'Europe, comme les pâtes italiennes Panzani, que ceux venus des pays arabes ou asiatiques tels que Nestlé fabriqué au Maroc. Compte tenu de l'absence de concurrents dans la grande distribution et de la forte demande, Ardis veut se développer rapidement. "Nous comptons ouvrir 18 hypermarchés en Algérie d'ici à 2012. Chaque magasin peut créer jusqu'à 1.200 emplois directs", souligne Hugues Bailly. L'ouverture du premier hypermarché Carrefour est prévue pour début 2007 près de l'hôtel Hilton, à l'est d'Alger. Ce magasin de 9.000 m2 sera intégré à un centre commercial de 25.000 m2. D'un coût de près de 35 millions d'euros, cet investissement sera supporté en grande partie par le groupe privé algérien. "Réaliser un hypermarché en Algérie coûte entre 20 et 25 millions d'euros. Le gros de l'investissement est assuré par le holding Arcofina.
Carrefour apporte le savoir-faire, assure la formation du personnel et met à notre disposition sa centrale d'achats", ajoute le directeur d'Ardis. Un supermarché de la même enseigne pourrait ouvrir bientôt à Oran. L'étude de ce projet est en cours et les responsables de Ardis, filiale du groupe privé Arcofina, qui représente Carrefour en Algérie, prospectent depuis plusieurs jours à Oran, à la recherche d'un vaste terrain pour l'implantation d'un supermarché. Le projet permettra la création de plus de 1 200 emplois directs. Ardis envisage également d'ouvrir un deuxième supermarché Carrefour, plus grand, près de l'hôtel Hilton, à l'entrée est d'Alger.
L'ouverture de ce type de magasins relance la grande distribution en Algérie, plusieurs années après la disparition des Galeries algériennes et des Souks El-fellah. Carrefour est la première grande marque étrangère de grande distribution qui s'implante en Algérie.
Sonia Dahbi
16 août 2006 Le Maghreb
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Après Alger en début d'année, Carrefour, numéro deux mondial de la distribution envisage de s'implanter à Annaba, pôle industriel par excellence. En effet, à Annaba où les Investissements Directs Etrangers, IDE restent dominants, le Groupe français Carrefour n'est pas sans ignorer cette caractéristique de ville d'investissements internationaux, qui donne à cette métropole, le titre de capitale de l'industrie à l'est du pays.
Ce qui n'est pas fait pour impressionner les dirigeants de Carrefour, au contraire. Après plusieurs mois de prospection, ils ont choisi la proximité de la RN 44, et obtenu l'accord pour y implanter leur centre commercial avec la création de 1 200 emplois directs. Les travaux de réalisation devraient être lancés à l'aube de 2007. Installé en Algérie depuis le 16 janvier 2006, Carrefour a réussi à séduire la clientèle algérienne qui afflue massivement, l'ouverture de ce type de surfaces, constituant une première pour le pays. Situé à Hussein-Dey, banlieue populaire, dans le quartier dit " des abattoirs ", secteur en pleine rénovation, l'enseigne française, la propreté des lieux, la gamme de produits, le libre service - une nouveauté en Algérie - constituent l'attraction première.
Comme cela a été le cas par ailleurs, le groupe a dû, pour s'implanter, s'appuyer sur la présence d'un partenaire local, en l'occurrence Ardis. Cet opérateur, qui n'existe que depuis peu, spécialisé dans la grande distribution est l'investisseur principal dans ce projet, d'un montant de 3 millions d'euros. L'ouverture du magasin Carrefour est une véritable première, puisque c'est le premier magasin de cette taille, 3 000 mètres carrés, à ouvrir ses portes dans le pays. Le nombre de produits algériens vendus est de plus en plus important. " Signe de qualité ", comme en France, tout est fabriqué sur place : les baguettes de pain, les gâteaux, les paellas. Devant les pizzas, la queue est interminable. " Nous en vendons chaque jour 4 000 parts ! Je n'ai jamais vu cela. On vend même plus de tartes aux pommes qu'en France ! ", se félicite M. Hugues Bailly.
Ce dernier est directeur de la société Ardis, filiale du groupe privé Arcofina spécialisé dans l'assurance, l'immobilier et la gestion hôtelière et détenue par l'homme d'affaires Abdelouahab Rahim, avec lequel le distributeur français s'est associé. Quelque 70 % des produits sont locaux. Fruits et légumes arrivent de la Mitidja, une vaste plaine agricole située aux portes d'Alger. La viande et la volaille ont été élevées et abattues en Algérie. Au rayon produits frais, on trouve quantité de fromages, y compris du camembert et des petits suisses, fabriqués en Kabylie. " Nous sommes contents de favoriser la production nationale, mais les clients, eux, réclament des produits Carrefour. C'est même leur seul reproche ", avoue M. Bailly qui se dit " confronté à ce problème " pour la première fois. Carrefour va donc envoyer des produits labélisés d'ici à quelques semaines. Ils coûteront plus chers que les produits locaux.
Les clients sont-ils prêts à dépenser plus ? " Oui, car ce qui est français est pour nous signe de qualité ", répondent-ils, unanimes Une certaine diversité est, tout de même, constatée dans les boissons et l'agro-alimentaire. Parmi les produits importés, on trouve aussi bien, ceux en provenance d'Europe, comme les pâtes italiennes Panzani, que ceux venus des pays arabes ou asiatiques tels que Nestlé fabriqué au Maroc. Compte tenu de l'absence de concurrents dans la grande distribution et de la forte demande, Ardis veut se développer rapidement. "Nous comptons ouvrir 18 hypermarchés en Algérie d'ici à 2012. Chaque magasin peut créer jusqu'à 1.200 emplois directs", souligne Hugues Bailly. L'ouverture du premier hypermarché Carrefour est prévue pour début 2007 près de l'hôtel Hilton, à l'est d'Alger. Ce magasin de 9.000 m2 sera intégré à un centre commercial de 25.000 m2. D'un coût de près de 35 millions d'euros, cet investissement sera supporté en grande partie par le groupe privé algérien. "Réaliser un hypermarché en Algérie coûte entre 20 et 25 millions d'euros. Le gros de l'investissement est assuré par le holding Arcofina.
Carrefour apporte le savoir-faire, assure la formation du personnel et met à notre disposition sa centrale d'achats", ajoute le directeur d'Ardis. Un supermarché de la même enseigne pourrait ouvrir bientôt à Oran. L'étude de ce projet est en cours et les responsables de Ardis, filiale du groupe privé Arcofina, qui représente Carrefour en Algérie, prospectent depuis plusieurs jours à Oran, à la recherche d'un vaste terrain pour l'implantation d'un supermarché. Le projet permettra la création de plus de 1 200 emplois directs. Ardis envisage également d'ouvrir un deuxième supermarché Carrefour, plus grand, près de l'hôtel Hilton, à l'entrée est d'Alger.
L'ouverture de ce type de magasins relance la grande distribution en Algérie, plusieurs années après la disparition des Galeries algériennes et des Souks El-fellah. Carrefour est la première grande marque étrangère de grande distribution qui s'implante en Algérie.
Sonia Dahbi
16 août 2006 Le Maghreb
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