Editorial de l'economiste : Double, triple warning sur les finances publiques!
Dans le jargon boursier, un «warning» est une alerte sur la dégradation de la situation d’une entreprise. C’est la même chose pour les finances publiques du Maroc, à la différence que nous n’en sommes pas au premier avertissement.
Le système est très simple: chaque DH de subvention budgétaire est aussi un DH de déficit commercial. Et nous jouons là sur la base d’un milliard de DH par semaine! A côté de cette masse écrasante, les choix économiques mis en débats (les accords de libre-échange, les voitures de l’Etat….), c’est de la roupie de sansonnet! Toutes les voitures de l’Etat ne valent même pas deux semaines de Caisse de compensation. Quant aux ALE, en quoi sont-ils responsables de la perte de compétitivité qu’engendre la distribution de pouvoir d’achat fictif?
Les warning se succèdent: celui du FMI en décembre, (qui a été officiellement présenté comme un compliment!), celui de JP Morgan, le recul du Maroc dans les classements internationaux, les chiffres de la Banque centrale comme ceux du HCP… Et au Forum de Paris - Casablanca Round, ce compliment inquiet de DSK: il y a un vrai modèle marocain qui a réussi politiquement, qui doit maintenant montrer qu’il est capable de réussir économiquement.
Le Maroc va dans le mur, grillant un à un tous les feux rouges. Mais le gouvernement continue de tenir le volant bien droit.
Nadia Salah
08/02/2013
Dans le jargon boursier, un «warning» est une alerte sur la dégradation de la situation d’une entreprise. C’est la même chose pour les finances publiques du Maroc, à la différence que nous n’en sommes pas au premier avertissement.
Le système est très simple: chaque DH de subvention budgétaire est aussi un DH de déficit commercial. Et nous jouons là sur la base d’un milliard de DH par semaine! A côté de cette masse écrasante, les choix économiques mis en débats (les accords de libre-échange, les voitures de l’Etat….), c’est de la roupie de sansonnet! Toutes les voitures de l’Etat ne valent même pas deux semaines de Caisse de compensation. Quant aux ALE, en quoi sont-ils responsables de la perte de compétitivité qu’engendre la distribution de pouvoir d’achat fictif?
Les warning se succèdent: celui du FMI en décembre, (qui a été officiellement présenté comme un compliment!), celui de JP Morgan, le recul du Maroc dans les classements internationaux, les chiffres de la Banque centrale comme ceux du HCP… Et au Forum de Paris - Casablanca Round, ce compliment inquiet de DSK: il y a un vrai modèle marocain qui a réussi politiquement, qui doit maintenant montrer qu’il est capable de réussir économiquement.
Le Maroc va dans le mur, grillant un à un tous les feux rouges. Mais le gouvernement continue de tenir le volant bien droit.
Nadia Salah
08/02/2013
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