Une libéralisation improvisée! C’est ainsi que définit l’Association marocaine de droit maritime et aérien (AMDMA) la stratégie mise en place par l’ex-ministre de l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab, prônant la libéralisation du transport des marchandises et des voyageurs.
«La libéralisation des lignes régulières s’est faite sur la base d’une simple circulaire, ne donnant place à aucun effort de réflexion et d’analyse de l’impact sur le pavillon national», critique Hassania Cherkaoui, présidente de l’AMDMA. Conséquence: le système maritime du Maroc est dans une récession persistante qui s’est traduit par un déclin de la flotte commerciale marocaine. Celle-ci a diminué des deux tiers (80%) en 20 ans.
Aujourd’hui, elle se compose de 12 navires alors qu’en 1987 elle comptait 66 navires. «Notre flotte marchande est menacée d’exclusion par les mouvements du monde et nous ne devons sa survie qu’à un armateur privé (IMTC) qui a sauvé la face», ajoute Pr. Cherkaoui. Cette situation se traduit sur le terrain par une faible participation du pavillon national dans le trafic maritime.
Le tonnage de marchandises transporté en 2005 était de 50 millions de tonnes et est passé à 60 millions en 2006. En 2011, il est de 70 millions de tonnes, hors Tanger Med. Mais la participation du pavillon marocain dans le transport de ce tonnage est pratiquement insignifiante. Selon l’AMDMA, on peut considérer que ces 70 millions de tonnes sont traitées principalement par des navires ne battant pas pavillon marocain. Le coût du fret est réglé en devises, soit 2,2 milliards de dollars.
L’AMDMA tire la sonnette d’alarme et affirme qu’il est grand temps de réfléchir aux mesures à prendre pour redresser la situation. L’Association a réfléchi à un nombre de mesures à prendre sur le court et le long terme. Celles-ci sont d’abord d’ordre fiscal pour que de nouveaux opérateurs s’engagent dans des investissements pour le renforcement du pavillon national. Les propositions intègrent un système de taxation au tonnage qui remplacerait l’IS. La retenue à la source de 10 % sur le fret versé au Trésor pour le compte du fréteur causerait beaucoup de confusions et devrait être revue.
D’autres propositions sont relatives à la réglementation du travail. «Comment peut-on appliquer aux marins le code du travail terrestre alors que le travail à bord n’a rien à voir avec le terrestre?» s’interroge le Pr. Cherkaoui. Sur le long terme, il est recommandé de mettre en place un contrat-programme visant à assurer notre autonomie à au moins 50%. Ce contrat-programme devrait permettre de garantir la couverture par l'armement national du transport maritime en 2014 de 20% du tonnage des marchandises importées et exportées avec un objectif de 50% en 2020. Une mesure qui devrait rétablir la confiance des banques du fait de la signature de l'État et contraindre l'armement national à réaliser des objectifs qui doivent être mesurables selon un calendrier fixé à l'avance.
En outre, la création de nouvelles sociétés devrait participer à la création d’emplois et à résorber le chômage occasionné par la disparition de vieilles boîtes.
Leconomiste
Selon l’Association marocaine de droit maritime et aérien,
la libéralisation des transports maritimes n’a fait
qu’accentuer le déclin de la flotte commerciale.
Celle-ci est passée de 66 navires en 1987 à 12 en 2012
«La libéralisation des lignes régulières s’est faite sur la base d’une simple circulaire, ne donnant place à aucun effort de réflexion et d’analyse de l’impact sur le pavillon national», critique Hassania Cherkaoui, présidente de l’AMDMA. Conséquence: le système maritime du Maroc est dans une récession persistante qui s’est traduit par un déclin de la flotte commerciale marocaine. Celle-ci a diminué des deux tiers (80%) en 20 ans.
Aujourd’hui, elle se compose de 12 navires alors qu’en 1987 elle comptait 66 navires. «Notre flotte marchande est menacée d’exclusion par les mouvements du monde et nous ne devons sa survie qu’à un armateur privé (IMTC) qui a sauvé la face», ajoute Pr. Cherkaoui. Cette situation se traduit sur le terrain par une faible participation du pavillon national dans le trafic maritime.
Le tonnage de marchandises transporté en 2005 était de 50 millions de tonnes et est passé à 60 millions en 2006. En 2011, il est de 70 millions de tonnes, hors Tanger Med. Mais la participation du pavillon marocain dans le transport de ce tonnage est pratiquement insignifiante. Selon l’AMDMA, on peut considérer que ces 70 millions de tonnes sont traitées principalement par des navires ne battant pas pavillon marocain. Le coût du fret est réglé en devises, soit 2,2 milliards de dollars.
L’AMDMA tire la sonnette d’alarme et affirme qu’il est grand temps de réfléchir aux mesures à prendre pour redresser la situation. L’Association a réfléchi à un nombre de mesures à prendre sur le court et le long terme. Celles-ci sont d’abord d’ordre fiscal pour que de nouveaux opérateurs s’engagent dans des investissements pour le renforcement du pavillon national. Les propositions intègrent un système de taxation au tonnage qui remplacerait l’IS. La retenue à la source de 10 % sur le fret versé au Trésor pour le compte du fréteur causerait beaucoup de confusions et devrait être revue.
D’autres propositions sont relatives à la réglementation du travail. «Comment peut-on appliquer aux marins le code du travail terrestre alors que le travail à bord n’a rien à voir avec le terrestre?» s’interroge le Pr. Cherkaoui. Sur le long terme, il est recommandé de mettre en place un contrat-programme visant à assurer notre autonomie à au moins 50%. Ce contrat-programme devrait permettre de garantir la couverture par l'armement national du transport maritime en 2014 de 20% du tonnage des marchandises importées et exportées avec un objectif de 50% en 2020. Une mesure qui devrait rétablir la confiance des banques du fait de la signature de l'État et contraindre l'armement national à réaliser des objectifs qui doivent être mesurables selon un calendrier fixé à l'avance.
En outre, la création de nouvelles sociétés devrait participer à la création d’emplois et à résorber le chômage occasionné par la disparition de vieilles boîtes.
Leconomiste
Selon l’Association marocaine de droit maritime et aérien,
la libéralisation des transports maritimes n’a fait
qu’accentuer le déclin de la flotte commerciale.
Celle-ci est passée de 66 navires en 1987 à 12 en 2012
Commentaire