Bonsoir, il était question de remodeler Alger par les Italiens, le projet est tombé à l'eau, pourquoi, mystére, l'Etat pourrait reprendre les terrains acquis illégalement pour dégager des assiettes aux vrais investisseurs immobiliers.
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La construction, ou la déconstruction, c’est selon, d’Alger a été, de l’avis de nombreux architectes et urbanistes, un cas d’école. Pour preuve, on y retrouve les empreintes de la plupart des grands noms de l’architecture des deux siècles derniers.
De l’époque où elle s’appelait El Djazaïr et n’était qu’une Casbah à aujourd’hui, la ville n’a cessé de grandir et de se développer, sans trop prendre le temps de s’arrêter pour voir où elle allait ni ce qu’il advenait d’elle.
La ville sort de ses murs
Au début, il y avait la Casbah agrippée à la colline dominant l’anse et le port. La forteresse turque trônait sur la ville médiévale, tapie derrière ses murs d’enceinte et parcourue d’un entrelacement de ruelles et venelles. C’est cette Casbah qui enfantera, dans la douleur, Alger, la ville. A peine débarqués, les Français commencent à détruire le centre historique d’El Djazaïr pour s’installer militairement. Après avoir aménagé des percées dans la Casbah (rue de la Lyre et rue Randon), ils font le vide dans la Basse Casbah pour créer une place d’Armes (devenue aujourd’hui, la place des Martyrs) et, par étapes successives, la ville sortie de ses murs historiques, gagne le front de mer en mettant à bas maisons et palais.
Et durant un siècle et demi, sur proposition de l’architecte Frédéric Chassériau, un boulevard est créé le long de la mer. Ce boulevard avec des immeubles à arcades, qui est inauguré par Napoléon III en 1865, est relié au nouveau port par un système de rampes monumentales. C’est le boulevard Zighout Youcef. La gare ferroviaire est construite en contrebas et des immeubles emblématiques (préfecture, Banque de l’Algérie, casino-hôtel (l’ex-Aletti), opéra (TNA aujourd’hui), palais des Assemblées) jalonneront peu à peu ce nouveau front de mer derrière lequel se construit le quartier commercial d’Isly. Il faudra attendre le début du XXème siècle pour voir une nouvelle tendance architecturale poindre avec la vague néo-mauresque à Alger.
La Grande-Poste et les Galeries sont des modèles représentatifs de cette architecture « arabisante » dont les réalisations accentuent le déplacement du centre d’Alger vers l’est. C’est sur les terrains dégagés de l’est que Hennebique, entreprise pionnière du béton armé, réalisera ses expériences en construisant des immeubles à ossature métallique qui sont montés à l’assaut des collines environnantes où, hier encore, on pouvait voir de la verdure. La rue Didouche Mourad (ex-rue Michelet) défie la côte avec des épingles à cheveux qui lui vaudront de devenir une rue où le visiteur peut découvrir d’étonnantes séquences urbaines et d’originaux édifices d’angle. La bataille contre le relief est ainsi gagnée et plus rien ne saurait arrêter l’extension de la ville qui, avec sa frénésie d’urbanisation, phagocytera Birkhadem, Bir Mourad Raïs, à l’est.
Certains urbanistes tenteront cependant d’unifier et d’organiser le développement de la ville qu’ils voient partir dans tous les sens alors que d’autres défendent l’idée de l’extension. Dès lors, la construction d’Alger devient le sujet de débats entre urbanistes et architectes qui souvent tournent à la polémique.
La suite...
http://www.btponet.com.tn/cgi-bin/we...u_dArticle.wml
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La construction, ou la déconstruction, c’est selon, d’Alger a été, de l’avis de nombreux architectes et urbanistes, un cas d’école. Pour preuve, on y retrouve les empreintes de la plupart des grands noms de l’architecture des deux siècles derniers.
De l’époque où elle s’appelait El Djazaïr et n’était qu’une Casbah à aujourd’hui, la ville n’a cessé de grandir et de se développer, sans trop prendre le temps de s’arrêter pour voir où elle allait ni ce qu’il advenait d’elle.
La ville sort de ses murs
Au début, il y avait la Casbah agrippée à la colline dominant l’anse et le port. La forteresse turque trônait sur la ville médiévale, tapie derrière ses murs d’enceinte et parcourue d’un entrelacement de ruelles et venelles. C’est cette Casbah qui enfantera, dans la douleur, Alger, la ville. A peine débarqués, les Français commencent à détruire le centre historique d’El Djazaïr pour s’installer militairement. Après avoir aménagé des percées dans la Casbah (rue de la Lyre et rue Randon), ils font le vide dans la Basse Casbah pour créer une place d’Armes (devenue aujourd’hui, la place des Martyrs) et, par étapes successives, la ville sortie de ses murs historiques, gagne le front de mer en mettant à bas maisons et palais.
Et durant un siècle et demi, sur proposition de l’architecte Frédéric Chassériau, un boulevard est créé le long de la mer. Ce boulevard avec des immeubles à arcades, qui est inauguré par Napoléon III en 1865, est relié au nouveau port par un système de rampes monumentales. C’est le boulevard Zighout Youcef. La gare ferroviaire est construite en contrebas et des immeubles emblématiques (préfecture, Banque de l’Algérie, casino-hôtel (l’ex-Aletti), opéra (TNA aujourd’hui), palais des Assemblées) jalonneront peu à peu ce nouveau front de mer derrière lequel se construit le quartier commercial d’Isly. Il faudra attendre le début du XXème siècle pour voir une nouvelle tendance architecturale poindre avec la vague néo-mauresque à Alger.
La Grande-Poste et les Galeries sont des modèles représentatifs de cette architecture « arabisante » dont les réalisations accentuent le déplacement du centre d’Alger vers l’est. C’est sur les terrains dégagés de l’est que Hennebique, entreprise pionnière du béton armé, réalisera ses expériences en construisant des immeubles à ossature métallique qui sont montés à l’assaut des collines environnantes où, hier encore, on pouvait voir de la verdure. La rue Didouche Mourad (ex-rue Michelet) défie la côte avec des épingles à cheveux qui lui vaudront de devenir une rue où le visiteur peut découvrir d’étonnantes séquences urbaines et d’originaux édifices d’angle. La bataille contre le relief est ainsi gagnée et plus rien ne saurait arrêter l’extension de la ville qui, avec sa frénésie d’urbanisation, phagocytera Birkhadem, Bir Mourad Raïs, à l’est.
Certains urbanistes tenteront cependant d’unifier et d’organiser le développement de la ville qu’ils voient partir dans tous les sens alors que d’autres défendent l’idée de l’extension. Dès lors, la construction d’Alger devient le sujet de débats entre urbanistes et architectes qui souvent tournent à la polémique.
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