La cause du désastre
Par : Outoudert Abrous
Peu savaient que l’économie algérienne est à l’agonie, allant de régression en régression, d’année en année, avant la publication de l’étude réalisée par l’Office national des statistiques qui en a livré une radioscopie peu reluisante.
Peu savent que les banques croulent sous des milliards de dollars de liquidités qui atterrissent en fin d’année à la Banque d’Algérie pour non-utilisation. Ce qui lui a permis de voler au secours du FMI au lieu de répondre aux appels désespérés du peuple qui veut que la création de richesses et d’emplois ait d’abord lieu chez lui, avant de penser aux voisins, comme le résume un adage bien de chez nous.
Pour la énième fois, le Forum des chefs d’entreprise, loin de désarmer, a essayé par une journée consacrée à la relation entre l’entreprise et le système financier et bancaire national pour comprendre les raisons d’un divorce entre les deux parties. Chacun a ses arguments et il ressort que celui censé être le juge est celui-là même qui est la cause du désastre : les pouvoirs publics qui légifèrent par oukases inappropriés, loin de la réalité et du bien du pays. Se contentant de sucer les réserves pétrolières du pays devenu rentier quand d’autres nations ont privilégié le facteur humain, en pariant sur l’école, les ressources humaines et les potentialités des entrepreneurs, le pouvoir gère le présent immédiat sans une pensée pour les générations à venir. Celle d’aujourd’hui, malmenée par la malvie, ne sait plus quelle est sa place dans la société. Des pays comme la Corée du Sud, sans ressources de Dieu, qui avait un PIB égal au nôtre dans les années 1960, comme l’a justement souligné le président d’honneur du FCE dans son allocution introductive, est aujourd’hui loin devant. Elle est devenue une puissance économique.
Au lieu de ressasser et de faire du copier-coller avec des états de lieux, des états généraux et des réunions interminables sur le sexe des anges, il est urgent de sectionner le bois mort des années du socialisme qui contamine un corps malade.
Concernant l’économie du pays, sa survie ne tient qu’à un mot : libérer l’entreprise comme il est stipulé dans la Constitution. Permettre à l’acte d’entreprendre d’exister et cela dans tous les secteurs d’activité, sans exclusive. À l’état de réguler et d’être le gendarme de la bonne gouvernance. L’Algérie est le seul pays au monde où vouloir investir demande une autorisation et où l’import-import, appelé par euphémisme commerce extérieur, a les portes grandes ouvertes des banques. Une voie royale qui ne dit pas son nom.
À force de prendre en otage l’économie algérienne, les auteurs risquent d’être inculpés au motif de kidnapping. La sonnette d’alarme ne cesse d’être tirée et le perdant, c’est l’Algérie, ce pays, béni des Dieux, mal-aimé par ceux qui décident pour lui.
Liberté
Par : Outoudert Abrous
Peu savaient que l’économie algérienne est à l’agonie, allant de régression en régression, d’année en année, avant la publication de l’étude réalisée par l’Office national des statistiques qui en a livré une radioscopie peu reluisante.
Peu savent que les banques croulent sous des milliards de dollars de liquidités qui atterrissent en fin d’année à la Banque d’Algérie pour non-utilisation. Ce qui lui a permis de voler au secours du FMI au lieu de répondre aux appels désespérés du peuple qui veut que la création de richesses et d’emplois ait d’abord lieu chez lui, avant de penser aux voisins, comme le résume un adage bien de chez nous.
Pour la énième fois, le Forum des chefs d’entreprise, loin de désarmer, a essayé par une journée consacrée à la relation entre l’entreprise et le système financier et bancaire national pour comprendre les raisons d’un divorce entre les deux parties. Chacun a ses arguments et il ressort que celui censé être le juge est celui-là même qui est la cause du désastre : les pouvoirs publics qui légifèrent par oukases inappropriés, loin de la réalité et du bien du pays. Se contentant de sucer les réserves pétrolières du pays devenu rentier quand d’autres nations ont privilégié le facteur humain, en pariant sur l’école, les ressources humaines et les potentialités des entrepreneurs, le pouvoir gère le présent immédiat sans une pensée pour les générations à venir. Celle d’aujourd’hui, malmenée par la malvie, ne sait plus quelle est sa place dans la société. Des pays comme la Corée du Sud, sans ressources de Dieu, qui avait un PIB égal au nôtre dans les années 1960, comme l’a justement souligné le président d’honneur du FCE dans son allocution introductive, est aujourd’hui loin devant. Elle est devenue une puissance économique.
Au lieu de ressasser et de faire du copier-coller avec des états de lieux, des états généraux et des réunions interminables sur le sexe des anges, il est urgent de sectionner le bois mort des années du socialisme qui contamine un corps malade.
Concernant l’économie du pays, sa survie ne tient qu’à un mot : libérer l’entreprise comme il est stipulé dans la Constitution. Permettre à l’acte d’entreprendre d’exister et cela dans tous les secteurs d’activité, sans exclusive. À l’état de réguler et d’être le gendarme de la bonne gouvernance. L’Algérie est le seul pays au monde où vouloir investir demande une autorisation et où l’import-import, appelé par euphémisme commerce extérieur, a les portes grandes ouvertes des banques. Une voie royale qui ne dit pas son nom.
À force de prendre en otage l’économie algérienne, les auteurs risquent d’être inculpés au motif de kidnapping. La sonnette d’alarme ne cesse d’être tirée et le perdant, c’est l’Algérie, ce pays, béni des Dieux, mal-aimé par ceux qui décident pour lui.
Liberté
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