Un géant de la sidérugie vient de naître. Arcelor et Mittal ont fusionné non sans douleurs et déchirures après l'OPA hostiles lancés par Mittal Steel. La raison l'ayant emporté sur la passion, le bébé est ainsi né Arcelor-Mittal qui bien sur a un moral d'acier et maintenant une nouvelle ère s'ouvre pour eux.
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C'est la fin d'une longue bataille : hier, Mittal Steel, le groupe sidérurgique dirigé par l'homme d'affaires indien Lakshmi Mittal, a annoncé avoir réuni les 50 % d'actions Arcelor nécessaires pour concrétiser le rachat de celui-ci.
Voici encore une semaine, Mittal Steel ne contrôlait que 14,11 % des actions Arcelor. Mais personne ne doutait du succès de l'opération, dont les résultats finaux seront publiés le 26 juillet. A l'arrivée, l'offre de Mittal, améliorée à deux reprises, valorise Arcelor à hauteur de 25,4 milliards d'euros.
Ce mariage de raison couronne les ambitions de Lakshmi Mittal, le dirigeant qui détient la cinquième fortune mondiale selon le dernier classement de Forbes et qui a annoncé, au début du mois, qu'il allait s'installer pour la première fois en Inde, son pays d'origine.
Sur le plan industriel, l'épilogue de ce feuilleton qui a tenu en haleine les marchés boursiers pendant plus de cinq mois (lire chronologie) porte sur les fonts baptismaux l'incontestable numéro un mondial de l'acier. Le nouveau groupe Arcelor-Mittal produira 116 millions de tonnes par an, soit trois fois plus que son premier concurrent. Il affichera un chiffre d'affaires de 60 milliards d'euros.
Trouver rapidement une solutionPour autant, il faudra du temps pour effacer les traces de la lutte sans merci qui a précédé le mariage entre les deux groupes. Jusqu'au bout, Arcelor aura en effet tenté d'échapper à Mittal. Avec, en point d'orgue, la décision de s'allier au russe Severstal, celui-ci, par le biais de son PDG Alexeï Mordachov, prenant 32 % du capital d'Arcelor. Toutefois, les actionnaires du groupe européen se montreront toujours réticents à la perspective de cette opération.
Désormais officiellement constitué, le super-géant de l'acier Arcelor-Mittal va devoir trouver rapidement une solution à l'épineux dossier Dofasco, le groupe canadien est un des principaux fournisseurs d'acier des constructeurs automobiles en Amérique du Nord. Au début de l'année, après deux mois de bataille boursière acharnée contre ThyssenKrupp, Arcelor avait réussi à en prendre le contrôle. Une excellente opportunité, à ceci près que Mittal, dans le cadre de sa lutte à Arcelor, a promis de céder Dofasco au même Thyssen-Krupp, en cas de succès de l'OPA lancée sur Arcelor. Certes, c'est maintenant chose faite, mais Arcelor, pour contrer l'OPA de Mittal, a déjà placé Dofasco dans une fondation de droit néerlandais, ce qui rend impossible sa revente. En revanche, Mittal Steel serait prête à confirmer l'engagement d'Arcelor au Japon, où le groupe européen a commencé de développer une alliance stratégique avec Nippon Steel.
S'agissant du contrat signé entre Arcelor et Severstal fin mai, cette opération l'est davantage. Si ce contrat ne peut être rompu qu'à la demande de Severstal, qui recevra 140 millions d'euros de dédommagements
Par Le figaro
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C'est la fin d'une longue bataille : hier, Mittal Steel, le groupe sidérurgique dirigé par l'homme d'affaires indien Lakshmi Mittal, a annoncé avoir réuni les 50 % d'actions Arcelor nécessaires pour concrétiser le rachat de celui-ci.
Voici encore une semaine, Mittal Steel ne contrôlait que 14,11 % des actions Arcelor. Mais personne ne doutait du succès de l'opération, dont les résultats finaux seront publiés le 26 juillet. A l'arrivée, l'offre de Mittal, améliorée à deux reprises, valorise Arcelor à hauteur de 25,4 milliards d'euros.
Ce mariage de raison couronne les ambitions de Lakshmi Mittal, le dirigeant qui détient la cinquième fortune mondiale selon le dernier classement de Forbes et qui a annoncé, au début du mois, qu'il allait s'installer pour la première fois en Inde, son pays d'origine.
Sur le plan industriel, l'épilogue de ce feuilleton qui a tenu en haleine les marchés boursiers pendant plus de cinq mois (lire chronologie) porte sur les fonts baptismaux l'incontestable numéro un mondial de l'acier. Le nouveau groupe Arcelor-Mittal produira 116 millions de tonnes par an, soit trois fois plus que son premier concurrent. Il affichera un chiffre d'affaires de 60 milliards d'euros.
Trouver rapidement une solutionPour autant, il faudra du temps pour effacer les traces de la lutte sans merci qui a précédé le mariage entre les deux groupes. Jusqu'au bout, Arcelor aura en effet tenté d'échapper à Mittal. Avec, en point d'orgue, la décision de s'allier au russe Severstal, celui-ci, par le biais de son PDG Alexeï Mordachov, prenant 32 % du capital d'Arcelor. Toutefois, les actionnaires du groupe européen se montreront toujours réticents à la perspective de cette opération.
Désormais officiellement constitué, le super-géant de l'acier Arcelor-Mittal va devoir trouver rapidement une solution à l'épineux dossier Dofasco, le groupe canadien est un des principaux fournisseurs d'acier des constructeurs automobiles en Amérique du Nord. Au début de l'année, après deux mois de bataille boursière acharnée contre ThyssenKrupp, Arcelor avait réussi à en prendre le contrôle. Une excellente opportunité, à ceci près que Mittal, dans le cadre de sa lutte à Arcelor, a promis de céder Dofasco au même Thyssen-Krupp, en cas de succès de l'OPA lancée sur Arcelor. Certes, c'est maintenant chose faite, mais Arcelor, pour contrer l'OPA de Mittal, a déjà placé Dofasco dans une fondation de droit néerlandais, ce qui rend impossible sa revente. En revanche, Mittal Steel serait prête à confirmer l'engagement d'Arcelor au Japon, où le groupe européen a commencé de développer une alliance stratégique avec Nippon Steel.
S'agissant du contrat signé entre Arcelor et Severstal fin mai, cette opération l'est davantage. Si ce contrat ne peut être rompu qu'à la demande de Severstal, qui recevra 140 millions d'euros de dédommagements
Par Le figaro