Bonjour, Je crois qu'il n'y a pas de doute, nos ministres ont déjà été à Dubaï, ils ont vu les résultats et les contrats étaient dans les cartons.
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“Avec un bon portefeuille, on fait de la bonne architecture”
Pour l’expert architecte, les cinq projets proposés par le groupe émirati ne devraient être que le préambule à un réaménagement plus profond de la capitale.
Le projet du groupe émirati Emaar, consistant à transformer, au gré de cinq grands projets, Alger en mégapole, est à peine annoncé que les professionnels, dans le domaine de la construction, s’y intéressent de très près.
Le président du Conseil des experts-architectes, Abdelhamid Bouadoud, se montre d’emblée enthousiaste pour les propositions du leader de la promotion immobilière dans les pays du Golf, et depuis peu en Asie et chez nos voisins marocain et tunisien. “Avec un bon portefeuille, on fait de la bonne architecture”, souligne notre interlocuteur, dans une allusion aux gros moyens financiers dont dispose le groupe Emaar, pour la réalisation de ses mégaprojets d’architecture et de l’aménagement du territoire.
Selon cet architecte, il était temps que les autorités nationales prennent la décision de donner à Alger l’allure qui sied à une capitale. Il reste à savoir si la ville, qui subit, depuis des siècles, des extensions, parfois anarchiques, dispose de sites à même d’accueillir les nouveaux projets en perspective.
À ce propos, M. Bouadoud est formel. Des assiettes, avec des vues imprenables sur la baie, constituent de grandes réserves foncières à Alger, qui semble pourtant saturée. Il cite la carrière de Belcourt, dont les habitations destinées à la démolition, sont évacuées depuis 1986. Une multitude de terrains à désencombrer, en partance du ravin de la femme sauvage au quartier des abattoirs (à l’entrée de Lafarge).
Les Sablettes, Mohammadia, El-Harrach, Hussein-Dey et évidemment El-Hamma, offrent des sites de grande qualité pour l’implantation d’importants projets d’architecture. Pour l’expert architecte, les cinq projets, proposés par le groupe émirati, ne devraient être que le préambule à un réaménagement plus profond de la capitale. Il pense qu’il est impératif d’abandonner l’option de villes nouvelles, qui a montré ses limites et surtout son incongruité avec le temps, pour se lancer dans une architecture urbaine davantage en adéquation avec la grandeur d’Alger.
Si la préservation du patrimoine bâti (notamment La casbah, qui est le cœur de la capitale et les constructions coloniales qui renvoient à une page incontournable de l’histoire de la ville) est fortement recommandée, les bâtiments, dont la vétusté est avérée, doivent être, selon Abdelhamid Bouadoud, rasés pour libérer de nouvelles assiettes urbaines.
Tout en adhérant à la vision future d’Alger, telle qu’imaginée par le groupe émirati, le président du Cnea souhaite que les architectes algériens soient étroitement associés à la concrétisation du projet, afin qu’ils bénéficient de la technologie et du savoir-faire du groupe Emaar.
Les préoccupations de M. Chelghoum, expert sismologue, sont plutôt ailleurs. “Construire une tour de 80 étages, n’importe où à Alger, est possible, à condition de réaliser, au préalable une étude de sol très fine. Il faut absolument adapter la structure au sol”, conseille-t-il.
Lors de ses différentes interventions, cet expert n’a eu de cesse d’attirer l’attention des constructeurs sur la nécessité de prendre en compte, dans leurs plans, la forte sismicité de la capitale et la mauvaise qualité de sol dans plusieurs de ses quartiers, particulièrement ceux situés sur les hauteurs.
S. H.
17 Juillet 2006 Liberté
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“Avec un bon portefeuille, on fait de la bonne architecture”
Pour l’expert architecte, les cinq projets proposés par le groupe émirati ne devraient être que le préambule à un réaménagement plus profond de la capitale.
Le projet du groupe émirati Emaar, consistant à transformer, au gré de cinq grands projets, Alger en mégapole, est à peine annoncé que les professionnels, dans le domaine de la construction, s’y intéressent de très près.
Le président du Conseil des experts-architectes, Abdelhamid Bouadoud, se montre d’emblée enthousiaste pour les propositions du leader de la promotion immobilière dans les pays du Golf, et depuis peu en Asie et chez nos voisins marocain et tunisien. “Avec un bon portefeuille, on fait de la bonne architecture”, souligne notre interlocuteur, dans une allusion aux gros moyens financiers dont dispose le groupe Emaar, pour la réalisation de ses mégaprojets d’architecture et de l’aménagement du territoire.
Selon cet architecte, il était temps que les autorités nationales prennent la décision de donner à Alger l’allure qui sied à une capitale. Il reste à savoir si la ville, qui subit, depuis des siècles, des extensions, parfois anarchiques, dispose de sites à même d’accueillir les nouveaux projets en perspective.
À ce propos, M. Bouadoud est formel. Des assiettes, avec des vues imprenables sur la baie, constituent de grandes réserves foncières à Alger, qui semble pourtant saturée. Il cite la carrière de Belcourt, dont les habitations destinées à la démolition, sont évacuées depuis 1986. Une multitude de terrains à désencombrer, en partance du ravin de la femme sauvage au quartier des abattoirs (à l’entrée de Lafarge).
Les Sablettes, Mohammadia, El-Harrach, Hussein-Dey et évidemment El-Hamma, offrent des sites de grande qualité pour l’implantation d’importants projets d’architecture. Pour l’expert architecte, les cinq projets, proposés par le groupe émirati, ne devraient être que le préambule à un réaménagement plus profond de la capitale. Il pense qu’il est impératif d’abandonner l’option de villes nouvelles, qui a montré ses limites et surtout son incongruité avec le temps, pour se lancer dans une architecture urbaine davantage en adéquation avec la grandeur d’Alger.
Si la préservation du patrimoine bâti (notamment La casbah, qui est le cœur de la capitale et les constructions coloniales qui renvoient à une page incontournable de l’histoire de la ville) est fortement recommandée, les bâtiments, dont la vétusté est avérée, doivent être, selon Abdelhamid Bouadoud, rasés pour libérer de nouvelles assiettes urbaines.
Tout en adhérant à la vision future d’Alger, telle qu’imaginée par le groupe émirati, le président du Cnea souhaite que les architectes algériens soient étroitement associés à la concrétisation du projet, afin qu’ils bénéficient de la technologie et du savoir-faire du groupe Emaar.
Les préoccupations de M. Chelghoum, expert sismologue, sont plutôt ailleurs. “Construire une tour de 80 étages, n’importe où à Alger, est possible, à condition de réaliser, au préalable une étude de sol très fine. Il faut absolument adapter la structure au sol”, conseille-t-il.
Lors de ses différentes interventions, cet expert n’a eu de cesse d’attirer l’attention des constructeurs sur la nécessité de prendre en compte, dans leurs plans, la forte sismicité de la capitale et la mauvaise qualité de sol dans plusieurs de ses quartiers, particulièrement ceux situés sur les hauteurs.
S. H.
17 Juillet 2006 Liberté
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