Le Conseil du gouvernement a annoncé mardi dernier dans un communiqué que la Sonatrach (compagnie nationale des hydrocarbures) participera systématiquement et d'une manière conséquente aux opérations de recherche et/ou d'exploitation : les compagnies pétrolières étrangères sont obligées de s'associer avec la Sonatrach pour intervenir en Algérie. Un changement de fond dont les détails n'ont pas été encore rendus publics. La nouvelle loi sur les hydrocarbures qui vient d'être modifiée permettait aux compagnies étrangères d'intervenir directement en Algérie sans passer par la Sonatrach comme c'est le cas depuis 1991.
La décision a été prise par le président Abdelaziz Bouteflika à la veille du 44e anniversaire de l'indépendance de son pays. " Nous sommes parvenus à la conclusion que notre génération n'est pas en mesure de créer une économie alternative au secteur des hydrocarbures. Il faut que nous garantissions aux générations futures leurs parts dans cette richesse naturelle ", a déclaré le président algérien le 25 juin dernier lors d'une réunion avec les walis (préfets). Ce renoncement était prévisible à cause du retard pris dans l'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Il satisfait les syndicats et les partis d'opposition qui ont dénoncé le bradage des ressources pétrolières du pays et accusé les compagnies pétrolières américaines d'être derrière cette réforme.
Contrôle des champs. Le président algérien aurait agi ainsi pour ne pas compromettre l'avenir de la Sonatrach, qui n'a pas les moyens humains et technologiques pour affronter en Algérie les compagnies pétrolières étrangères. Mais aussi et surtout, pour garder le contrôle, à travers la Sonatrach, sur les champs pétroliers et gaziers du pays. Sa décision de renoncer à la libéralisation totale des hydrocarbures, principale ressource du pays, intervient aussi dans un contexte marqué par la flambée des prix du pétrole et la nationalisation des hydrocarbures en Bolivie. Une flambée qui fragilise les arguments du ministre de l'Énergie et des Mines, Chakib Khelil, principal artisan de cette réforme.
Cet ultralibéral a toujours soutenu que l'obligation faite aux compagnies pétrolières étrangères de s'associer avec la Sonatrach ne peut pas aider l'Algérie à augmenter sa production pétrolière et gazière. " Le territoire sédimentaire algérien est sous-exploré. Si on considère la densité du forage et d'exploration, l'Algérie n'a que huit puits pour 10.000 km2. Mais elle a près de 1,5 million km2 de bassin sédimentaire, un territoire très vaste. Notre objectif, c'est d'exporter 85 milliards de mètres cubes de gaz et de produire deux millions de barils de pétrole par jour en 2010. Le processus qui a aidé l'exploration avec la loi 86-91 s'essoufflait donc vers la fin de 1999 ", explique le ministre de l'Énergie et des Mines, Chakib Khelil.
Par la Tribune
La décision a été prise par le président Abdelaziz Bouteflika à la veille du 44e anniversaire de l'indépendance de son pays. " Nous sommes parvenus à la conclusion que notre génération n'est pas en mesure de créer une économie alternative au secteur des hydrocarbures. Il faut que nous garantissions aux générations futures leurs parts dans cette richesse naturelle ", a déclaré le président algérien le 25 juin dernier lors d'une réunion avec les walis (préfets). Ce renoncement était prévisible à cause du retard pris dans l'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Il satisfait les syndicats et les partis d'opposition qui ont dénoncé le bradage des ressources pétrolières du pays et accusé les compagnies pétrolières américaines d'être derrière cette réforme.
Contrôle des champs. Le président algérien aurait agi ainsi pour ne pas compromettre l'avenir de la Sonatrach, qui n'a pas les moyens humains et technologiques pour affronter en Algérie les compagnies pétrolières étrangères. Mais aussi et surtout, pour garder le contrôle, à travers la Sonatrach, sur les champs pétroliers et gaziers du pays. Sa décision de renoncer à la libéralisation totale des hydrocarbures, principale ressource du pays, intervient aussi dans un contexte marqué par la flambée des prix du pétrole et la nationalisation des hydrocarbures en Bolivie. Une flambée qui fragilise les arguments du ministre de l'Énergie et des Mines, Chakib Khelil, principal artisan de cette réforme.
Cet ultralibéral a toujours soutenu que l'obligation faite aux compagnies pétrolières étrangères de s'associer avec la Sonatrach ne peut pas aider l'Algérie à augmenter sa production pétrolière et gazière. " Le territoire sédimentaire algérien est sous-exploré. Si on considère la densité du forage et d'exploration, l'Algérie n'a que huit puits pour 10.000 km2. Mais elle a près de 1,5 million km2 de bassin sédimentaire, un territoire très vaste. Notre objectif, c'est d'exporter 85 milliards de mètres cubes de gaz et de produire deux millions de barils de pétrole par jour en 2010. Le processus qui a aidé l'exploration avec la loi 86-91 s'essoufflait donc vers la fin de 1999 ", explique le ministre de l'Énergie et des Mines, Chakib Khelil.
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