Il représente près de 5% du PIB et en moyenne, 20% ces dernières années
La facture pétrolière masque la perte de la compétitivité extérieure
![](http://www.leconomiste.com/sites/default/files/p12_168.jpg)
Le déficit commercial est plus important que la valeur totale des exportations:
49 milliards de DH contre 44,3 milliards
Au regard des difficultés de nos deux principaux partenaires en Europe, l’Espagne et la France, il y a peu de chance à moyen terme pour que la détérioration du solde de la balance commerciale se redresse. Au terme du premier trimestre, le déficit s’est élevé à 49 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 5% du PIB. Au cours de ces trois dernières années, le déficit commercial représentait en moyenne 20% de la richesse nationale.
2012 ne devrait pas faire exception. Deux autres éléments pourraient impacter la balance commerciale cette année: l’aggravation de la crise du nucléaire iranien sur la facture pétrolière. Celle-ci pourrait s’embraser si Israël venait à bombarder les sites nucléaires iraniens. Par ailleurs, les achats des céréales à l’étranger seront plus importants en raison des récoltes céréalières qui seront très moyennes cette année.
Au-delà de ces facteurs, l’une des explications de ce déficit structurel tient aussi à la perte de compétitivité extérieure du pays. La progression des importations (8,8%) représente le double de celle des exportations (4,3%).
Le même rapport est valable en valeur absolue. A fin mars, l’import culmine à plus de 93 milliards de DH tandis que les exportations se sont élevées à 44,3 milliards de DH. Résultat: un déficit commercial qui se creuse de 13,2% pour atteindre près de 48,9 milliards de DH. En un seul trimestre, il représente près du tiers de celui de 2011 et dépasse la valeur de l’export. Dans la foulée, le taux de couverture recule de plus de deux points en un an, de 49,6 à 47,6%.
La progression des importations reste en grande partie imputable à la flambée de la charge des produits énergétiques. Celle-ci s’est appréciée de plus de 25% pour culminer à 23,8 milliards de DH. Cette évolution fait, notamment, ressortir un bond de 29% du gaz oil, de 19,2% du pétrole et de 38,2% du gaz de pétrole. Aux côtés de la facture énergétique, la majorité des biens et services importables augmentent, à l’exception des produits alimentaires (-17%) et du matériel électronique.
Les produits d’équipement progressent ainsi de 10%, preuve de la reprise des investissements des entreprises pour soutenir leur production. Les demi-produits font, certes légèrement moins bien mais s’apprécient, tout de même de 6,7%. Les importations de biens finis de consommation, pour leur part, s’accroissent de 13%. Une hausse qui se matérialise particulièrement au niveau des voitures de tourisme et de leurs composantes ainsi qu’au niveau des tissus et des médicaments.
![](http://www.leconomiste.com/sites/default/files/p12b_30.jpg)
A contrario, l’évolution de l’offre exportable du Maroc à fin mars fait ressortir la diminution de 3,7% des expéditions de dérivés de phosphates à 7,25 milliards de DH. Contreperformance identique pour celle des fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité qui baisse à 4,1 milliards de DH.
Dans le même registre, les exportations de composants électroniques se dégradent de plus de 23% à 1 milliard de DH.
Les produits alimentaires suivent le même trend. Les expéditions de légumes frais vers l’étranger régressent de 63% et celles des agrumes de près de 34%. Les baisses pour les conserves de légumes et pour les tomates fraîches sont moins soutenues (respectivement 12 et 3%).
A l’inverse, les exportations de phosphate maintiennent leur progression à pas moins de 20% pour se hisser à 3,2 milliards de DH. Les expéditions des produits de la mer ne sont pas en reste. Les ventes à l’étranger des conserves de poisson marocaines se sont appréciées de 26% à 1,2 milliard de DH. Celles de poisson frais de 16%. Progression (7%) également pour les exportations de crustacés, mollusques et coquillages qui atteignent 1,7 milliard de DH.
De leur côté, la commercialisation de voitures industrielles et de tourisme à l’étranger ont bondi respectivement de 70,5 et 94,5%. Les exportations d’articles d’habillement, pour leur part, ont stagné pour ce qui est de la confection de vêtements à 4,8 milliards de DH. Les articles de bonnèterie, eux, progressent de 6,3%.
Au niveau des flux financiers, si les transferts MRE progressent de 5,5% à 13,5 milliards de DH, le solde des ressources de voyages est très légèrement négatif. Il se fixe à 9,9 milliards de DH, soit -0,8% par rapport à mars 2011. En revanche, les recettes des investissements directs étrangers ont progressé de 1,5% atteignant 6,9 milliards de DH.
M.A.B.
La facture pétrolière masque la perte de la compétitivité extérieure
![](http://www.leconomiste.com/sites/default/files/p12_168.jpg)
Le déficit commercial est plus important que la valeur totale des exportations:
49 milliards de DH contre 44,3 milliards
Au regard des difficultés de nos deux principaux partenaires en Europe, l’Espagne et la France, il y a peu de chance à moyen terme pour que la détérioration du solde de la balance commerciale se redresse. Au terme du premier trimestre, le déficit s’est élevé à 49 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 5% du PIB. Au cours de ces trois dernières années, le déficit commercial représentait en moyenne 20% de la richesse nationale.
2012 ne devrait pas faire exception. Deux autres éléments pourraient impacter la balance commerciale cette année: l’aggravation de la crise du nucléaire iranien sur la facture pétrolière. Celle-ci pourrait s’embraser si Israël venait à bombarder les sites nucléaires iraniens. Par ailleurs, les achats des céréales à l’étranger seront plus importants en raison des récoltes céréalières qui seront très moyennes cette année.
Au-delà de ces facteurs, l’une des explications de ce déficit structurel tient aussi à la perte de compétitivité extérieure du pays. La progression des importations (8,8%) représente le double de celle des exportations (4,3%).
Le même rapport est valable en valeur absolue. A fin mars, l’import culmine à plus de 93 milliards de DH tandis que les exportations se sont élevées à 44,3 milliards de DH. Résultat: un déficit commercial qui se creuse de 13,2% pour atteindre près de 48,9 milliards de DH. En un seul trimestre, il représente près du tiers de celui de 2011 et dépasse la valeur de l’export. Dans la foulée, le taux de couverture recule de plus de deux points en un an, de 49,6 à 47,6%.
La progression des importations reste en grande partie imputable à la flambée de la charge des produits énergétiques. Celle-ci s’est appréciée de plus de 25% pour culminer à 23,8 milliards de DH. Cette évolution fait, notamment, ressortir un bond de 29% du gaz oil, de 19,2% du pétrole et de 38,2% du gaz de pétrole. Aux côtés de la facture énergétique, la majorité des biens et services importables augmentent, à l’exception des produits alimentaires (-17%) et du matériel électronique.
Les produits d’équipement progressent ainsi de 10%, preuve de la reprise des investissements des entreprises pour soutenir leur production. Les demi-produits font, certes légèrement moins bien mais s’apprécient, tout de même de 6,7%. Les importations de biens finis de consommation, pour leur part, s’accroissent de 13%. Une hausse qui se matérialise particulièrement au niveau des voitures de tourisme et de leurs composantes ainsi qu’au niveau des tissus et des médicaments.
![](http://www.leconomiste.com/sites/default/files/p12b_30.jpg)
A contrario, l’évolution de l’offre exportable du Maroc à fin mars fait ressortir la diminution de 3,7% des expéditions de dérivés de phosphates à 7,25 milliards de DH. Contreperformance identique pour celle des fils, câbles et autres conducteurs isolés pour l’électricité qui baisse à 4,1 milliards de DH.
Dans le même registre, les exportations de composants électroniques se dégradent de plus de 23% à 1 milliard de DH.
Les produits alimentaires suivent le même trend. Les expéditions de légumes frais vers l’étranger régressent de 63% et celles des agrumes de près de 34%. Les baisses pour les conserves de légumes et pour les tomates fraîches sont moins soutenues (respectivement 12 et 3%).
A l’inverse, les exportations de phosphate maintiennent leur progression à pas moins de 20% pour se hisser à 3,2 milliards de DH. Les expéditions des produits de la mer ne sont pas en reste. Les ventes à l’étranger des conserves de poisson marocaines se sont appréciées de 26% à 1,2 milliard de DH. Celles de poisson frais de 16%. Progression (7%) également pour les exportations de crustacés, mollusques et coquillages qui atteignent 1,7 milliard de DH.
De leur côté, la commercialisation de voitures industrielles et de tourisme à l’étranger ont bondi respectivement de 70,5 et 94,5%. Les exportations d’articles d’habillement, pour leur part, ont stagné pour ce qui est de la confection de vêtements à 4,8 milliards de DH. Les articles de bonnèterie, eux, progressent de 6,3%.
Au niveau des flux financiers, si les transferts MRE progressent de 5,5% à 13,5 milliards de DH, le solde des ressources de voyages est très légèrement négatif. Il se fixe à 9,9 milliards de DH, soit -0,8% par rapport à mars 2011. En revanche, les recettes des investissements directs étrangers ont progressé de 1,5% atteignant 6,9 milliards de DH.
M.A.B.
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