CONTRIBUTION INTÉGRALE DES EXPERTS POUR ALGERIE PLUS
Le président de la république en conseil des Ministres du 12 septembre 2011 a donné instruction au gouvernement pour optimaliser le rendement des réserves de change. Comme il a donné instruction au gouverneur de la banque d’Algérie de divulguer le montant des réserves de change au 30 juin 2011.
En effet, Pour la première fois un débat productif entre experts débat qui engage la sécurité du pays sur le rendement des réserves de change de l’Algérie est engagé sereinement. J’ai demandé l’avis de bon nombre d’amis qui ont dans le cœur l’Algérie privilégiant uniquement ses intérêts supérieurs dont je citerai le Professeur émérite Taieb Hafsi directeur de recherche à HEC Montréal, les professeurs de renom Zabouri Mortada conseiller de gouvernement en stratégie à Montréal, Boualem Aliouat de l’Université de Nice, Nadji Safir de l’université d ’Alger , Bachir Maazouz de l’école supérieure d’administration de Montréal et professeur associé à l’ENA de Paris , Farid Yaici de l’université de Bejaia, Ahmed Bouyacoub de l’Université d’Oran , les docteurs Camille Sari , Attou Abbou et Omar Berkouk, experts internationaux renommés en finances . Qu’ils soient infiniment remerciés Le lecteur pourra constater certaines divergences de ce débat productif, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir.
1.-PROFESSEUR DE SCIENCES ECONOMIQUES EXPERT INTERNATIONAL : ABDERRAHMANE MEBTOUL
Le gouverneur de la Banque d’Algérie a affirmé que le rendement des réserves de change a été de 4,60 milliards de dollars pour un taux d’intérêt de 3% (tout juste le taux d’inflation mondial actuel 2010/2011 soit un rendement presque négatif). Il s’ensuit que mathématiquement j’ai mis en relief que l’Algérie a placé non pas à court terme mais à moyen et certainement une grande part à long terme en 2010 un montant de 153,33 milliards de dollars, soit 94,65% de ses réserves de change en 2010. En effet, le total de réserves de change au 31/12/2010 est de 162,2 milliards de dollars, les organismes internationaux évaluant ces réserves à plus de 173,9 milliards de dollars au 31 juin 2011.
Pour les taux de court terme ils ne peuvent être supérieurs au taux d’escompte des banques centrales. Les taux directeurs sont depuis 2009/2010 pour la FED ente 0-0,25%, 1,25% en 2010 avec un relèvement de la BCE de 1,5% depuis avril 2011, ceux de la banque d’Angleterre 0,5% ainsi que celui du Japon qui tend vers zéro. D’une manière générale si le stock en principe, à moins d’une faillite généralisée de toute l’économie mondiale ou d’une grave crise politique en Algérie ce qui entrainerait le gel des avoirs algériens à l’étranger, est garanti par les Etats ne risquant rien, cela pose le problème des rendements, le taux d’intérêt étant de plus en plus élevé si les placements se font à moyen et long terme afin de couvrir le taux d’inflation mondial.
Comme se pose le problème de la transition au moment où 20% étaient déposés dans les banques privées avant que ce taux passe selon le gouverneur à 2%. Que s’est il passé entre temps et y a-t-il eu perte comme cela a été le cas pour la majorité des pays du Golfe? Des banques privées dites AAA ont été décotées et en cas de difficultés bancaires, si elles ne sont pas soutenues par leurs Etats, il ya perte sèche pour l’Algérie. Pour ceux à moyen terme le retrait avant terme entraine une perte pour l’Algérie du fait de la décote et sur le marché libre et de la perte des intérêts pour non respect du contrat et il est préférable d’attendre le terme actuellement avant de prendre une décision hâtive.
D’une manière générale, les réserves de change étant qu’un signe monétaire, l’objectif stratégique est de dynamiser la sphère réelle (la section hors hydrocarbures). L’Algérie exportant 98 d’hydrocarbures en dollars à l’état brut et semi brut et important 70/75% des besoins des ménages et des entreprises (dont 60% en euros). Et avec ce paradoxe plus de 11 milliards de dollars en services entre 2010/2011( plus de 55 milliards de dollars d’importation en biens et services) assistant à l’exode de cerveaux algériens et à l’importation de connaissances de l’étranger certes nécessaires mais hélas pour l’Algérie massivement.
Ne sommes nous pas dans le cas du avec cette importante réserves de change dans el cas du syndrome hollandais. Or les deux fondamentaux du développement du XXIème siècle tenant compte de la mondialisation irréversible, liant efficacité économique et la cohésion sociale sont la bonne gouvernance et la valorisation du savoir.
2.-PROFESSEUR ÉMÉRITE TAIEB HAFSI DIRECTEUR DE RECHERCHE HEC MONTREAL
Avoir des réserve de change est une condition nécessaire mais non suffisante d’un développement durable. J’ai confiance en l’avenir de l’Algérie qui a d’importantes potentialités surtout humaines , richesse bien plus importante que toutes les ressources en hydrocarbures qui peut surmonter ses difficultés pour peu qu’existe une nette volonté politique d’’approfondissement de la réforme globale liée à un bon management stratégique et au un processus démocratique réalisant la symbiose Etat/citoyens .
Je suis confiant en l’avenir de l’Algérie pour peu que les gouvernements fassent confiance aux algériens et à la connaissance pour transformer cette richesse virtuelle en richesse réelle. Ainsi, il faut éviter tant la sinistrose, car tout ce qui a été accompli depuis l’indépendance politique n’est pas totalement négatif mais également toute autosatisfaction. Les intellectuels ont le devoir de vérité.
3.-PROFESSEUR ZOUBIR MORTEDA CONSEILLER DE GOUVERNEMENT EN STRATEGIE CANADA
Ce qui me paraît important c’est de prendre conscience que, dans les affaires mondiales, il ya une transition subtile et complexe. Elle débouchera inéluctablement dans l’horizon de quelques années sur l’effondrement du dollar et une crise chronique de la dette des USA. Entre temps il faut manœuvrer pour trouver sa place dans le nouveau monde qui se met en place. Dans le cas algérien la rationalité de l’affectation des ressources appelle deux observations : a- Du point de vue du développement, il est clair que l’affectation des ressources est profondément irrationnelle.
Mais le problème n’est pas uniquement une question de politique économique ni de volonté politique. Il recouvre des questions de sociologie des milieux d’affaires et des élites. Ces derniers semblent davantage attirés par le mercantilisme (au sens que lui donne Adam Smith) que par la création d’une valeur ajouté réelle et utile. Cette posture est en partie le reflet de traditions corsaires lointaines et de la mentalité du tribut de guerre " sur les biens vacants". Elle traduit le désordre sociologique provoqué par la destruction des élites traditionnelles dans la période coloniale par la violence, (Sénatus consulte). .Elle est également le résultat de problèmes institutionnels et de confiance dans l’avenir de l’Algérie.
Les gouvernants, ne pouvant restructurer cette configuration sociale et ses relais dans les administrations publiques, préfèrent injecter les ressources dans les infrastructures ou mettre les avoirs des hydrocarbures en réserve avec l’espoir que le contexte mondial finisse par catalyser l’émergence d’une élite nouvelle. b- Du point de vue sécuritaire, la distribution " sociale " des ressources semble trouver sa rationalité dans des objectifs de consolidation de la paix après des années de violence. C’est aussi un acte préventif contre une déstabilisation externe qui est perçue comme menaçante. Il ne faut pas sous estimer les névroses hégémoniques de veilles puissances qui cherchent à freiner leurs déclin.
L’expérience montre qu’elles n’y arriveront pas, mais elles peuvent conjoncturellement créer beaucoup de désordre. Je crois que les universitaires peuvent contribuer à l’émergence d’une élite nouvelle en faisant un travaille de longue haleine décryptant l’état de la société et de ses élites ainsi que le rapport entre cet état et l’histoire des deux ou trois derniers siècles (sachant que les élites sont toujours le produit de plusieurs siècles d’accumulation). Il faut également s’ouvrir à une plus grande altitude pour comprendre la grande transformation du monde.
En effet depuis la guerre du Viet Nam nous basculons dans un monde post transatlantique et face à ce processus les pivots transatlantiques ont multipliés les fuites en avant qui ont beaucoup aggravé leurs problèmes. A titre d’exemple la rupture de Bretton_Woods a bouleversée la comptabilité au point où nous avons toujours l’impression que le PIB US est important alors qu’il ne l’ai que virtuellement. De même le virtualisme obscurcie l’analyse des rapports de forces et de beaucoup de domaines.
La grande transformation c’est le retour des vielles civilisations au centre de l’histoire. C’est elle qui fixe les normes et standards mondiaux depuis l’art de la guerre jusqu’au prix relatifs en passant par l’agenda de la science. Avec cette résurgence reviennent également des modèles étatiques qui ont était éclipsé comme les États épistémiques de grande taille du genre Chine Inde ou Califat. Cette recristallisation se traduit par des regroupements régionaux pour dépasser l’État post colonial ASEAN, l’OCS, l’OCE en sont des exemples.
Le président de la république en conseil des Ministres du 12 septembre 2011 a donné instruction au gouvernement pour optimaliser le rendement des réserves de change. Comme il a donné instruction au gouverneur de la banque d’Algérie de divulguer le montant des réserves de change au 30 juin 2011.
En effet, Pour la première fois un débat productif entre experts débat qui engage la sécurité du pays sur le rendement des réserves de change de l’Algérie est engagé sereinement. J’ai demandé l’avis de bon nombre d’amis qui ont dans le cœur l’Algérie privilégiant uniquement ses intérêts supérieurs dont je citerai le Professeur émérite Taieb Hafsi directeur de recherche à HEC Montréal, les professeurs de renom Zabouri Mortada conseiller de gouvernement en stratégie à Montréal, Boualem Aliouat de l’Université de Nice, Nadji Safir de l’université d ’Alger , Bachir Maazouz de l’école supérieure d’administration de Montréal et professeur associé à l’ENA de Paris , Farid Yaici de l’université de Bejaia, Ahmed Bouyacoub de l’Université d’Oran , les docteurs Camille Sari , Attou Abbou et Omar Berkouk, experts internationaux renommés en finances . Qu’ils soient infiniment remerciés Le lecteur pourra constater certaines divergences de ce débat productif, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir.
1.-PROFESSEUR DE SCIENCES ECONOMIQUES EXPERT INTERNATIONAL : ABDERRAHMANE MEBTOUL
Le gouverneur de la Banque d’Algérie a affirmé que le rendement des réserves de change a été de 4,60 milliards de dollars pour un taux d’intérêt de 3% (tout juste le taux d’inflation mondial actuel 2010/2011 soit un rendement presque négatif). Il s’ensuit que mathématiquement j’ai mis en relief que l’Algérie a placé non pas à court terme mais à moyen et certainement une grande part à long terme en 2010 un montant de 153,33 milliards de dollars, soit 94,65% de ses réserves de change en 2010. En effet, le total de réserves de change au 31/12/2010 est de 162,2 milliards de dollars, les organismes internationaux évaluant ces réserves à plus de 173,9 milliards de dollars au 31 juin 2011.
Pour les taux de court terme ils ne peuvent être supérieurs au taux d’escompte des banques centrales. Les taux directeurs sont depuis 2009/2010 pour la FED ente 0-0,25%, 1,25% en 2010 avec un relèvement de la BCE de 1,5% depuis avril 2011, ceux de la banque d’Angleterre 0,5% ainsi que celui du Japon qui tend vers zéro. D’une manière générale si le stock en principe, à moins d’une faillite généralisée de toute l’économie mondiale ou d’une grave crise politique en Algérie ce qui entrainerait le gel des avoirs algériens à l’étranger, est garanti par les Etats ne risquant rien, cela pose le problème des rendements, le taux d’intérêt étant de plus en plus élevé si les placements se font à moyen et long terme afin de couvrir le taux d’inflation mondial.
Comme se pose le problème de la transition au moment où 20% étaient déposés dans les banques privées avant que ce taux passe selon le gouverneur à 2%. Que s’est il passé entre temps et y a-t-il eu perte comme cela a été le cas pour la majorité des pays du Golfe? Des banques privées dites AAA ont été décotées et en cas de difficultés bancaires, si elles ne sont pas soutenues par leurs Etats, il ya perte sèche pour l’Algérie. Pour ceux à moyen terme le retrait avant terme entraine une perte pour l’Algérie du fait de la décote et sur le marché libre et de la perte des intérêts pour non respect du contrat et il est préférable d’attendre le terme actuellement avant de prendre une décision hâtive.
D’une manière générale, les réserves de change étant qu’un signe monétaire, l’objectif stratégique est de dynamiser la sphère réelle (la section hors hydrocarbures). L’Algérie exportant 98 d’hydrocarbures en dollars à l’état brut et semi brut et important 70/75% des besoins des ménages et des entreprises (dont 60% en euros). Et avec ce paradoxe plus de 11 milliards de dollars en services entre 2010/2011( plus de 55 milliards de dollars d’importation en biens et services) assistant à l’exode de cerveaux algériens et à l’importation de connaissances de l’étranger certes nécessaires mais hélas pour l’Algérie massivement.
Ne sommes nous pas dans le cas du avec cette importante réserves de change dans el cas du syndrome hollandais. Or les deux fondamentaux du développement du XXIème siècle tenant compte de la mondialisation irréversible, liant efficacité économique et la cohésion sociale sont la bonne gouvernance et la valorisation du savoir.
2.-PROFESSEUR ÉMÉRITE TAIEB HAFSI DIRECTEUR DE RECHERCHE HEC MONTREAL
Avoir des réserve de change est une condition nécessaire mais non suffisante d’un développement durable. J’ai confiance en l’avenir de l’Algérie qui a d’importantes potentialités surtout humaines , richesse bien plus importante que toutes les ressources en hydrocarbures qui peut surmonter ses difficultés pour peu qu’existe une nette volonté politique d’’approfondissement de la réforme globale liée à un bon management stratégique et au un processus démocratique réalisant la symbiose Etat/citoyens .
Je suis confiant en l’avenir de l’Algérie pour peu que les gouvernements fassent confiance aux algériens et à la connaissance pour transformer cette richesse virtuelle en richesse réelle. Ainsi, il faut éviter tant la sinistrose, car tout ce qui a été accompli depuis l’indépendance politique n’est pas totalement négatif mais également toute autosatisfaction. Les intellectuels ont le devoir de vérité.
3.-PROFESSEUR ZOUBIR MORTEDA CONSEILLER DE GOUVERNEMENT EN STRATEGIE CANADA
Ce qui me paraît important c’est de prendre conscience que, dans les affaires mondiales, il ya une transition subtile et complexe. Elle débouchera inéluctablement dans l’horizon de quelques années sur l’effondrement du dollar et une crise chronique de la dette des USA. Entre temps il faut manœuvrer pour trouver sa place dans le nouveau monde qui se met en place. Dans le cas algérien la rationalité de l’affectation des ressources appelle deux observations : a- Du point de vue du développement, il est clair que l’affectation des ressources est profondément irrationnelle.
Mais le problème n’est pas uniquement une question de politique économique ni de volonté politique. Il recouvre des questions de sociologie des milieux d’affaires et des élites. Ces derniers semblent davantage attirés par le mercantilisme (au sens que lui donne Adam Smith) que par la création d’une valeur ajouté réelle et utile. Cette posture est en partie le reflet de traditions corsaires lointaines et de la mentalité du tribut de guerre " sur les biens vacants". Elle traduit le désordre sociologique provoqué par la destruction des élites traditionnelles dans la période coloniale par la violence, (Sénatus consulte). .Elle est également le résultat de problèmes institutionnels et de confiance dans l’avenir de l’Algérie.
Les gouvernants, ne pouvant restructurer cette configuration sociale et ses relais dans les administrations publiques, préfèrent injecter les ressources dans les infrastructures ou mettre les avoirs des hydrocarbures en réserve avec l’espoir que le contexte mondial finisse par catalyser l’émergence d’une élite nouvelle. b- Du point de vue sécuritaire, la distribution " sociale " des ressources semble trouver sa rationalité dans des objectifs de consolidation de la paix après des années de violence. C’est aussi un acte préventif contre une déstabilisation externe qui est perçue comme menaçante. Il ne faut pas sous estimer les névroses hégémoniques de veilles puissances qui cherchent à freiner leurs déclin.
L’expérience montre qu’elles n’y arriveront pas, mais elles peuvent conjoncturellement créer beaucoup de désordre. Je crois que les universitaires peuvent contribuer à l’émergence d’une élite nouvelle en faisant un travaille de longue haleine décryptant l’état de la société et de ses élites ainsi que le rapport entre cet état et l’histoire des deux ou trois derniers siècles (sachant que les élites sont toujours le produit de plusieurs siècles d’accumulation). Il faut également s’ouvrir à une plus grande altitude pour comprendre la grande transformation du monde.
En effet depuis la guerre du Viet Nam nous basculons dans un monde post transatlantique et face à ce processus les pivots transatlantiques ont multipliés les fuites en avant qui ont beaucoup aggravé leurs problèmes. A titre d’exemple la rupture de Bretton_Woods a bouleversée la comptabilité au point où nous avons toujours l’impression que le PIB US est important alors qu’il ne l’ai que virtuellement. De même le virtualisme obscurcie l’analyse des rapports de forces et de beaucoup de domaines.
La grande transformation c’est le retour des vielles civilisations au centre de l’histoire. C’est elle qui fixe les normes et standards mondiaux depuis l’art de la guerre jusqu’au prix relatifs en passant par l’agenda de la science. Avec cette résurgence reviennent également des modèles étatiques qui ont était éclipsé comme les États épistémiques de grande taille du genre Chine Inde ou Califat. Cette recristallisation se traduit par des regroupements régionaux pour dépasser l’État post colonial ASEAN, l’OCS, l’OCE en sont des exemples.
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