La fragilité de la reprise mondiale nécessite d'agir vite, selon eux. Afin de coordonner leur action, le président américain s'est entretenu, séparément, avec la chancelière allemande et la directrice générale du FMI.
La mauvaise tournure de la conjoncture mondiale rend nécessaire un ajustement des politiques économiques. Tel est le consensus en train de naître à Washington et auquel Barack Obama veut associer Angela Merkel. Le président des États-Unis, qui proposera au Congrès début septembre un nouveau plan de relance de l'emploi, a téléphoné samedi à la chancelière allemande. «Les deux leaders sont d'accord sur l'importance d'une action concertée, y compris par le biais du G20, pour relever les défis économiques actuels, stimuler la croissance et l'emploi dans l'économie mondiale», explique le communiqué qui a suivi cet entretien surprise.
Quelques heures plus tôt, Barack Obama avait téléphoné à la patronne du FMI, Christine Lagarde. «Le président et la directrice générale s'accordent sur le besoin de politiques qui renforcent la croissance et les créations d'emplois à court terme, tout en garantissant pour le moyen terme une consolidation fiscale», résume la Maison-Blanche. Il s'agissait de la première conversation entre Barack Obama et l'ancienne ministre française. S'exprimant samedi à Jackson Hole, devant une audience de banquiers centraux et d'universitaires, cette dernière a présenté le même message, mais de manière plus carrée : «Les développements cet été indiquent que nous sommes dans une nouvelle phase dangereuse. Les enjeux sont clairs : nous risquons de voir dérailler la reprise qui est fragile», affirme Christine Lagarde. «Le risque de récession dépasse le risque d'inflation», estime-t-elle en outre, ce qui est un signal important lancé aux banques centrales des pays avancés. Le FMI encourage l'Europe et les États-Unis à ne pas réduire trop rapidement leurs dépenses. Le FMI prône également la poursuite de politiques monétaires très stimulantes.
Recapitalisations bancaires
Cette approche est exactement celle préconisée aussi par Ben Bernanke. À Jackson Hole, le patron de la Fed a souligné la nécessité de tolérer à court terme des déficits budgétaires anormalement élevés, si par ailleurs un plan crédible de réduction à moyen et long terme de l'endettement public est adopté par le Congrès. Or les républicains, convaincus que l'excès d'endettement public est responsable du marasme, ne veulent pas différer la baisse des dépenses publiques.
Les recommandations du FMI n'ont traditionnellement guère de poids au Capitole. Pour autant, Christine Lagarde fait deux autres suggestions. Aux Américains, elle propose de nouvelles mesures pour encourager le rééchelonnement de la dette immobilière des foyers asphyxiés par la chute continue des prix des logements. Et elle demande aux Européens une recapitalisation urgente et obligatoire des banques européennes, au besoin par le biais de fonds publics. Des idées difficiles à faire accepter aux élus de part et d'autre de l'Atlantique.
Source: Le Figaro
La mauvaise tournure de la conjoncture mondiale rend nécessaire un ajustement des politiques économiques. Tel est le consensus en train de naître à Washington et auquel Barack Obama veut associer Angela Merkel. Le président des États-Unis, qui proposera au Congrès début septembre un nouveau plan de relance de l'emploi, a téléphoné samedi à la chancelière allemande. «Les deux leaders sont d'accord sur l'importance d'une action concertée, y compris par le biais du G20, pour relever les défis économiques actuels, stimuler la croissance et l'emploi dans l'économie mondiale», explique le communiqué qui a suivi cet entretien surprise.
Quelques heures plus tôt, Barack Obama avait téléphoné à la patronne du FMI, Christine Lagarde. «Le président et la directrice générale s'accordent sur le besoin de politiques qui renforcent la croissance et les créations d'emplois à court terme, tout en garantissant pour le moyen terme une consolidation fiscale», résume la Maison-Blanche. Il s'agissait de la première conversation entre Barack Obama et l'ancienne ministre française. S'exprimant samedi à Jackson Hole, devant une audience de banquiers centraux et d'universitaires, cette dernière a présenté le même message, mais de manière plus carrée : «Les développements cet été indiquent que nous sommes dans une nouvelle phase dangereuse. Les enjeux sont clairs : nous risquons de voir dérailler la reprise qui est fragile», affirme Christine Lagarde. «Le risque de récession dépasse le risque d'inflation», estime-t-elle en outre, ce qui est un signal important lancé aux banques centrales des pays avancés. Le FMI encourage l'Europe et les États-Unis à ne pas réduire trop rapidement leurs dépenses. Le FMI prône également la poursuite de politiques monétaires très stimulantes.
Recapitalisations bancaires
Cette approche est exactement celle préconisée aussi par Ben Bernanke. À Jackson Hole, le patron de la Fed a souligné la nécessité de tolérer à court terme des déficits budgétaires anormalement élevés, si par ailleurs un plan crédible de réduction à moyen et long terme de l'endettement public est adopté par le Congrès. Or les républicains, convaincus que l'excès d'endettement public est responsable du marasme, ne veulent pas différer la baisse des dépenses publiques.
Les recommandations du FMI n'ont traditionnellement guère de poids au Capitole. Pour autant, Christine Lagarde fait deux autres suggestions. Aux Américains, elle propose de nouvelles mesures pour encourager le rééchelonnement de la dette immobilière des foyers asphyxiés par la chute continue des prix des logements. Et elle demande aux Européens une recapitalisation urgente et obligatoire des banques européennes, au besoin par le biais de fonds publics. Des idées difficiles à faire accepter aux élus de part et d'autre de l'Atlantique.
Source: Le Figaro
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