Ne vous méprenez pas, je suis hyper content que les marchés montent. Il n'y a rien (ou presque) qui me fasse plus plaisir que cela. C'est comme ça, c'est dans ma nature, je préfère quand nous sommes plein d'espoir que quand on pense que l'on va à zéro ? au mieux ? et que l'or est le seul investissement qui tienne la route. Cependant, autant je suis hyper content de la hausse d'hier, autant les « justifications » pour cette hausse me semblent un tout petit peu tirées par les cheveux. Un chouia...
En ouvrant mon journal ce matin, quand je lis que le marché est monté parce qu'il est « soulagé » que la tempête Irène n'ait été « que » ce qu'elle a été, je m'interroge. Quand je lis que le marché est « content que Bernanke n'ait rien fait et rien annoncé à Jackson Hole, je m'interroge encore plus. Quand je lis que « Bernanke a été PARFAIT à Jackson Hole, en n'agissant pas » et que le marché prenne le fait qu'il n'a pas agit, parce qu'il n'y a pas d'urgence et qu'il « maîtrise » la situation, je me demande si nous sommes aussi naïfs que cela ou est-ce que l'on a vraiment envie d'entendre des choses rassurantes et positives ???
En tous les cas, quoi qu'il en soit, nous sommes toujours en pleine crise psychologique. On a besoin d'entendre des choses qui nous rassurent et qui nous stabilisent et comme personne ne veut nous les dire, on les invente. En tous les cas, quelque chose a changé. Car si l'absence d'action et de déclaration de la part de la FED est considéré comme « une maîtrise de la situation », il y a quelques semaines, la même situation aurait été considérée comme une preuve que Bernanke n'a plus les moyens de faire quoi que ce soit et qu'il est « à poil » dans la rue face à l'économie qui part en vrille. Comme quoi on a beau dire « souvent femme varie », mais en ce moment il semble plutôt que cette expression s'applique à l'investisseur. Pour autant que l'on puisse qualifier d'investisseur un type qui investit pour les 24 prochaines heures et qui achète parce que la tempête Irène n'a PAS transformé les rues de Manhattan en la place St-Marc.
Donc voilà. Soudainement, alors qu'il y a encore trois jours on ne savait pas si nous survivrions à Jackson Hole, ce matin le soleil brille, les oiseaux chantent, le déficit américain est sous contrôle et ne pose plus de problème, le triple A est oublié, la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Irlande et l'Italie sont prospères comme jamais et leur endettement n'est plus un problème vu que les CDS sont proches de zéro, l'économie est en pleine expansion, avec une touche d'inflation mais juste ce qu'il faut, les taux sont bas et sont parfaitement maîtrisés et maîtrisables, quant au marché immobilier, c'est devenu l'Eldorado partout sur la planète. Pour une maison achetée vous avez une maison gratuite, mais dans les mois qui viennent vous allez doubler votre investissement aussi sûrement que si vous aviez acheté du LinkedIn à l'émission...
C'est beau de vivre dans un monde parfait. J'en ai les larmes aux yeux. Snifffff.
Ben quoi ??? On peut rêver non ? C'est quand même pas tous les jours que Wall Street, le Palais Brognard ET la bourse de Francfort montent tous à cause de la météo qui s'améliore !!!
En dehors de tout cela, la Banque de l'Amérique a également fait l'annonce, à qui voulait l'entendre, qu'ils n'ont pas vraiment besoin de capitaux, mais qu'au cas où, ils étaient prêts à vendre la moitié de leur participation dans la China Construction Bank. Le deal devrait se conclure d'ici la fin du trimestre dans lequel nous sommes et devrait rapporter la modique somme de 8.3 milliards en cash et de conserver 5% dans la banque chinoise après la vente. Le titre a fêté l'annonce en montant encore de près de 8%, ce qui fait que Warren Buffet a déjà fait un gain substantiel sur son investissement de la semaine passée. Je pense que ça doit friser les 2.5 milliards en trois séances. À l'oeil. Le soudain retour en grâce de Bank of America fait également du bien à tout le secteur financier qui semble retrouver quelques couleurs et pas seulement aux USA, mais sur la planète entière. Ce qui fait que, dans la foulée, quelques chroniqueurs boursiers et/ou stratégistes financiers commencent à se dire que si les rebonds commencent à être menés par le secteur financier, on pourrait éventuellement commencer à en tirer des conclusions comme quoi 1) le pire est passé 2) le fond de la tasse est trouvé 3) que les rebonds en question, pourraient être un peu plus durables... A voir et à confirmer, mais en tous les cas, en plus des cris de joie de la part des investisseurs météorologiques hier, il faut noter que deux ou trois personnes commencent à envisager le fait que les « lows » du marché ont été fait pour les siècles des siècles, amen (je plaisante, bien sûr....surtout pour le amen)...
Et puis, mis à part les bancaires, il y avait également les cousins des assurances qui passaient une bonne journée et pourquoi, je vous le donne en mille, parce qu'Irène n'a pas rasé New York et que les dégâts sont moins graves que prévus et que, du coup, ça fait moins de pognon à sortir pour rembourser les assurés. CQFD, en revanche, alors qu'Irène n'est déjà plus qu'un souvenir de pâle tempête tropicale, je vous présente Katia qui est déjà en train de se former sur l'Atlantique?
Alors que la journée était placée sous le signe de l'euphorie météorologique, il faut tout de même noter que les chiffres économiques n'étaient pas terribles, même si le Consumer Spending était un poil mieux. Mais entre vous et moi, les yeux dans les yeux, qui s'attend encore à voir des chiffres économiques positifs ? On est bien d'accord ; personne. C'est un peu comme si l'on s'attendait à voir une augmentation positive dans les prix de l'immobilier. Ça n'arrivera pas avant la fin du bear market prévu dans 15 ans par les types de la FED de San Francisco. Donc je crois que l'on peu instaurer une nouvelle règle financière à partir d'aujourd'hui ; tout chiffre économique qui sera publié sera pourri, par défaut. Au mieux c'est une bonne nouvelle parce que c'est une surprise à la hausse. A partir d'aujourd'hui, on ne pourra plus considérer un mauvais chiffre économique comme un argument pour vendre ses positions, ça ne sera plus valable comme excuse. Sommes-nous bien tous d'accord ???
Vu que tout montait, il fallait bien au moins une victime qui fasse les frais de la bonne journée et de la bonne humeur des intervenants et il ne fallait pas chercher bien loin, puisque qui dit marché qui monte, dit l'or qui baisse. Enfin c'est redevenu le cas depuis quelques semaines, puisque l'or ne fait plus office de produit à capital garanti qui ne fait que de monter. Le métal jaune est donc à nouveau de retour sous les 1800$. Ce matin, on achète une once d'or à 1798$, ce qui reste extrêmement bon marché étant donné qu'il sera à 2500$ d'ici la fin de l'année, si l'on en croit les experts.
En ouvrant mon journal ce matin, quand je lis que le marché est monté parce qu'il est « soulagé » que la tempête Irène n'ait été « que » ce qu'elle a été, je m'interroge. Quand je lis que le marché est « content que Bernanke n'ait rien fait et rien annoncé à Jackson Hole, je m'interroge encore plus. Quand je lis que « Bernanke a été PARFAIT à Jackson Hole, en n'agissant pas » et que le marché prenne le fait qu'il n'a pas agit, parce qu'il n'y a pas d'urgence et qu'il « maîtrise » la situation, je me demande si nous sommes aussi naïfs que cela ou est-ce que l'on a vraiment envie d'entendre des choses rassurantes et positives ???
En tous les cas, quoi qu'il en soit, nous sommes toujours en pleine crise psychologique. On a besoin d'entendre des choses qui nous rassurent et qui nous stabilisent et comme personne ne veut nous les dire, on les invente. En tous les cas, quelque chose a changé. Car si l'absence d'action et de déclaration de la part de la FED est considéré comme « une maîtrise de la situation », il y a quelques semaines, la même situation aurait été considérée comme une preuve que Bernanke n'a plus les moyens de faire quoi que ce soit et qu'il est « à poil » dans la rue face à l'économie qui part en vrille. Comme quoi on a beau dire « souvent femme varie », mais en ce moment il semble plutôt que cette expression s'applique à l'investisseur. Pour autant que l'on puisse qualifier d'investisseur un type qui investit pour les 24 prochaines heures et qui achète parce que la tempête Irène n'a PAS transformé les rues de Manhattan en la place St-Marc.
Donc voilà. Soudainement, alors qu'il y a encore trois jours on ne savait pas si nous survivrions à Jackson Hole, ce matin le soleil brille, les oiseaux chantent, le déficit américain est sous contrôle et ne pose plus de problème, le triple A est oublié, la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Irlande et l'Italie sont prospères comme jamais et leur endettement n'est plus un problème vu que les CDS sont proches de zéro, l'économie est en pleine expansion, avec une touche d'inflation mais juste ce qu'il faut, les taux sont bas et sont parfaitement maîtrisés et maîtrisables, quant au marché immobilier, c'est devenu l'Eldorado partout sur la planète. Pour une maison achetée vous avez une maison gratuite, mais dans les mois qui viennent vous allez doubler votre investissement aussi sûrement que si vous aviez acheté du LinkedIn à l'émission...
C'est beau de vivre dans un monde parfait. J'en ai les larmes aux yeux. Snifffff.
Ben quoi ??? On peut rêver non ? C'est quand même pas tous les jours que Wall Street, le Palais Brognard ET la bourse de Francfort montent tous à cause de la météo qui s'améliore !!!
En dehors de tout cela, la Banque de l'Amérique a également fait l'annonce, à qui voulait l'entendre, qu'ils n'ont pas vraiment besoin de capitaux, mais qu'au cas où, ils étaient prêts à vendre la moitié de leur participation dans la China Construction Bank. Le deal devrait se conclure d'ici la fin du trimestre dans lequel nous sommes et devrait rapporter la modique somme de 8.3 milliards en cash et de conserver 5% dans la banque chinoise après la vente. Le titre a fêté l'annonce en montant encore de près de 8%, ce qui fait que Warren Buffet a déjà fait un gain substantiel sur son investissement de la semaine passée. Je pense que ça doit friser les 2.5 milliards en trois séances. À l'oeil. Le soudain retour en grâce de Bank of America fait également du bien à tout le secteur financier qui semble retrouver quelques couleurs et pas seulement aux USA, mais sur la planète entière. Ce qui fait que, dans la foulée, quelques chroniqueurs boursiers et/ou stratégistes financiers commencent à se dire que si les rebonds commencent à être menés par le secteur financier, on pourrait éventuellement commencer à en tirer des conclusions comme quoi 1) le pire est passé 2) le fond de la tasse est trouvé 3) que les rebonds en question, pourraient être un peu plus durables... A voir et à confirmer, mais en tous les cas, en plus des cris de joie de la part des investisseurs météorologiques hier, il faut noter que deux ou trois personnes commencent à envisager le fait que les « lows » du marché ont été fait pour les siècles des siècles, amen (je plaisante, bien sûr....surtout pour le amen)...
Et puis, mis à part les bancaires, il y avait également les cousins des assurances qui passaient une bonne journée et pourquoi, je vous le donne en mille, parce qu'Irène n'a pas rasé New York et que les dégâts sont moins graves que prévus et que, du coup, ça fait moins de pognon à sortir pour rembourser les assurés. CQFD, en revanche, alors qu'Irène n'est déjà plus qu'un souvenir de pâle tempête tropicale, je vous présente Katia qui est déjà en train de se former sur l'Atlantique?
Alors que la journée était placée sous le signe de l'euphorie météorologique, il faut tout de même noter que les chiffres économiques n'étaient pas terribles, même si le Consumer Spending était un poil mieux. Mais entre vous et moi, les yeux dans les yeux, qui s'attend encore à voir des chiffres économiques positifs ? On est bien d'accord ; personne. C'est un peu comme si l'on s'attendait à voir une augmentation positive dans les prix de l'immobilier. Ça n'arrivera pas avant la fin du bear market prévu dans 15 ans par les types de la FED de San Francisco. Donc je crois que l'on peu instaurer une nouvelle règle financière à partir d'aujourd'hui ; tout chiffre économique qui sera publié sera pourri, par défaut. Au mieux c'est une bonne nouvelle parce que c'est une surprise à la hausse. A partir d'aujourd'hui, on ne pourra plus considérer un mauvais chiffre économique comme un argument pour vendre ses positions, ça ne sera plus valable comme excuse. Sommes-nous bien tous d'accord ???
Vu que tout montait, il fallait bien au moins une victime qui fasse les frais de la bonne journée et de la bonne humeur des intervenants et il ne fallait pas chercher bien loin, puisque qui dit marché qui monte, dit l'or qui baisse. Enfin c'est redevenu le cas depuis quelques semaines, puisque l'or ne fait plus office de produit à capital garanti qui ne fait que de monter. Le métal jaune est donc à nouveau de retour sous les 1800$. Ce matin, on achète une once d'or à 1798$, ce qui reste extrêmement bon marché étant donné qu'il sera à 2500$ d'ici la fin de l'année, si l'on en croit les experts.
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