Pour renflouer le trésor et répondre aux besoins de liquidités, le gouvernement marocain privatise. Les comptes de l’Etat, plombés par la hausse des dépenses publiques (salaires, facture pétrolière), en ont besoin. La privatisation est, une fois encore, l’unique option pour le gouvernement marocain.
En 2011, les recettes provenant de la privatisation s’annoncent prometteuses. Même si la piste de la cession de 7 PC de Maroc Telecom parait abandonnée pour le moment, les 20 % de la cession de la Banque centrale populaire (BCP) et la vente de la Société des Sels de Mohammadia a rapporté 6 milliards de dirhams aux caisses de l’Etat, soit environ presque 600 millions d’euros. A la fin de l’exercice 2011, une cagnotte de 9 milliard de dirhams devrait être engrangée par la vente d’autres entreprises publiques. La première opération de privatisation au Maroc avait commencé en 1993. Depuis, de grandes entreprises sont passées à la trappe, ou à moitié comme Maroc Telecom dont la première cession de 35 PC de son capital au géant français du multimedia Vivendi avait rapporté 23,3 milliards de dirhams. La privatisation est redevenue une source de revenus et un moyen pour assainir les comptes de l’Etat dans l’actuelle conjoncture. « C’est un mauvaise signe » estime Lahcene Daoudi, économiste et membre du Parti Justice et démocratie. « Nous sommes dans une situation qui s’apparente à celle de la Grèce ou du Portugal où il faut absolument vendre pour payer ».
Privatisations à tour de bras
Les prévisions les plus pessimistes tablent sur un déficit budgétaire de 6% en 2011, qui a vu les comptes de la caisse de compensation passer de 17 MDS de dirhams à plus de 30 MDH et la masse salariale passer à plus de 50 MDH. Face à des revenus moins bons que prévu, environ 156 milliards de DH sont attendus en 2011 contre 154 MDH en 2010 au titre des recettes fiscales, le gouvernement dirigé par Abbas El Fassi de l’Istiqlal, n’a d’autres alternatives que de vendre des entreprises à tour de bras. En dehors de la BCP et SSM, d’autres entreprises figurent sur la liste des sociétés à privatiser. Ce sont notamment Biopharma (Société de production biologique et pharmaceutique vétérinaire), Sonarcos (Société nationale de commercialisation de semences) ou encore Marsa Maroc.
La cagnotte des grandes cessions
Le CIH (crédit immobilier et hôtelier) figure également sur la liste des entreprises à privatiser. En tout, les cessions d’actifs de l’Etat ont rapporté plus de 101 milliards de DH à fin novembre 2010. A lui seul, le désengagement progressif de Maroc Telecom a permis de mobiliser 49 milliards de DH, soit 48% du montant global. Depuis la cession de 35,73% de la société de fabrication de levure Soders en février 1993, 73 autres opérations ont été réalisées à fin novembre 2010. Les grandes opérations auront été celle de Maroc Telecom, de la SOMACA cédée à Fiat puis en 2005 à Renault, ou de l’acquisition par le groupe franco-italien Altadis de 80% de la Régie des Tabacs en juin 2003 à 14 milliards de DH. La réglementation prévoit que la moitié des fonds issus de la privatisation revienne au fonds d’investissement souverain… qui n’est pas encore créé. L’autre moitié alimentera les caisses du Fonds Hassan II. ''Mais; rien n'empêche ces fonds d'être utilisés par le trésor'', selon des économistes.
Meghreb Emergent
En 2011, les recettes provenant de la privatisation s’annoncent prometteuses. Même si la piste de la cession de 7 PC de Maroc Telecom parait abandonnée pour le moment, les 20 % de la cession de la Banque centrale populaire (BCP) et la vente de la Société des Sels de Mohammadia a rapporté 6 milliards de dirhams aux caisses de l’Etat, soit environ presque 600 millions d’euros. A la fin de l’exercice 2011, une cagnotte de 9 milliard de dirhams devrait être engrangée par la vente d’autres entreprises publiques. La première opération de privatisation au Maroc avait commencé en 1993. Depuis, de grandes entreprises sont passées à la trappe, ou à moitié comme Maroc Telecom dont la première cession de 35 PC de son capital au géant français du multimedia Vivendi avait rapporté 23,3 milliards de dirhams. La privatisation est redevenue une source de revenus et un moyen pour assainir les comptes de l’Etat dans l’actuelle conjoncture. « C’est un mauvaise signe » estime Lahcene Daoudi, économiste et membre du Parti Justice et démocratie. « Nous sommes dans une situation qui s’apparente à celle de la Grèce ou du Portugal où il faut absolument vendre pour payer ».
Privatisations à tour de bras
Les prévisions les plus pessimistes tablent sur un déficit budgétaire de 6% en 2011, qui a vu les comptes de la caisse de compensation passer de 17 MDS de dirhams à plus de 30 MDH et la masse salariale passer à plus de 50 MDH. Face à des revenus moins bons que prévu, environ 156 milliards de DH sont attendus en 2011 contre 154 MDH en 2010 au titre des recettes fiscales, le gouvernement dirigé par Abbas El Fassi de l’Istiqlal, n’a d’autres alternatives que de vendre des entreprises à tour de bras. En dehors de la BCP et SSM, d’autres entreprises figurent sur la liste des sociétés à privatiser. Ce sont notamment Biopharma (Société de production biologique et pharmaceutique vétérinaire), Sonarcos (Société nationale de commercialisation de semences) ou encore Marsa Maroc.
La cagnotte des grandes cessions
Le CIH (crédit immobilier et hôtelier) figure également sur la liste des entreprises à privatiser. En tout, les cessions d’actifs de l’Etat ont rapporté plus de 101 milliards de DH à fin novembre 2010. A lui seul, le désengagement progressif de Maroc Telecom a permis de mobiliser 49 milliards de DH, soit 48% du montant global. Depuis la cession de 35,73% de la société de fabrication de levure Soders en février 1993, 73 autres opérations ont été réalisées à fin novembre 2010. Les grandes opérations auront été celle de Maroc Telecom, de la SOMACA cédée à Fiat puis en 2005 à Renault, ou de l’acquisition par le groupe franco-italien Altadis de 80% de la Régie des Tabacs en juin 2003 à 14 milliards de DH. La réglementation prévoit que la moitié des fonds issus de la privatisation revienne au fonds d’investissement souverain… qui n’est pas encore créé. L’autre moitié alimentera les caisses du Fonds Hassan II. ''Mais; rien n'empêche ces fonds d'être utilisés par le trésor'', selon des économistes.
Meghreb Emergent
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