L'AMF a suspendu cette pratique spéculative qui aggrave la chute des cours des valeurs financières. Une décision aussitôt saluée par Berlin, qui préconise une interdiction étendue à toute l'Union.
L'idée fait son chemin parmi les dirigeants européens, alors que le gouvernement allemand s'est prononcé vendredi en faveur d'une interdiction des ventes à découvert au sein des pays de l'Union européenne, en réaction à la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) de suspendre pendant quinze jours cette pratique à la Bourse de Paris.
Le ministère allemand des Finances a également salué les décisions prises en ce sens par la France, l'Italie, l'Espagne et la Belgique. Berlin a pour sa part interdit les ventes à découvert dites "à nu" en juillet 2010, sorte de ventes à découvert poussée à l'extrême, puisque l'actif vendu n'est même pas emprunté. Le ministre allemand préconise donc d'étendre le dispositif à toute l'Europe, dans le sillage de la décision prise vendredi par l'AMF. Cette interdiction est la "seule à même de contrecarrer de manière convaincante la spéculation destructive", a t-il souligner.
Valeurs financières menacées
Ce mécanisme spéculatif suscite la controverse, car il consiste à emprunter un actif dont on pense que le prix va baisser et à le vendre, avec l'espoir d'empocher une différence au moment où il faudra le racheter pour le rendre au prêteur. Cette pratique est accusée de précipiter la chute des actions les plus fragiles, et d'aggraver l'instabilité sur les marchés.
La France a, elle, opté pour une solution temporaire afin de clarifier les cours des valeurs financières qui l'on a volontairement mises en danger, selon l'AMF. "Nous avons décidé d'interdire (...) les ventes à découvert sur les actions de 11 banques et assurances cotées sur le marché français, cela pour une durée de 15 jours", a déclaré le président de l'Autorité Jean-Pierre Jouyet. L'AMF avait déjà eu recours à cette interdiction sur les valeurs financières cotées à Paris entre septembre 2008 et début février 2011.
L'Espagne, l'Italie et la Belgique aussi
Cette décision a été prise "en concertation avec les autres autorités européennes de régulation des marchés sous l'égide de l'ESMA (régulateur financier européen)", a ajouté Jean-Pierre Jouyet. L'Espagne, l'Italie et la Belgique vont donc prendre des mesures similaires.
"Nous avons à faire face dans différents pays européens à des rumeurs qui ne sont pas fondées et qui entravent le bon fonctionnement des marchés", a relevé le président de l'AMF. "Ces rumeurs peuvent être assimilées à des abus de marché", selon Jean-Pierre Jouyet Jouyet, reprenant le terme par lequel l'AMF désigne les manipulations de cours, les délits d'initié et la diffusion de fausses informations.
Veto de Londres
La proposition allemande n'a pas tardé à faire réagir les autorités britanniques qui ont indiqué qu'elles n'avaient pour le moment pas l'intention d'interdire les ventes à découvert au Royaume-Uni.
"Nous ne projetons pas actuellement d'introduire une interdiction des ventes à découvert", a immédiatement affirmé un porte-parole de la FSA, le gendarme des services financiers britanniques, en estimant que le régime en cours était suffisamment transparent. "Nous avons déjà en place un régime de déclaration pour les ventes à découvert sur les marchés financiers et nous continuons à surveiller l'activité dans nos marchés en fonction de ces règles", a t-il ajouté.
par la rédaction de Challenges.fr
L'idée fait son chemin parmi les dirigeants européens, alors que le gouvernement allemand s'est prononcé vendredi en faveur d'une interdiction des ventes à découvert au sein des pays de l'Union européenne, en réaction à la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) de suspendre pendant quinze jours cette pratique à la Bourse de Paris.
Le ministère allemand des Finances a également salué les décisions prises en ce sens par la France, l'Italie, l'Espagne et la Belgique. Berlin a pour sa part interdit les ventes à découvert dites "à nu" en juillet 2010, sorte de ventes à découvert poussée à l'extrême, puisque l'actif vendu n'est même pas emprunté. Le ministre allemand préconise donc d'étendre le dispositif à toute l'Europe, dans le sillage de la décision prise vendredi par l'AMF. Cette interdiction est la "seule à même de contrecarrer de manière convaincante la spéculation destructive", a t-il souligner.
Valeurs financières menacées
Ce mécanisme spéculatif suscite la controverse, car il consiste à emprunter un actif dont on pense que le prix va baisser et à le vendre, avec l'espoir d'empocher une différence au moment où il faudra le racheter pour le rendre au prêteur. Cette pratique est accusée de précipiter la chute des actions les plus fragiles, et d'aggraver l'instabilité sur les marchés.
La France a, elle, opté pour une solution temporaire afin de clarifier les cours des valeurs financières qui l'on a volontairement mises en danger, selon l'AMF. "Nous avons décidé d'interdire (...) les ventes à découvert sur les actions de 11 banques et assurances cotées sur le marché français, cela pour une durée de 15 jours", a déclaré le président de l'Autorité Jean-Pierre Jouyet. L'AMF avait déjà eu recours à cette interdiction sur les valeurs financières cotées à Paris entre septembre 2008 et début février 2011.
L'Espagne, l'Italie et la Belgique aussi
Cette décision a été prise "en concertation avec les autres autorités européennes de régulation des marchés sous l'égide de l'ESMA (régulateur financier européen)", a ajouté Jean-Pierre Jouyet. L'Espagne, l'Italie et la Belgique vont donc prendre des mesures similaires.
"Nous avons à faire face dans différents pays européens à des rumeurs qui ne sont pas fondées et qui entravent le bon fonctionnement des marchés", a relevé le président de l'AMF. "Ces rumeurs peuvent être assimilées à des abus de marché", selon Jean-Pierre Jouyet Jouyet, reprenant le terme par lequel l'AMF désigne les manipulations de cours, les délits d'initié et la diffusion de fausses informations.
Veto de Londres
La proposition allemande n'a pas tardé à faire réagir les autorités britanniques qui ont indiqué qu'elles n'avaient pour le moment pas l'intention d'interdire les ventes à découvert au Royaume-Uni.
"Nous ne projetons pas actuellement d'introduire une interdiction des ventes à découvert", a immédiatement affirmé un porte-parole de la FSA, le gendarme des services financiers britanniques, en estimant que le régime en cours était suffisamment transparent. "Nous avons déjà en place un régime de déclaration pour les ventes à découvert sur les marchés financiers et nous continuons à surveiller l'activité dans nos marchés en fonction de ces règles", a t-il ajouté.
par la rédaction de Challenges.fr
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