Bonjour, dette extérieur 26 milliards de dollars, dette publique 170 % du PIB, d'aprés the world factbook, la dette est énorme pour un pays de 3.9 millions d'habitants.
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«Quel est le lien entre la politique européenne de voisinage (PEV) et la conférence de Beyrouth ? » Une question posée hier par le chef de la commission européenne, Patrick Renauld, au cours d’une table ronde organisée à l’École nationale d’administration. La réponse tient en deux mots : les réformes. Que ce soit pour obtenir l’aide promise par les bailleurs de fonds à la conférence de Beyrouth, ou pour renforcer la coopération euro-libanaise, les réformes sont incontournables.
Dans le cadre de la PEV, l’aide européenne est liée au plan d’action, dont les négociations devraient s’achever le 19 mai, et qui détermine un certain nombre de réformes politiques, administratives et économiques. Ce plan d’action de cinq années est défini sur la base du programme national. « Le Liban ne peut plus se contenter de sauter d’un rééchelonnement de sa dette à un autre, a prévenu M. Renauld. Il faut entreprendre des réformes de fond dans le cadre d’un plan global. » Pourquoi global ? « Parce que les réformes vont avoir des conséquences lourdes pour l’ensemble de la population libanaise », a-t-il répondu. «Pour faire passer un tel changement, il faut que chacun constate que l’autre assume également sa part de sacrifices et de contraintes. Et c’est pour cela que la communauté internationale presse le gouvernement de présenter un plan qui soit le fruit d’un accord de la plus grande majorité des Libanais », a expliqué le chef de la Délégation européenne.
Urgence nationale
Mais les réformes ne sont pas qu’une demande internationale, c’est avant tout une urgence nationale, a de son côté souligné l’expert économique Marwan Iskandar. Selon lui, le Liban ne souffre pas d’une crise financière, notamment grâce aux transferts des immigrés, mais d’une panne de croissance. C’est à l’économie réelle qu’il faut s’intéresser. « Le Liban est un des rares pays de la région où le secteur public s’élargit au lieu de se réduire », a-t-il déploré. Et qui dit secteur public dit administration, minée par la bureaucratie et le confessionnalisme, largement improductive.
Et comme l’a signalé le président de l’ENA, Élie Assaf, la taille du secteur public est inversement proportionnelle à celle des investissements. Des investissements qui souffrent également d’un climat très défavorable, le Liban étant classé dans ce domaine parmi les derniers au monde, avec son voisin syrien. « Pourquoi les grands groupes détenus par des Libanais, notamment par les Mikati, Hariri, Dagher, Eddé, Ghandour et autres, préfèrent investir à l’étranger plutôt que dans leur pays ? » s’est demandé M. Iskandar. Même les banques libanaises optent pour un élargissement régional, a-t-il relevé. Or, les investissements sont le seul moyen de relancer la croissance et de créer des emplois.
L’expert économique a donc préconisé, au lieu d’une hausse des impôts à laquelle il s’oppose, de privatiser de « manière transparente » et d’améliorer le climat des investissements grâce à des réformes administratives, mais aussi judiciaires. « Car personne n’accepte d’investir dans un pays où ses droits ne sont pas protégés », a renchéri l’ambassadeur Renauld.
La suite...
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«Quel est le lien entre la politique européenne de voisinage (PEV) et la conférence de Beyrouth ? » Une question posée hier par le chef de la commission européenne, Patrick Renauld, au cours d’une table ronde organisée à l’École nationale d’administration. La réponse tient en deux mots : les réformes. Que ce soit pour obtenir l’aide promise par les bailleurs de fonds à la conférence de Beyrouth, ou pour renforcer la coopération euro-libanaise, les réformes sont incontournables.
Dans le cadre de la PEV, l’aide européenne est liée au plan d’action, dont les négociations devraient s’achever le 19 mai, et qui détermine un certain nombre de réformes politiques, administratives et économiques. Ce plan d’action de cinq années est défini sur la base du programme national. « Le Liban ne peut plus se contenter de sauter d’un rééchelonnement de sa dette à un autre, a prévenu M. Renauld. Il faut entreprendre des réformes de fond dans le cadre d’un plan global. » Pourquoi global ? « Parce que les réformes vont avoir des conséquences lourdes pour l’ensemble de la population libanaise », a-t-il répondu. «Pour faire passer un tel changement, il faut que chacun constate que l’autre assume également sa part de sacrifices et de contraintes. Et c’est pour cela que la communauté internationale presse le gouvernement de présenter un plan qui soit le fruit d’un accord de la plus grande majorité des Libanais », a expliqué le chef de la Délégation européenne.
Urgence nationale
Mais les réformes ne sont pas qu’une demande internationale, c’est avant tout une urgence nationale, a de son côté souligné l’expert économique Marwan Iskandar. Selon lui, le Liban ne souffre pas d’une crise financière, notamment grâce aux transferts des immigrés, mais d’une panne de croissance. C’est à l’économie réelle qu’il faut s’intéresser. « Le Liban est un des rares pays de la région où le secteur public s’élargit au lieu de se réduire », a-t-il déploré. Et qui dit secteur public dit administration, minée par la bureaucratie et le confessionnalisme, largement improductive.
Et comme l’a signalé le président de l’ENA, Élie Assaf, la taille du secteur public est inversement proportionnelle à celle des investissements. Des investissements qui souffrent également d’un climat très défavorable, le Liban étant classé dans ce domaine parmi les derniers au monde, avec son voisin syrien. « Pourquoi les grands groupes détenus par des Libanais, notamment par les Mikati, Hariri, Dagher, Eddé, Ghandour et autres, préfèrent investir à l’étranger plutôt que dans leur pays ? » s’est demandé M. Iskandar. Même les banques libanaises optent pour un élargissement régional, a-t-il relevé. Or, les investissements sont le seul moyen de relancer la croissance et de créer des emplois.
L’expert économique a donc préconisé, au lieu d’une hausse des impôts à laquelle il s’oppose, de privatiser de « manière transparente » et d’améliorer le climat des investissements grâce à des réformes administratives, mais aussi judiciaires. « Car personne n’accepte d’investir dans un pays où ses droits ne sont pas protégés », a renchéri l’ambassadeur Renauld.
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