Bug géant sur les vols RAM
Pour 5 avions en panne, le trafic est quasi paralysé
Des passagers furieux saccagent les comptoirs d’embarquement
Après le réseau Afrique, les vols de et vers l’Europe sont aussi touchés
L’agence RAM aéroport prise d’assaut par des passagers excédés suite aux perturbations sur les vols aux départs de Casablanca
Retard, annulation, surbooking… Royal Air Maroc pourrait subir pendant des mois les conséquences des graves perturbations actuelles de son programme. Le prix financier du mécontentement des clients pourrait plonger encore plus ses finances. Pas un seul vol ne part ou n’arrive à l’heure. Et des retards qui battent tous les records, jusqu’à 8 heures pour certains cas extrêmes. Furieux, les passagers en viennent quasiment aux mains avec le personnel au sol de la compagnie.
La direction de RAM plaide «les aléas d’exploitation», consécutifs à une panne de 5 avions de Royal Air Maroc le week-end dernier, qui ont entraîné des retards en cascade, au départ et à destination de Casablanca. Il suffit d’un quart d’heure de retard pour que cet effet domino perturbe profondément la programmation des 160 vols/jour de la compagnie. Après avoir surtout affecté le trafic vers les capitales africaines, le réseau Europe est à son tour contaminé.
Selon un responsable de l’ONDA, «c’est tout le trafic qui a été perturbé pendant 48 heures, soit 180 vols, du vendredi 1er au dimanche 3 juillet».
Sur le terrain, les assurances de la direction de RAM tranchent avec la réalité. Le vol de Genève de dimanche soir est arrivé avec plus de 5 heures de retard au hub de l’aéroport Mohammed V. Résultat, des passagers en transit ont raté la correspondance. Rien pour consoler ce jeune étudiant qui confie avoir raté ses examens prévus lundi 4 juillet. La souche de son billet d’avion qu’il exhibe, faisant foi, montre qu’il est en transit depuis samedi 2. La scène se passe le 4. Une autre passagère renchérit: «Le pire dans tout ça est qu’on ne nous fournit aucune explication, ni dédommagements».
Pour certains, en transit, c’est l’expression d’un ras-le-bol d’une attente qui a duré depuis vendredi à 22 heures. Un groupe de passagers sur Dakar et en continuation finit par se rebeller. Un comportement qui, selon la compagnie, a accentué les retards. Des passagers, furieux d’attendre, s’en seraient pris aux ordinateurs, saccagé des comptoirs d’embarquement, cassé du matériel de biométrie d’empreintes… Selon l’ONDA, tout a été remplacé. Dans pareille situation, compagnies et autorité aéroportuaire se renvoient la responsabilité. Plusieurs compagnies s’en sont prises à l’ONDA rappelant que la sécurité et la sûreté à l’aéroport relèvent exclusivement de sa responsabilité.
Que peuvent faire une dizaine d’agents de sécurité face à une foule de passagers en furie? Pas grand-chose, peut-être. Mais au sein de RAM, on persiste à dire que sans ces actes de vandalisme, «les premiers retards seraient résorbables». Ce phénomène de pic, devenu presque structurel, laisse penser que l’aéroport Mohammed V n’arrive plus à traiter convenablement le nombre de passagers et de compagnies, relève la direction générale de Royal Air Maroc. Sa capacité a augmenté lors de l’ouverture du terminal 2 et a baissé à cause de la fermeture du terminal 1 dont la réfection est actuellement à l’arrêt. Ce que conteste l’ONDA où l’on affirme que «la capacité d’accueil de l’aéroport a été calculée de façon normative».
La progression des trafics de juillet de 19% par an depuis plusieurs années, loin devant la croissance des ressources, complique davantage cette situation d’exiguïté. «Je ne sais pas comment on devrait gérer ces fluctuations de production qui sont coûteuses et difficiles à traiter, sachant que le trafic du mois d’août va être la moitié de celui de juillet», se demande Benhima. Le problème va au-delà de la seule question de capacité d’accueil de l’aéroport de Casablanca. Selon le PDG de RAM, «la démocratisation du transport aérien a déplacé les désordres de pointe d’été du Détroit vers les aéroports». Pour lui, «c’est un phénomène nouveau». On n’est pas près de sortir de ce tunnel. Car, «pendant cinq à six ans encore, le Ramadan en été va, de plus en plus, exacerber les problèmes en concentrant les voyages sur des périodes courtes».
Benhima persiste et signe: «Nos études montrent que 50% de nos écarts de ponctualité sont dus à des causes extérieures à la compagnie». Les spécialistes ne croient pas à cette explication du PDG de RAM, ils remettent en cause la stratégie fondée sur le hub de Casablanca et qui ne serait pas cohérente avec les ressources (flotte) de la compagnie.
Pour 5 avions en panne, le trafic est quasi paralysé
Des passagers furieux saccagent les comptoirs d’embarquement
Après le réseau Afrique, les vols de et vers l’Europe sont aussi touchés
L’agence RAM aéroport prise d’assaut par des passagers excédés suite aux perturbations sur les vols aux départs de Casablanca
Retard, annulation, surbooking… Royal Air Maroc pourrait subir pendant des mois les conséquences des graves perturbations actuelles de son programme. Le prix financier du mécontentement des clients pourrait plonger encore plus ses finances. Pas un seul vol ne part ou n’arrive à l’heure. Et des retards qui battent tous les records, jusqu’à 8 heures pour certains cas extrêmes. Furieux, les passagers en viennent quasiment aux mains avec le personnel au sol de la compagnie.
La direction de RAM plaide «les aléas d’exploitation», consécutifs à une panne de 5 avions de Royal Air Maroc le week-end dernier, qui ont entraîné des retards en cascade, au départ et à destination de Casablanca. Il suffit d’un quart d’heure de retard pour que cet effet domino perturbe profondément la programmation des 160 vols/jour de la compagnie. Après avoir surtout affecté le trafic vers les capitales africaines, le réseau Europe est à son tour contaminé.
Selon un responsable de l’ONDA, «c’est tout le trafic qui a été perturbé pendant 48 heures, soit 180 vols, du vendredi 1er au dimanche 3 juillet».
Sur le terrain, les assurances de la direction de RAM tranchent avec la réalité. Le vol de Genève de dimanche soir est arrivé avec plus de 5 heures de retard au hub de l’aéroport Mohammed V. Résultat, des passagers en transit ont raté la correspondance. Rien pour consoler ce jeune étudiant qui confie avoir raté ses examens prévus lundi 4 juillet. La souche de son billet d’avion qu’il exhibe, faisant foi, montre qu’il est en transit depuis samedi 2. La scène se passe le 4. Une autre passagère renchérit: «Le pire dans tout ça est qu’on ne nous fournit aucune explication, ni dédommagements».
Pour certains, en transit, c’est l’expression d’un ras-le-bol d’une attente qui a duré depuis vendredi à 22 heures. Un groupe de passagers sur Dakar et en continuation finit par se rebeller. Un comportement qui, selon la compagnie, a accentué les retards. Des passagers, furieux d’attendre, s’en seraient pris aux ordinateurs, saccagé des comptoirs d’embarquement, cassé du matériel de biométrie d’empreintes… Selon l’ONDA, tout a été remplacé. Dans pareille situation, compagnies et autorité aéroportuaire se renvoient la responsabilité. Plusieurs compagnies s’en sont prises à l’ONDA rappelant que la sécurité et la sûreté à l’aéroport relèvent exclusivement de sa responsabilité.
Que peuvent faire une dizaine d’agents de sécurité face à une foule de passagers en furie? Pas grand-chose, peut-être. Mais au sein de RAM, on persiste à dire que sans ces actes de vandalisme, «les premiers retards seraient résorbables». Ce phénomène de pic, devenu presque structurel, laisse penser que l’aéroport Mohammed V n’arrive plus à traiter convenablement le nombre de passagers et de compagnies, relève la direction générale de Royal Air Maroc. Sa capacité a augmenté lors de l’ouverture du terminal 2 et a baissé à cause de la fermeture du terminal 1 dont la réfection est actuellement à l’arrêt. Ce que conteste l’ONDA où l’on affirme que «la capacité d’accueil de l’aéroport a été calculée de façon normative».
La progression des trafics de juillet de 19% par an depuis plusieurs années, loin devant la croissance des ressources, complique davantage cette situation d’exiguïté. «Je ne sais pas comment on devrait gérer ces fluctuations de production qui sont coûteuses et difficiles à traiter, sachant que le trafic du mois d’août va être la moitié de celui de juillet», se demande Benhima. Le problème va au-delà de la seule question de capacité d’accueil de l’aéroport de Casablanca. Selon le PDG de RAM, «la démocratisation du transport aérien a déplacé les désordres de pointe d’été du Détroit vers les aéroports». Pour lui, «c’est un phénomène nouveau». On n’est pas près de sortir de ce tunnel. Car, «pendant cinq à six ans encore, le Ramadan en été va, de plus en plus, exacerber les problèmes en concentrant les voyages sur des périodes courtes».
Benhima persiste et signe: «Nos études montrent que 50% de nos écarts de ponctualité sont dus à des causes extérieures à la compagnie». Les spécialistes ne croient pas à cette explication du PDG de RAM, ils remettent en cause la stratégie fondée sur le hub de Casablanca et qui ne serait pas cohérente avec les ressources (flotte) de la compagnie.
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