LIQUIDITÉS: LE DÉFICIT REPASSE AU-DESSUS DE 17 MILLIARDS DE DH
AVOIRS EXTÉRIEURS, LEVÉES DU TRÉSOR… LES PRINCIPAUX FACTEURS D’AGGRAVEMENT
HAUSSE DES INTERVENTIONS DE BAM SUR LE MARCHÉ
LE MANQUE POURRAIT SE CREUSER DAVANTAGE
La position des liquidités ne cesse de se creuser. A fin mai, le déficit se monte à plus de 17,3 milliards de DH suite notamment à l’évolution très restrictive des facteurs autonomes pour un montant de 7,2 milliards de DH
SANS pour autant retrouver les niveaux de 2010, le déficit de liquidité poursuit son creusement pendant le second trimestre de 2011.
Au cours de cette période, «l’insuffisance moyenne des trésoreries bancaires s’est légèrement creusée de 1,8 milliard de DH», indique Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport sur la politique monétaire. Principale raison: «l’évolution très restrictive des facteurs autonomes pour un montant de 7,2 milliards de DH». Même si le déficit a été partiellement compensé par l’exclusion des comptes sur carnets de l’assiette de calcul de la réserve monétaire qui a induit un plus de 4,7 milliards de DH, ce dernier s’est, finalement, élevé à fin mai à plus de 17,3 milliards de DH.
Toujours est-il, les opérations sur avoirs extérieurs ont, dans ces conditions, ponctionné de 2,6 milliards de DH des liquidités du marché.
Ce montant résulte de la différence entre les achats de devises par les banques commerciales qui ont totalisé 6,8 milliards de DH et les cessions de billets de banque étrangers qui ont atteint 4,1 milliards de DH. Dans ce sillage, les opérations du Trésor à travers ses levées hebdomadaires ont, à leur tour, réduit les trésoreries bancaires de 2,3 milliards de DH en raison des souscriptions des banques aux adjudications des bons du Trésor pour près de 10 milliards de DH et de l’encaissement des recettes du 1er acompte de l’IS de cette année pour 13 milliards de DH. Toutefois, ces ponctions ont été sensiblement compensées par les remboursements des échéances de la dette intérieure au profit du système bancaire pour 13,4 milliards de DH ainsi que le paiement des dépenses de compensation (6,4 milliards de DH).
D’un autre côté, la circulation de la monnaie fiduciaire augmente au cours de la même période pour atteindre 1,1 milliard de DH. De même, les interventions du Trésor sur le marché monétaire ont exercé un effet expansif net de 2 milliards de DH sur la liquidité bancaire. Leur volume a porté sur un encours quotidien moyen de 3 milliards de DH contre seulement 1,5 milliard de DH durant le 1er trimestre.
Pour remédier à ce manque de liquidités «qui a atteint en moyenne 20 milliards de DH», la banque centrale est, principalement, intervenue par le biais des opérations d’avances à 7 jours pour un montant «quotidien» moyen de 17,5 milliards de DH contre 11,2 milliards de DH le trimestre précédent.
Pour ce qui est du taux moyen pondéré, il baisse d’un point pour s’établir en moyenne à 3,28%. Idem pour sa volatilité qui s’est réduite de 4 points de base par rapport au niveau enregistré durant le 1er trimestre pour s’établir à 6 points.
En termes de perspectives, l’insuffisance pourrait s’accentuer dans les mois à venir, en dépit des interventions de BAM compte tenu de l’accentuation du déficit de la balance commerciale à 76,5 milliards de DH.
M. A. B.
l economiste
AVOIRS EXTÉRIEURS, LEVÉES DU TRÉSOR… LES PRINCIPAUX FACTEURS D’AGGRAVEMENT
HAUSSE DES INTERVENTIONS DE BAM SUR LE MARCHÉ
LE MANQUE POURRAIT SE CREUSER DAVANTAGE
La position des liquidités ne cesse de se creuser. A fin mai, le déficit se monte à plus de 17,3 milliards de DH suite notamment à l’évolution très restrictive des facteurs autonomes pour un montant de 7,2 milliards de DH
SANS pour autant retrouver les niveaux de 2010, le déficit de liquidité poursuit son creusement pendant le second trimestre de 2011.
Au cours de cette période, «l’insuffisance moyenne des trésoreries bancaires s’est légèrement creusée de 1,8 milliard de DH», indique Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport sur la politique monétaire. Principale raison: «l’évolution très restrictive des facteurs autonomes pour un montant de 7,2 milliards de DH». Même si le déficit a été partiellement compensé par l’exclusion des comptes sur carnets de l’assiette de calcul de la réserve monétaire qui a induit un plus de 4,7 milliards de DH, ce dernier s’est, finalement, élevé à fin mai à plus de 17,3 milliards de DH.
Toujours est-il, les opérations sur avoirs extérieurs ont, dans ces conditions, ponctionné de 2,6 milliards de DH des liquidités du marché.
Ce montant résulte de la différence entre les achats de devises par les banques commerciales qui ont totalisé 6,8 milliards de DH et les cessions de billets de banque étrangers qui ont atteint 4,1 milliards de DH. Dans ce sillage, les opérations du Trésor à travers ses levées hebdomadaires ont, à leur tour, réduit les trésoreries bancaires de 2,3 milliards de DH en raison des souscriptions des banques aux adjudications des bons du Trésor pour près de 10 milliards de DH et de l’encaissement des recettes du 1er acompte de l’IS de cette année pour 13 milliards de DH. Toutefois, ces ponctions ont été sensiblement compensées par les remboursements des échéances de la dette intérieure au profit du système bancaire pour 13,4 milliards de DH ainsi que le paiement des dépenses de compensation (6,4 milliards de DH).
D’un autre côté, la circulation de la monnaie fiduciaire augmente au cours de la même période pour atteindre 1,1 milliard de DH. De même, les interventions du Trésor sur le marché monétaire ont exercé un effet expansif net de 2 milliards de DH sur la liquidité bancaire. Leur volume a porté sur un encours quotidien moyen de 3 milliards de DH contre seulement 1,5 milliard de DH durant le 1er trimestre.
Pour remédier à ce manque de liquidités «qui a atteint en moyenne 20 milliards de DH», la banque centrale est, principalement, intervenue par le biais des opérations d’avances à 7 jours pour un montant «quotidien» moyen de 17,5 milliards de DH contre 11,2 milliards de DH le trimestre précédent.
Pour ce qui est du taux moyen pondéré, il baisse d’un point pour s’établir en moyenne à 3,28%. Idem pour sa volatilité qui s’est réduite de 4 points de base par rapport au niveau enregistré durant le 1er trimestre pour s’établir à 6 points.
En termes de perspectives, l’insuffisance pourrait s’accentuer dans les mois à venir, en dépit des interventions de BAM compte tenu de l’accentuation du déficit de la balance commerciale à 76,5 milliards de DH.
M. A. B.
l economiste
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