Une convention signée entre l’AMDI et la Fédération française de l’électronique
Missions d’affaires, actions de promotion, informations… les objectifs de l’accord
![](http://www.leconomiste.com/sites/default/files/4_74.jpg)
Bien que faisant partie des métiers mondiaux du Maroc, l’industrie électronique est le parent pauvre du pacte Emergence. En effet, c’est le secteur qui s’est le moins développé par rapport à la stratégie initiale. Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer ce retard. Il y a d’abord la crise. Une conjoncture difficile qui a obligé les entreprises à s’inscrire dans une démarche de survie plutôt que d’investissement. Autre facteur expliquant le retard enregistré par la filière, la structure même du réseau d’entreprises d’électronique en France. Il s’agit généralement de petites structures, dépourvues des moyens nécessaires pour investir à l’étranger, en l’occurrence au Maroc. A cela s’ajoute le manque de pro-activité des pouvoirs publics pour essayer d’attirer ces PME. C’est la raison pour laquelle l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) et la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication française (Fielec) ont signé une convention de partenariat. Un accord intervenu en marge du Carrefour de l’industrie électronique et numérique (CIEN), qui s’est tenu du 24 au 26 mai en France. Un salon dédié à la création de partenariats et de veille technologique dans lequel le Maroc veut se positionner et auquel les entreprises marocaines étaient présentes en force. D’une durée de deux ans renouvelables, l’accord Amdi/Fielec porte sur l’organisation de missions d’affaires et d’actions de promotion de l’industrie électronique en France. L’organisation au Maroc d’un salon dédié à l’électronique est également à l’ordre du jour. Le Maroc veut ainsi se positionner comme hub pour les entreprises spécialisées dans l’électronique vers l’Europe et le reste du monde. Pour y arriver, le Royaume a mis en place une stratégie qui s’articule autour de trois axes. Le premier porte sur des infrastructures dédiées. En effet, la tutelle a mis en place 22 plateformes industrielles intégrées, accueillant des quartiers destinés aux entreprises spécialisées dans l’électronique. Pour l’heure, l’offre d’accueil pour l’électronique se décline en cinq quartiers dédiés. Il s’agit de Casablanca (mécatronique et électronique industrielle), Automotive Tanger et Kénitra (électronique embarquée), Nouaceur Aerospace City (électronique embarquée). Un autre quartier de 40 ha accueille les activités d’électronique au niveau du cluster de Mohammedia.
Le deuxième axe de la stratégie gouvernementale porte sur la formation. Le challenge consiste à former 9.000 personnes spécialisées à l’horizon 2015. Il s’agit de 200 managers, 1.400 ingénieurs, 2.700 techniciens. Mais la majorité des profils à former sont essentiellement des opérateurs: 4.700 personnes.
Autre pilier de la stratégie de la tutelle, les avantages proposés en zone franche tels que la réduction de l’IS, l’exonération de la TVA à l’import et à l’export ou encore les aides financières à l’installation pouvant aller jusqu’à 10% du montant total de l’investissement. Par ailleurs, pour inciter les entreprises spécialisées en électronique à s’installer au Maroc, Ahmed Reda Chami, ministre de tutelle, se dit disposé à proposer des offres sur mesure pour les investissements de grande envergure. Des avantages incitatifs à traves une fiscalité dédiée, des solutions de cofinancement, la réalisation d’infrastructures.
. Des subventions d’investissement pourraient également être consenties par le gouvernement.
Le secteur de l’électronique comprend deux branches: électronique grand public (composants en amont, produits bruns…) et électronique de spécialité intégrée (électronique embarquée, industrielle…). Celle-ci présente une croissance encore limitée au Maroc, puisque la filière occupe à peine 30 entreprises en 2008, mais offre un potentiel prometteur. C’est la raison pour laquelle la tutelle a opté pour une offre Maroc électronique comprenant la mécatronique, l’électronique industrielle et l’électronique embarquée pour automobile et aéronautique.
Potentiel
Le secteur de l’électronique de spécialité est encore en croissance limitée au Maroc. Or, cette activité présente un potentiel prometteur et peut constituer une niche pour l’industrialisation du pays. En effet, cette filière, qui produit des petites séries customisées, présente un fort besoin en main-d’œuvre. De plus, c’est une activité qui n’exige pas des investissements colossaux en termes de capital ou de technologie. Au départ, le secteur de l’électronique s’était focalisé sur la sous-traitance de l’assemblage. Il commence à s’orienter progressivement vers une plus grande intégration de la chaîne de valeur que ce soit en termes de conception, d’industrialisation ou encore d’achats d’intrants.
L'economiste
Missions d’affaires, actions de promotion, informations… les objectifs de l’accord
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Bien que faisant partie des métiers mondiaux du Maroc, l’industrie électronique est le parent pauvre du pacte Emergence. En effet, c’est le secteur qui s’est le moins développé par rapport à la stratégie initiale. Plusieurs raisons sont invoquées pour expliquer ce retard. Il y a d’abord la crise. Une conjoncture difficile qui a obligé les entreprises à s’inscrire dans une démarche de survie plutôt que d’investissement. Autre facteur expliquant le retard enregistré par la filière, la structure même du réseau d’entreprises d’électronique en France. Il s’agit généralement de petites structures, dépourvues des moyens nécessaires pour investir à l’étranger, en l’occurrence au Maroc. A cela s’ajoute le manque de pro-activité des pouvoirs publics pour essayer d’attirer ces PME. C’est la raison pour laquelle l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) et la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication française (Fielec) ont signé une convention de partenariat. Un accord intervenu en marge du Carrefour de l’industrie électronique et numérique (CIEN), qui s’est tenu du 24 au 26 mai en France. Un salon dédié à la création de partenariats et de veille technologique dans lequel le Maroc veut se positionner et auquel les entreprises marocaines étaient présentes en force. D’une durée de deux ans renouvelables, l’accord Amdi/Fielec porte sur l’organisation de missions d’affaires et d’actions de promotion de l’industrie électronique en France. L’organisation au Maroc d’un salon dédié à l’électronique est également à l’ordre du jour. Le Maroc veut ainsi se positionner comme hub pour les entreprises spécialisées dans l’électronique vers l’Europe et le reste du monde. Pour y arriver, le Royaume a mis en place une stratégie qui s’articule autour de trois axes. Le premier porte sur des infrastructures dédiées. En effet, la tutelle a mis en place 22 plateformes industrielles intégrées, accueillant des quartiers destinés aux entreprises spécialisées dans l’électronique. Pour l’heure, l’offre d’accueil pour l’électronique se décline en cinq quartiers dédiés. Il s’agit de Casablanca (mécatronique et électronique industrielle), Automotive Tanger et Kénitra (électronique embarquée), Nouaceur Aerospace City (électronique embarquée). Un autre quartier de 40 ha accueille les activités d’électronique au niveau du cluster de Mohammedia.
Le deuxième axe de la stratégie gouvernementale porte sur la formation. Le challenge consiste à former 9.000 personnes spécialisées à l’horizon 2015. Il s’agit de 200 managers, 1.400 ingénieurs, 2.700 techniciens. Mais la majorité des profils à former sont essentiellement des opérateurs: 4.700 personnes.
Autre pilier de la stratégie de la tutelle, les avantages proposés en zone franche tels que la réduction de l’IS, l’exonération de la TVA à l’import et à l’export ou encore les aides financières à l’installation pouvant aller jusqu’à 10% du montant total de l’investissement. Par ailleurs, pour inciter les entreprises spécialisées en électronique à s’installer au Maroc, Ahmed Reda Chami, ministre de tutelle, se dit disposé à proposer des offres sur mesure pour les investissements de grande envergure. Des avantages incitatifs à traves une fiscalité dédiée, des solutions de cofinancement, la réalisation d’infrastructures.
. Des subventions d’investissement pourraient également être consenties par le gouvernement.
Le secteur de l’électronique comprend deux branches: électronique grand public (composants en amont, produits bruns…) et électronique de spécialité intégrée (électronique embarquée, industrielle…). Celle-ci présente une croissance encore limitée au Maroc, puisque la filière occupe à peine 30 entreprises en 2008, mais offre un potentiel prometteur. C’est la raison pour laquelle la tutelle a opté pour une offre Maroc électronique comprenant la mécatronique, l’électronique industrielle et l’électronique embarquée pour automobile et aéronautique.
Potentiel
Le secteur de l’électronique de spécialité est encore en croissance limitée au Maroc. Or, cette activité présente un potentiel prometteur et peut constituer une niche pour l’industrialisation du pays. En effet, cette filière, qui produit des petites séries customisées, présente un fort besoin en main-d’œuvre. De plus, c’est une activité qui n’exige pas des investissements colossaux en termes de capital ou de technologie. Au départ, le secteur de l’électronique s’était focalisé sur la sous-traitance de l’assemblage. Il commence à s’orienter progressivement vers une plus grande intégration de la chaîne de valeur que ce soit en termes de conception, d’industrialisation ou encore d’achats d’intrants.
L'economiste
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