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L'Europe doit endurer un euro plus fort

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  • L'Europe doit endurer un euro plus fort

    La forte hausse de l'euro face au dollar n'est pas bonne pour l'économie mais les analystes pensent que c'est un mal nécessaire car c'est un ajustement qui assurera sa tranquilité face aux désequilibres financiers mondiaux .

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    La forte hausse de l'euro face au dollar depuis quelques semaines risque de nuire à une économie européenne encore convalescente, mais constitue un mal nécessaire pour désamorcer la bombe à retardement des grands déséquilibres financiers mondiaux, selon les analystes.

    La monnaie unique a atteint jeudi son plus haut niveau depuis presque un an au-dessus de 1,27 dollar, après l'annonce à peine voilée d'une nouvelle hausse de taux directeurs de la Banque centrale européenne en juin, et des commentaires jugés "indifférents" de son président Jean-Claude Trichet face à une appréciation de l'euro qui atteint près de 5% depuis mi-avril.

    Cette froideur a conforté les économistes dans leur idée que les puissants de ce monde se sont bel et bien entendus une nouvelle fois sur une baisse concertée et progressive du dollar lors de la dernière réunion des ministres des Finances des pays du G7, le 22 avril à Washington. Le billet vert a d'ailleurs reculé face à toutes les grandes devises, yuan excepté.

    Certains ont rapidement qualifié cette rencontre d'"accord Plaza light", en référence à une célèbre réunion antérieure en 1985 où les 7 pays les plus puissants s'étaient déjà entendus pour convenir d'un affaiblissement du dollar.

    Le G7 et le Fonds monétaire international (FMI) ont pris de court les marchés en ramenant brusquement au premier plan la question des grands déséquilibres de comptes courants, qui semblait reléguée au second plan depuis plus d'un an.

    Ils ont ainsi souligné dans un additif spécial à leur communiqué final que "les ajustements économiques sont une responsabilité partagée", et ciblé nommément la Chine.

    L'idée qui sous-tend cette déclaration est d'éviter que le gigantesque déficit courant américain face à l'Asie ne débouche un jour sur un brusque effondrement du dollar, qui mettrait en péril l'équilibre de l'économie mondiale dans son ensemble.

    Une baisse contrôlée du billet vert, en renchérissant les biens de consommation importés, permettrait de rééquilibrer la balance commerciale des Etats-Unis --en déficit de 726 milliards de dollars en 2005, dont 201,6 milliards avec la Chine seule.

    "Le G7 veut éviter le scénario noir de krach du dollar qui pourrait suivre la fin de la hausse des taux directeurs aux Etats-Unis", donnée pour proche, explique Paul Douaihy, stratégiste de HSBC France.

    D'autant que l'économie américaine pourrait ralentir en fin d'année: pris ensemble, ces deux facteurs risquent de priver le dollar de soutien et de précipiter sa chute: "Autant donner l'idée que le G7 veille à ce que ce moment soit bien en main", explique-t-il.

    Chacun est donc prié de "jouer sa partition", souligne M. Douaihy: les Etats-Unis en épargnant davantage, le Japon et l'Europe en procédant à des "réformes structurelles", et la Chine en laissant sa monnaie, actuellement arrimée au dollar, flotter davantage.

    Pour la zone euro, qui semble enfin sortie du trou d'air conjoncturel où elle stagnait depuis quelques années, une appréciation de sa devise n'est pas forcément une bonne nouvelle, puisqu'elle renchérit d'autant ses exportations.

    Mais pour l'heure, la nouvelle poussée ne semble pas susciter de réelle inquiétude sur le Vieux Continent. Le groupe aéronautique EADS a toutefois prévenu jeudi que la faiblesse accrue du dollar face à l'euro allait plomber de 860 millions d'euros ses résultats 2006.

    Le sujet n'a ainsi visiblement pas été au centre des discussions de l'Eurogroupe jeudi soir, et les chiffres de la croissance au premier trimestre sont attendus jeudi. Les économistes tablent sur un vigoureux +0,6% par rapport au 4è trimestre 2005.

    Par AFP

  • #2
    Celà doit pousser les entreprises française à investir notemment en Algérie, un euro plus fort c'est des parts de marché en moins et de l'emploi en moins, les délocalisations devront se faire hors de la zone euro si ces entreprises veulent survivre.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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