La Commission européenne souhaite réviser les “préférences commerciales” qu'elle accordait jusqu'ici aux pays en développement sous forme de droits de douane allégés, voire levés, ont fait savoir hier certaines publications françaises dont lesechos.fr .
Le projet a été adopté ce mercredi par les commissaires et doit être présenté ce vendredi aux ministres européens du Commerce avant de faire l'objet d'un débat qui devrait durer près de dix-huit mois. Le système de préférences généralisées (SPG) octroie aujourd'hui des avantages -exemption totale ou partielle de droits de douane sur certains produits -à 176 pays. La Commission compte profiter de l'arrivée à échéance du système pour réduire de moitié la liste des bénéficiaires: 86 pays devraient sortir du système à l'horizon 2014.
Nombre de pays inclus dans cette liste sont aujourd'hui considérés comme des “pays à revenu intermédiaire” par la Banque mondiale et n'ont donc plus besoin du régime préférentiel qui leur avait été accordé au nom de la lutte contre la pauvreté, justifie la Commission, qui cite le Koweït, la Russie, l'Arabie saoudite ou le Qatar. Il faut, selon elle, “concentrer les préférences sur les pays qui en ont le plus besoin”.
Le Maroc concerné
La Commission poursuit la même logique avec les pays africains avec lesquels elle a du mal à conclure les accords de partenariat économique (APE) que les Africains jugent souvent ravageurs pour leurs économies. Le Maroc serait aussi concerné par le projet de la Commission.
“Si on le retire du jeu des préférences généralisées sans modifier l'accord de libre-échange avec l'Union européenne, qui lui est déjà défavorable, ce sera un très mauvais signal. Ce n'est pas le moment de pénaliser le Maghreb.”
Le professeur à l'université Paris Dauphine, El Mouhoub Mouhoud cité par lesechos.fr .
L'indicateur de “pays à revenu intermédiaire” retenu par la Commission n'est “pas pertinent”, ajoute-t-il, cité par l'AFP. “Il est établi à partir du PIB par habitant. Un indicateur qui ne veut rien dire, compte tenu des inégalités énormes qui existent au Maroc. C'est en prenant ce type d'indicateurs qu'on n'a pas vu venir les révolutions arabes.” conclut
El Mouhoub Mouhoud.
aufait/Agences
Le projet a été adopté ce mercredi par les commissaires et doit être présenté ce vendredi aux ministres européens du Commerce avant de faire l'objet d'un débat qui devrait durer près de dix-huit mois. Le système de préférences généralisées (SPG) octroie aujourd'hui des avantages -exemption totale ou partielle de droits de douane sur certains produits -à 176 pays. La Commission compte profiter de l'arrivée à échéance du système pour réduire de moitié la liste des bénéficiaires: 86 pays devraient sortir du système à l'horizon 2014.
Nombre de pays inclus dans cette liste sont aujourd'hui considérés comme des “pays à revenu intermédiaire” par la Banque mondiale et n'ont donc plus besoin du régime préférentiel qui leur avait été accordé au nom de la lutte contre la pauvreté, justifie la Commission, qui cite le Koweït, la Russie, l'Arabie saoudite ou le Qatar. Il faut, selon elle, “concentrer les préférences sur les pays qui en ont le plus besoin”.
Le Maroc concerné
La Commission poursuit la même logique avec les pays africains avec lesquels elle a du mal à conclure les accords de partenariat économique (APE) que les Africains jugent souvent ravageurs pour leurs économies. Le Maroc serait aussi concerné par le projet de la Commission.
“Si on le retire du jeu des préférences généralisées sans modifier l'accord de libre-échange avec l'Union européenne, qui lui est déjà défavorable, ce sera un très mauvais signal. Ce n'est pas le moment de pénaliser le Maghreb.”
Le professeur à l'université Paris Dauphine, El Mouhoub Mouhoud cité par lesechos.fr .
L'indicateur de “pays à revenu intermédiaire” retenu par la Commission n'est “pas pertinent”, ajoute-t-il, cité par l'AFP. “Il est établi à partir du PIB par habitant. Un indicateur qui ne veut rien dire, compte tenu des inégalités énormes qui existent au Maroc. C'est en prenant ce type d'indicateurs qu'on n'a pas vu venir les révolutions arabes.” conclut
El Mouhoub Mouhoud.
aufait/Agences
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