DANS UN RAPPORT DE LA COFACE
La stabilité de l’Algérie soulignée
Dans son rapport pour 2011, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface), qui a relevé «la stabilité politique qui prévaut depuis l'élection du président Abdelaziz Bouteflika» ainsi que «l'amélioration de la situation sécuritaire en Algérie», a maintenu pour l'Algérie la note A4. Les relations économiques entre l'Algérie et la France sont fortement marquées par la prédominance des échanges commerciaux, notent lundi des experts qui estiment que les investissements français en Algérie restent en deçà des prévisions. L'organisme a ainsi maintenu à A4 sa notation pour le risque Algérie (il était à B en 2006) et à B sa notation pour l'environnement des affaires, sur une évaluation à sept nivaux de risques, qualifiant ainsi ce risque de «moyen».
La notation A4 signifie notamment que «les perspectives politiques et économiques du pays peuvent être marquées par quelques fragilités : une relative volatilité de l'environnement des affaires est susceptible d'affecter les comportements de paiement». La probabilité moyenne que cela conduise «à un défaut de paiement, reste acceptable», selon le site web de la Coface. La notation B fait état «d'incertitudes au plan économique et financier et d'un environnement des affaires parfois difficile, ce qui peut affecter des comportements de paiement. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est assez élevé», selon la même source. Mais «la baisse du risque Algérie», selon la Coface , ne semble pas, pour autant, convaincre les entreprises françaises pour investir en Algérie.
Hormis des relations commerciales très soutenues, faisant de la France le premier fournisseur de l'Algérie avec une part de marché annuelle moyenne de près de 16 % en 2009, les investissements français en Algérie restent modestes, alors que des intentions d'investissement, manifestées en de multiples occasions, tardent à se concrétiser. Entre 2002 et 2009, les importations algériennes de France ont augmenté de plus de 238 %, passant de 2,6 milliards de dollars à plus de 6 milliards.
Les exportations algériennes vers la France, avaient à leur tour, progressé de 2,4 milliards de dollars en 2002 à 4,6 milliards en 2010. Quatrième client de l'Algérie, la France absorbe en effet le tiers des échanges de l'Algérie avec l'Union européenne. Mais en dehors du commerce, les IDE français, hors hydrocarbures, restent concentrés dans les services, un secteur à faible risque avec un retour sur investissement relativement rapide. A la fin 2009, les IDE français, y compris dans les hydrocarbures, ont atteint 2,7 milliards de dollars tandis que ceux hors hydrocarbures se comptent en quelques centaines de millions d'euros.
Ce montant, bien qu'en nette croissance, ne représente qu'un pourcentage minime des investissements industriels déclarés par de grandes entreprises françaises et dont la réalisation en Algérie est toujours en attente.
«Nous attendons depuis 2007 la concrétisation d'un projet de pétrochimie à Arzew», avait récemment indiqué M. Pascal Petteau, représentant de Total-Algérie. Le directeur général de Cristal- Union, premier producteur de sucre en France, Alain Commissaire, avait pour sa part exprimé son «intention» de construire, avec un partenaire algérien privé, une raffinerie de sucre à Boumerdès.
La compagnie française d'assurance AXA a annoncé son installation en Algérie en 2008, chose qui n'a pas été conclue jusque- là. La plus récente des intentions d'investissement a été faite récemment par le constructeur automobile français Renault, qui serait intéressé par la réalisation «d'une usine, non de montage, mais de construction de véhicules en Algérie».
Essayant d'expliquer une des raisons de cette réticence des opérateurs français, la Coface souligne «des mesures restrictives visant les importations et les investissements étrangers, introduits par la loi de finances complémentaire 2009», même si celle de 2010 a, selon cet organisme, «légèrement assoupli certaines de ces mesures, tout en introduisant de nouvelles dispositions contraignantes ».
La signature en novembre dernier d'un accord de partenariat entre Le forum algéro-français sur l'investissement et le commerce, prévu au cours du 1er trimestre 2011, tentera d'identifier les défaillances cachées ou apparentes, des deux côtés, en attendant qu'un réel partenariat économique entre les opérateurs algériens et français soit concrétisé. Le groupe Alstom et l'entreprise du métro d'Alger (EMA), pour la création d'une joint venture d'assemblage et de maintenance des rames de tramway en Algérie, selon la formule du 51 %-49 % introduite par la LFC 2009, prouve que les potentialités de partenariat existent, en dépit des accusations de protectionnisme imputé à l'Algérie par certains opérateurs étranger.
Tarek Draoui
La stabilité de l’Algérie soulignée
Dans son rapport pour 2011, la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface), qui a relevé «la stabilité politique qui prévaut depuis l'élection du président Abdelaziz Bouteflika» ainsi que «l'amélioration de la situation sécuritaire en Algérie», a maintenu pour l'Algérie la note A4. Les relations économiques entre l'Algérie et la France sont fortement marquées par la prédominance des échanges commerciaux, notent lundi des experts qui estiment que les investissements français en Algérie restent en deçà des prévisions. L'organisme a ainsi maintenu à A4 sa notation pour le risque Algérie (il était à B en 2006) et à B sa notation pour l'environnement des affaires, sur une évaluation à sept nivaux de risques, qualifiant ainsi ce risque de «moyen».
La notation A4 signifie notamment que «les perspectives politiques et économiques du pays peuvent être marquées par quelques fragilités : une relative volatilité de l'environnement des affaires est susceptible d'affecter les comportements de paiement». La probabilité moyenne que cela conduise «à un défaut de paiement, reste acceptable», selon le site web de la Coface. La notation B fait état «d'incertitudes au plan économique et financier et d'un environnement des affaires parfois difficile, ce qui peut affecter des comportements de paiement. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est assez élevé», selon la même source. Mais «la baisse du risque Algérie», selon la Coface , ne semble pas, pour autant, convaincre les entreprises françaises pour investir en Algérie.
Hormis des relations commerciales très soutenues, faisant de la France le premier fournisseur de l'Algérie avec une part de marché annuelle moyenne de près de 16 % en 2009, les investissements français en Algérie restent modestes, alors que des intentions d'investissement, manifestées en de multiples occasions, tardent à se concrétiser. Entre 2002 et 2009, les importations algériennes de France ont augmenté de plus de 238 %, passant de 2,6 milliards de dollars à plus de 6 milliards.
Les exportations algériennes vers la France, avaient à leur tour, progressé de 2,4 milliards de dollars en 2002 à 4,6 milliards en 2010. Quatrième client de l'Algérie, la France absorbe en effet le tiers des échanges de l'Algérie avec l'Union européenne. Mais en dehors du commerce, les IDE français, hors hydrocarbures, restent concentrés dans les services, un secteur à faible risque avec un retour sur investissement relativement rapide. A la fin 2009, les IDE français, y compris dans les hydrocarbures, ont atteint 2,7 milliards de dollars tandis que ceux hors hydrocarbures se comptent en quelques centaines de millions d'euros.
Ce montant, bien qu'en nette croissance, ne représente qu'un pourcentage minime des investissements industriels déclarés par de grandes entreprises françaises et dont la réalisation en Algérie est toujours en attente.
«Nous attendons depuis 2007 la concrétisation d'un projet de pétrochimie à Arzew», avait récemment indiqué M. Pascal Petteau, représentant de Total-Algérie. Le directeur général de Cristal- Union, premier producteur de sucre en France, Alain Commissaire, avait pour sa part exprimé son «intention» de construire, avec un partenaire algérien privé, une raffinerie de sucre à Boumerdès.
La compagnie française d'assurance AXA a annoncé son installation en Algérie en 2008, chose qui n'a pas été conclue jusque- là. La plus récente des intentions d'investissement a été faite récemment par le constructeur automobile français Renault, qui serait intéressé par la réalisation «d'une usine, non de montage, mais de construction de véhicules en Algérie».
Essayant d'expliquer une des raisons de cette réticence des opérateurs français, la Coface souligne «des mesures restrictives visant les importations et les investissements étrangers, introduits par la loi de finances complémentaire 2009», même si celle de 2010 a, selon cet organisme, «légèrement assoupli certaines de ces mesures, tout en introduisant de nouvelles dispositions contraignantes ».
La signature en novembre dernier d'un accord de partenariat entre Le forum algéro-français sur l'investissement et le commerce, prévu au cours du 1er trimestre 2011, tentera d'identifier les défaillances cachées ou apparentes, des deux côtés, en attendant qu'un réel partenariat économique entre les opérateurs algériens et français soit concrétisé. Le groupe Alstom et l'entreprise du métro d'Alger (EMA), pour la création d'une joint venture d'assemblage et de maintenance des rames de tramway en Algérie, selon la formule du 51 %-49 % introduite par la LFC 2009, prouve que les potentialités de partenariat existent, en dépit des accusations de protectionnisme imputé à l'Algérie par certains opérateurs étranger.
Tarek Draoui
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