La mesure devrait entrer en vigueur le 1er avril
Les Banques ne sont pas prêtes pour les paiements par chèques
Dépasser la violence de l’État
Les émeutes qui se sont produites en Algérie, début janvier, s’avèrent une conséquence de la violence de l’État. L’incapacité à écouter les appels de détresse de franges de la population, la prise de décision sans concertation des principaux concernés participent de cette gestion du pays en quête de cohérence. Première leçon des émeutes : la gouvernance algérienne tourne le dos à un principe fondamental : gérer c’est prévenir. Cette violence de l’État à un coût : plusieurs centaines de millions de dollars de dégâts, 30 milliards de dinars uniquement pour stabiliser les prix de l’huile et du sucre.
Tout cela sera aisément financé grâce à l’argent du pétrole. Qu’adviendra-t-il quand les ressources viendront à manquer dans un scénario de retournement du marché pétrolier ou de tarissement des réserves d’hydrocarbures ?
Il ne s’agit, encore une fois, que de mesures conjoncturelles qui ne règlent pas notamment le handicap de la dépendance alimentaire du pays.
La population paie également les frais des insuffisances d’un système commercial, négligé par les pouvoirs publics depuis plus d’une décade. Après deux plans de relance ayant englouti plus de 100 milliards de dollars américains, nous sommes loin de disposer d’un système de distribution moderne, faute d’investissements conséquents et d’une véritable stratégie de maîtrise et d’organisation du marché, mise en œuvre efficacement sur le terrain.
Seconde leçon : qui sème le vent récolte la tempête. En effet, le poids de l’informel menace aujourd’hui la stabilité du pays. Sa légalisation projetée depuis plus de dix ans piétine. Au rythme sans doute des lenteurs à réaliser des espaces commerciaux pour intégrer l’informel dans le formel.
Aujourd’hui, fermer les espaces informels de manière brutale sans réunir les conditions de leurs transferts dans des enceintes respectueuses des règles d’urbanisme commercial, constitue une provocation. Même topo, pour le chèque, les banques sont-elles prêtes et les tenants du négoce au noir disposés à s’ouvrir à une traçabilité de leurs transactions ?
Enfin, il convient de tirer les leçons de la Révolution du Jasmin en Tunisie. Il est temps de dépasser cette violence de l’État par de nouvelles mœurs : particulièrement la concertation constructive pour une unique finalité : le développement durable du pays . Une dynamique qui ne laisserait pas sur le bord de la route les jeunes et moins jeunes, laissés pour compte d’un système foncièrement rentier, producteur de fractures sociales.
Liberté
Les Banques ne sont pas prêtes pour les paiements par chèques
Dépasser la violence de l’État
Les émeutes qui se sont produites en Algérie, début janvier, s’avèrent une conséquence de la violence de l’État. L’incapacité à écouter les appels de détresse de franges de la population, la prise de décision sans concertation des principaux concernés participent de cette gestion du pays en quête de cohérence. Première leçon des émeutes : la gouvernance algérienne tourne le dos à un principe fondamental : gérer c’est prévenir. Cette violence de l’État à un coût : plusieurs centaines de millions de dollars de dégâts, 30 milliards de dinars uniquement pour stabiliser les prix de l’huile et du sucre.
Tout cela sera aisément financé grâce à l’argent du pétrole. Qu’adviendra-t-il quand les ressources viendront à manquer dans un scénario de retournement du marché pétrolier ou de tarissement des réserves d’hydrocarbures ?
Il ne s’agit, encore une fois, que de mesures conjoncturelles qui ne règlent pas notamment le handicap de la dépendance alimentaire du pays.
La population paie également les frais des insuffisances d’un système commercial, négligé par les pouvoirs publics depuis plus d’une décade. Après deux plans de relance ayant englouti plus de 100 milliards de dollars américains, nous sommes loin de disposer d’un système de distribution moderne, faute d’investissements conséquents et d’une véritable stratégie de maîtrise et d’organisation du marché, mise en œuvre efficacement sur le terrain.
Seconde leçon : qui sème le vent récolte la tempête. En effet, le poids de l’informel menace aujourd’hui la stabilité du pays. Sa légalisation projetée depuis plus de dix ans piétine. Au rythme sans doute des lenteurs à réaliser des espaces commerciaux pour intégrer l’informel dans le formel.
Aujourd’hui, fermer les espaces informels de manière brutale sans réunir les conditions de leurs transferts dans des enceintes respectueuses des règles d’urbanisme commercial, constitue une provocation. Même topo, pour le chèque, les banques sont-elles prêtes et les tenants du négoce au noir disposés à s’ouvrir à une traçabilité de leurs transactions ?
Enfin, il convient de tirer les leçons de la Révolution du Jasmin en Tunisie. Il est temps de dépasser cette violence de l’État par de nouvelles mœurs : particulièrement la concertation constructive pour une unique finalité : le développement durable du pays . Une dynamique qui ne laisserait pas sur le bord de la route les jeunes et moins jeunes, laissés pour compte d’un système foncièrement rentier, producteur de fractures sociales.
Liberté
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