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Les déséquilibres de l'économie polonaise menacent le zloty

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  • Les déséquilibres de l'économie polonaise menacent le zloty

    Au sein de l'UE , la Pologne est le cancre de l'année: " le taux de chômage y reste bloqué à 17 %, soit deux fois la moyenne des Vingt-Cinq ; le taux de chômage de longue durée et celui des jeunes sont les plus élevés d'Europe
    la Pologne oppose les barrières les plus redoutables de l'OCDE aux capitaux étrangers et la concurrence y est très bridée. Son système fiscal est truffé d'exemptions ; le mauvais état de ses infrastructures renchérit les coûts des entreprises. Son gouvernement populiste de droite ne semble pas décidé à la moindre réforme." Résultat, le pays s'avance tout droit vers une crise qui menace le Zloty qui pourrait perdre d'ici la fin de l'année jusqu'à 20% de sa valeur.


    =====

    Les nuages s'amoncellent sur l'économie polonaise et les prévisions se font plus pessimistes au fur et à mesure que le gouvernement minoritaire de Kazimierz Marcinkiewicz s'éloigne des pratiques admises en Europe.

    José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, l'a souligné, le 20 mars, en déclarant que "la Pologne ne s'implique pas assez dans les activités de l'Union et ne respecte pas ses règles", lors de la publication d'un rapport du club de réflexion londonien Centre for European Reform (CER).

    Dans son bilan annuel sur la mise en oeuvre de la stratégie de Lisbonne, le CER classe les pays de l'Union en fonction de leurs politiques en matière d'innovation, de libéralisation, d'entreprises, d'emploi et de développement durable. Le résultat est sans appel : " La Pologne est le cancre de l'année", peut-on y lire.

    L'étude souligne que " le taux de chômage y reste bloqué à 17 %, soit deux fois la moyenne des Vingt-Cinq ; le taux de chômage de longue durée et celui des jeunes sont les plus élevés d'Europe".

    Le rapport ajoute : " En dépit de quelques assouplissements, la Pologne oppose les barrières les plus redoutables de l'OCDE aux capitaux étrangers et la concurrence y est très bridée. Son système fiscal est truffé d'exemptions ; le mauvais état de ses infrastructures renchérit les coûts des entreprises. Son gouvernement populiste de droite ne semble pas décidé à la moindre réforme."

    Les experts ne sont pas unanimes sur la date de la crise qui se prépare, mais tous la prédisent. Thierry Apoteker, dirigeant de l'agence d'analyse des risques TAC, pense que 2006 ne s'achèvera pas sans tourmente autour du zloty, la monnaie polonaise, qui pourrait faire l'objet d'attaques spéculatives et perdre jusqu'à 20 % de sa valeur.

    Pourquoi ? " Après plusieurs années d'amélioration, la balance commerciale va connaître une dégradation qui s'est amorcée à la fin de 2005, explique-t-il. Nous prévoyons que le déficit courant passera de 5 milliards de dollars à 11 milliards en 2007. L'expansion budgétaire décidée par le nouveau gouvernement gonflera le déficit de 2,5 % à 4 %, selon les critères de Maastricht. Ajoutez à cela que le gouvernement veut retirer son indépendance à sa banque centrale, qui lui tient tête. Tous les ingrédients sont réunis pour que les spéculateurs s'attaquent au zloty, car, à partir du deuxième semestre, le gouvernement de Varsovie se trouvera devant le dilemme de choisir entre soutenir une croissance qui faiblira ou contenir l'inflation."

    M. Apoteker pense que les dégâts ne seront pas tant macro-économiques, mais qu'ils fragiliseront les ménages et les entreprises : " Les premiers s'endettent en francs suisses pour acheter leur logement, affirme-t-il, et les secondes investissent par le biais d'emprunts en devises : si le zloty déraille, certains d'entre eux ne seront plus en état de rembourser leurs dettes."

    Emma Menasce, spécialiste de l'Europe centrale chez Ixis CIB, n'est pas aussi pessimiste. " Je redoute moins une crise de change en Pologne qu'en Hongrie où les déficits publics dépassent 7 % du produit intérieur brut et où la parité du forint est flexible, explique-t-elle. Pourtant, la situation de la Pologne est inquiétante, car elle est le pays le plus peuplé et le plus pauvre des nouveaux adhérents de l'Union, celui qui affiche le chômage le plus fort et l'investissement le plus bas."

    Prévoyant une croissance de 4 % pour 2006, elle pense que la marge de manoeuvre du gouvernement Marcinkiewicz se réduira avec des risques de populisme et de dérapage des dépenses publiques.

    Une vague spéculative pourrait alors mettre à mal l'économie, selon Mme Menasce, qui ajoute : "Si la Hongrie résiste à ses déficits "jumeaux" du commerce extérieur et des comptes publics depuis plusieurs années, c'est qu'elle jouit d'un parapluie : la perspective de son entrée dans la zone euro. Tel n'est pas le cas de la Pologne, seul Etat à n'avoir pas fixé de date pour adhérer à l'euro." Les marchés détestent une telle absence de visibilité.

    Par le monde

  • #2
    Bonsoir, le résultat de tout ça, c'est l'exode de 150 000 polonais en Irlande et au moins le double en Angleterre, la France n'est pas mieux loti, mais quand on voit les résultats économiques et surtout une impossibilité de réformer, il n'y a rien d'autres à faire pour la jeunesse qu'a tenter sa chance ailleurs.
    Merci pour l'info.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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