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Maroc : Le petit dragon de la Méditerranée

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  • Maroc : Le petit dragon de la Méditerranée

    Une vague d'investissements déferle depuis trois ans sur le royaume. Le résultat d'une politique industrielle affirmée, de bons indicateurs économiqueset de l'ouverture en 2012 de l'usine Renault de Tanger. Reportage sur une économie en mouvement.

    Depuis quelques semaines, le Maroc inonde les grands investisseurs mondiaux de plaquettes publicitaires vantant le dynamisme de son économie. Avec ce genre de campagne, le souci, c'est que souvent le pays en vedette à quelque chose à faire oublier. De fait, le Maroc se situe au 128e rang du classement Doing Business de la Banque mondiale et au 73e de l'étude de compétitivité du World Economic Forum. Des notations qui font enrager les élites marocaines. A juste titre, si l'on en croit le flot croissant d'industriels adeptes du « Made in Morocco ». Tel Nexans, qui vient d'ouvrir une usine de câbles pour Airbus à Mohammedia, une ville industrielle au nord de Casablanca.

    On le sait, depuis l'avènement de Mohammed VI en 1999, les projets déferlent sur le pays, pour beaucoup dans les infrastructures : autoroutes, tramways, ports et bientôt TGV vendu par Alstom.... Du coup, le cimentier Lafarge y aura investi plus de 200 millions d'euros en cinq ans. Holcim va doubler la capacité de son site de Fès pour 140 millions d'euros. Veolia réalise 500 millions de chiffre d'affaires. Suez est solidement installé après avoir repris en 1997 la gestion des eaux de Casablanca, ville où Bouygues a bâti l'imposante mosquée Hassan II dominant l'Atlantique.

    Mais, cette fois, c'est différent. A côté du BTP, du tourisme ou du logement (les cités poussent comme des champignons), depuis trois ou quatre ans, l'industrie est en pointe. Automobile, aéronautique, énergie ou offshoring (délocalisation de services informatiques) : les projets pleuvent d'Europe, du Japon ou des États-Unis. Lear, Safran, Faurecia, Sumitomo, Delphi, Takata... les nouvelles usines se succèdent. Certes, ces investissements restent mesurés (souvent moins de 20 millions d'euros) et concentrés sur des opérations à faible valeur ajoutée (sièges, faisceaux...), mais le Maroc se voit déjà en petit dragon de la Méditerranée. A mi-chemin, entre l'Asie trop lointaine et l'Europe de l'Est trop chère. Plus grand que son rival tunisien. « On sent un réel décollage. Depuis trois ans, nous avons investi un an de chiffre d'affaires, 30 millions d'euros environ. Plus qu'en vingt ans », lance Jean-Baptiste Salles, le directeur d'Air liquide au Maroc. A Paris, la Fédération de la mécanique le constate : ses missions de prospection au Maroc affichent complet.

    Derrière ce « miracle », plusieurs clés : des indicateurs sains tirés par des bonnes récoltes, une ferme planification étatique et, surtout, l'annonce en 2007 d'un site Renault à Tanger... sans oublier un Smic à 1 euro de l'heure, près de neuf fois moins qu'en France. Pour percer ce Maroc nouveau, on doit se rendre à Tanger. Battue par les vents, la pointe nord du pays fut longtemps un morne point de passage pour touristes pressés ou émigrés rentrant au bled pour les vacances. Désormais, la ville se rêve en nouveau Detroit. Celui du Michigan, pas de Gibraltar. Son booster ? Le port Tanger-Med, lancé en 2008, qui veut capter 3 millions de conteneurs (il en est à la moitié) ou surtout l'usine Renault de Melloussa qui sera, promet Carlos Ghosn, la plus productive du groupe. Et la plus propre : enchâssée au milieu des collines, l'unité, qui fonctionnera à l'énergie verte et autre récupération d'eau, sera à zéro émission de CO2, en association avec Veolia qui gérera les utilités.

    L'ouverture est prévue début 2012. Ce n'est encore qu'un chantier grisâtre de 400 hectares au bord de l'autoroute A4 toute neuve, à mi-chemin des 50 km séparant Tanger-Med de la ville. Avec 600 millions d'euros d'investissement (350 pour la phase 1), Renault a vu les choses en grand : 200 000 véhicules sur plate-forme Logan par an au début et 400 000 à terme. Une voie ferrée neuve, enjambant les oueds avec ses hauts piliers de béton, la relie déjà au port où Renault dispose de 60 % du terminal à voitures. Melloussa doit peser à terme 1 milliard d'euros d'exportations, 10 % de celles du pays.

    RENAULT MELLOUSSA EST UN AIMANT

    « Cela couronne des années d'efforts pour exister au plan international sur ce marché », lâche Mohamed Hassani, de l'Agence spéciale Tanger Méditer-ranée. Jusque-là, Casablanca était le pôle principal de la modeste industrie automobile marocaine (150 sociétés), autour de la Somaca, une unité d'assemblage Renault. Mais Melloussa est un aimant. A terme, elle doit compter 6 000 salariés, plus 30 000 chez les fournisseurs, car Renault vise 70 % de contenu local. L'Etat prévoit même une ville nouvelle, Chrafat, de 50 000 habitants. Le travail à faire reste énorme. Dans ce pays où le PIB industriel pèse à peine 10 milliards d'euros (dont 40 % dans l'agroalimentaire et le textile) bien des compétences manquent. Notamment en sous-traitance de rangs 2 et 3, par exemple en plasturgie. Comme l'expose Patrick Findeling, le PDG de Plastivaloire, installé, lui, en Tunisie : « Quand on a étudié le Maghreb pour s'y implanter, j'ai jugé l'Algérie politiquement risquée.

    Au Maroc, le tissu industriel est limité et en plasturgie, on n'y produit pas grand-chose, tandis qu'en Tunisie, il y a un marché local potentiel. » Et, pour certains traitements de surface, il n'y a qu'un fournisseur au Maroc. Un peu plus loin sur l'A4, une zone industrielle de 300 hectares est lancée. Elle complètera, la zone franche TFZ accolée à l'aéroport. Comme à TFZ, les exportateurs y seront soignés : franchise d'impôt sur cinq ans (8,75 % ensuite), pas de TVA, ni droits de douane ou contrôle des changes.
    En fait, TFZ fut voilà dix ans la première zone franche et son directeur, Jamal Mikou, pointe les courbes. « Nous avons 522 entreprises installées, dont Delphi, Souriau, Polydesign ou Yazaki, soit 50 9000 emplois et 610 millions d'euros investis. Et ça continue : Snop sera bientôt ici et Denso a annoncé une usine de climatiseurs. »

    Cette zone franche a préfiguré la nouvelle politique industrielle du Maroc initiée en 2007. Un travail mené sur la base d'une étude McKinsey de 2005 aux rudes conclusions : faible visibilité, PME trop modestes, spécialisation insuffisante ou non répliquable (phosphates), métiers en déclin (confection), réglementation obsolète... Sans compter une administration pesante dont il reste des traces. « Si vous voulez importer des équipements, il faut être patient pour avoir le bon tampon », relate un patron français. En fait, le Maroc a impulsé une politique tous azimuts. « Pêche, industrie, numérique, logistique, agriculture, il y a un plan pour tout », s'amuse un expatrié. « Nous avons adapté le corpus réglementaire et fiscal, initié des aides pour les PME, lancé une politique de parcs d'activités », affirme Ahmed Chami, le ministère de l'Industrie et des nouvelles technologies, un quadra venu du privé (Microsoft). L'Etat en s'appuyant sur son budget, le fonds Hassan II, l'omniprésente CDG (la caisse des dé-pôts marocaine) ou des capitaux privés veut ainsi mettre en place seize plates-formes industrielles avec mobilisation du foncier, viabilisation, services...

    LE DÉVELOPPEMENT PASSE PAR LE PRIVÉ

    Certaines existent déjà comme TFZ donc, ou l'aéropole de Nouaceur-Casablanca où sont rassemblées une quarantaine d'entreprises, dont le câblier Matis, ou Aircelle qui y emploie 300 salariés. Dernier projet en date, une seconde zone franche à Kenitra lancée en avril par « Sa majesté le Roi que Dieu l'assiste », selon la formule rituelle. « Ce travail est nécessaire, l'Etat impulse mais le développement passe par le privé qu'il soit marocain ou étranger », note Mohammed Horani, le patron de la CGEM, le Medef marocain et fondateur de HPS, dynamique société de monétique, installée à Casanearshore.

    Ouvert début 2008, ce parc high-tech s'étend dans la banlieue de « Casa » sur 53 hectares. Une quarantaine de sociétés (GFI, Atos, Akka, BNP...) s'y affairent dans une demi-douzaine d'immeubles d'affaires neufs posés au milieu d'espaces verts et de jeunes palmiers. Bilan : 10 000 emplois en deux ans. Mais Casablanca n'est pas Bangalore. Ici se sont surtout installés des centres de services, tel le call center de Dell, qui vient d'y regrouper ses équipes : 1 900 (jeunes !) salariés oeuvrant au support client pour l'Europe, le Canada ou le Moyen Orient. Des parcs semblables sont prévus à Tanger, Tétouan, Oujda, Fès et surtout Rabat avec le Technoplis de 300 hectares. Trop ambitieux ? « L'enjeu, ce n'est pas d'attirer les entreprises, c'est le facteur humain », juge Mohamed Horani. Incongru alors que le taux de chômage urbain est de 20 % ? En fait, 50 % de la population travaille dans l'agriculture et les travailleurs qualifiés manquent, même si l'éducation devient un business florissant. Etat, syndicats et entreprises s'activent.

    Chez Renault, une part des techniciens est formée en France ou en Inde, mais à Melloussa, le premier bâtiment construit sera le centre de formation (7,5 millions d'euros) voué aux salariés de Renault et des équipementiers.
    « Nous hésitons à nous installer sur les zones industrielles qui assèchent les bassins d'emplois », note un patron français. A TFZ, Redouane Kharibach, le patron de Yazaki, pointe lui le turn-over : « 20 à 30 % par an. Pour fidéliser, nous ne jouons pas sur les salaires mais sur les avantages comme le transport ou des congés lors des fêtes. »
    Mohamed Ali Enneifer, le patron du Soficab (câbles) et président de l'association des industriels de TFZ, appuie : « Le développement rapide nous fait craindre une dérive des salaires et des débauchages. » Sur la zone franche, ses membres ont toujours respecté un « gentleman-agreement » prohibant ces pratiques. Il espère que les futurs arrivants aussi. Devenir un dragon, même petit, comporte sa part de risques.

    PIERRE-OLIVIER ROUAUD

  • #2
    PIERRE-OLIVIER ROUAUD ces qui??????????????

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    • #3
      c quelqun qui aura un sejour gratuit au mamounia
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        Une vague d'investissements déferle depuis trois ans sur le royaume.
        Je fais kaka dans mon froc

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        • #5
          Maroc : Le petit dragon de la Méditerranée


          Oué c'est ça !!

          On nous dit la même chose ici , et pour toute l'afrique même pas uniquement la méditérranée...

          Il faut se réveiller chouia....
          A chacun son paradis !

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          • #6
            Je ne crois pas qu'on pourrais parler de dragons en dessous de 300 M$

            Enfin si c'est pour se remonter le morale tant mieux... mais le Maroc est très loins derrière, tous les chiffres le prouvent...

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            • #7
              L'USINENOUVELLE
              par DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL AU MAROC, PIERRE-OLIVIER ROUAUD

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              • #8
                salam

                Allah ybarek, le maroc de M6 a l'air meilleur que celui de H2!!!!

                quoi que avoir la bénédiction de l'occident , ça fait peur, faut juste faire attention!!!

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                • #9
                  On sent vraiment la haine dans vos interventions, personne vous a dit qu'on est devenu la chine, le gars écrit seulement que le Maroc commence a bouger...

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                  • #10
                    Des fois on exagère.
                    Critiquer pour améliorer.
                    Ne pas changer, mais évoluer.

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                    • #11
                      c est pas normal toute cette jalousie... l un dit on exagere l autre dit que celui qui a ecrit l article aura un sejour gratos au maroc o zid zid....
                      citez moi une information dans l article qui n est pas juste ???? rien qu une seule???????? mais bon lmaghrib dima dayer la7la9em allah ichafi

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                      • #12
                        L'Algérie ne peut pas être jalouse d'un pays sous-développé, il faut être réaliste...Si nous avions une frontière commune avec le Japon, les USA, la Chine, la Corée du Sud ou l'Allemagne (entre autres) ce serait possible voire logique mais bon, avec avec l'équipe de bras cassés qui nous entourent, je vois pas comment on peut jalouser la périphérie...

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                        • #13
                          c'est pas normal toute cette jalousie... l'un dit on exagere
                          je l'est dis parce que:

                          le Maroc inonde les grands investisseurs mondiaux
                          les projets déferlent sur le pays
                          les cités poussent comme des champignons
                          les projets pleuvent d'Europe, du Japon ou des États-Unis
                          le Maroc se voit déjà en petit dragon de la Méditerranée
                          Derrière ce « miracle »
                          une ferme planification étatique
                          il y a un plan pour tout
                          l'éducation devient un business florissant
                          Le développement rapide

                          Et encore, je te laisse admirer les adjectifs et les mots utilisés pour décrire l'économie marocaine.

                          PS: je suis un marocain.
                          Critiquer pour améliorer.
                          Ne pas changer, mais évoluer.

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                          • #14
                            il ya un pay sous developpe qui ne font QUE pomper le sous sol pas plus
                            et il ya un autre sous developpe avec le meme nombre d habitant une plus petite superficie est sans petrol ni gaz et qui depense des millards depuis des annee pour Ses provinces du sud et malgre ca :

                            il est un pay emergent
                            il a statut avance avec l europe
                            = libre change avec les usa etc
                            et un autre qui n arrive encore pas en 2011 a adherer a OMC , et qui n as meme pas une bourse ..chose prioritaire pour avoir une soidisante economie
                            Dernière modification par Mounir., 26 décembre 2010, 16h15.

                            Commentaire


                            • #15
                              kada toi tu es marocain et moi je suis bresilien

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