SON BUDGET POUR 2011 AVOISINE LES 5 MILLIARDS DE DINARS
Ce que vous coûte l’APN
L’Assemblée populaire nationale bénéficiera en 2011 d’un budget de 4,957 milliards de dinars, soit une hausse de 200 millions de dinars comparativement à l’année écoulée. Le budget de la Chambre basse du Parlement dépasse celui de plusieurs départements ministériels, dont le Premier ministère.
Le bureau de l’Assemblée populaire nationale a récemment adopté le projet de budget de l’institution pour l’exercice 2011. Avec une dotation de 4,957 milliards de dinars, l’enveloppe allouée à la Chambre basse du Parlement est toujours aussi conséquente. Elle est même en nette augmentation par rapport au budget de l’année 2010, qui était de 4,755 milliards de dinars. L’essentiel de ce budget sera consacré à l’entretien et au confort des députés. Nos «élus» auront droit à 3,076 milliards de dinars.
Cette somme servira à régler leurs indemnités (1,965 milliard de dinars), au remboursement de leurs frais (627,78 millions de dinars) et aux charges sociales (483,90 millions de dinars). L’année prochaine, la prise en charge des indemnités d’utilisation du véhicule personnel et du téléphone portable atteindra les 62,4 millions de dinars. La somme réservée aux députés dépasse de loin les budgets qui seront alloués en 2011 au Premier ministère (1,774 milliard de dinars), au ministère de la Poste et des Technologies de l’information et la communication (2,899 milliard de dinars) ou encore à celui de la Pêche et des Ressources halieutiques (1,811 milliard de dinars). Mais, ce n’est pas tout.
Dans le chapitre consacré aux frais de missions et à l’hébergement, les députés auront droit à prés de 175 millions de dinars. Cette enveloppe sera essentiellement destinée aux missions à l’étranger. Diplomatie ou tourisme parlementaire ? La question reste posée. Dans la section des moyens de fonctionnement, l’Assemblée populaire nationale consacrera près de 845 millions de dinars. Cette somme servira à l’acquisition de matériels, d’équipements et à l’entretien et à la maintenance. Elle sera également consacrée à l’achat de véhicules (43 millions de dinars) et à la restauration (84 millions de dinars).
Aussi le traiteur attitré de l’Assemblée populaire nationale devrait empocher plusieurs dizaines de millions de dinars pour la gestion du restaurant des députés et la préparation des nombreux buffets qu’offre l’institution au courant de l’année. Le budget prévoit également un chapitre destiné aux dons et legs (3,5 millions de dinars) et aux dépenses exceptionnelles (2 millions de dinars). Ces deux cagnottes sont gérées directement par le président de l’APN. En fait, ce dernier est l’ordonnateur principal du budget de l’Assemblée. L’article 9 du règlement intérieur précise, en outre, que le président «élabore le projet du budget de l'Assemblée et le soumet au bureau de l'Assemblée». Une fois entériné par le Bureau, le projet est soumis aux membres de la commission des finances.
Ils sont tenus de l’adopter sans en modifier le contenu. Ces députés ne peuvent qu’émettre des observations. Le processus d’élaboration et d’adoption se déroule dans un cadre très «secret». D’ailleurs, le document portant budget de l’Assemblée est frappé du sceau «confidentiel». Une tradition valable également au Conseil de la nation. Mais cette pratique reste plutôt étonnante pour des institutions dont le rôle consiste à débattre, adopter, — voire même amender — la loi de finances et du budget. Mais aujourd’hui, le contribuable ne peut que constater que l’argent public sert à financer un Parlement mal élu et qui tourne au ralenti.
Le soir DZ
Ce que vous coûte l’APN
L’Assemblée populaire nationale bénéficiera en 2011 d’un budget de 4,957 milliards de dinars, soit une hausse de 200 millions de dinars comparativement à l’année écoulée. Le budget de la Chambre basse du Parlement dépasse celui de plusieurs départements ministériels, dont le Premier ministère.
Le bureau de l’Assemblée populaire nationale a récemment adopté le projet de budget de l’institution pour l’exercice 2011. Avec une dotation de 4,957 milliards de dinars, l’enveloppe allouée à la Chambre basse du Parlement est toujours aussi conséquente. Elle est même en nette augmentation par rapport au budget de l’année 2010, qui était de 4,755 milliards de dinars. L’essentiel de ce budget sera consacré à l’entretien et au confort des députés. Nos «élus» auront droit à 3,076 milliards de dinars.
Cette somme servira à régler leurs indemnités (1,965 milliard de dinars), au remboursement de leurs frais (627,78 millions de dinars) et aux charges sociales (483,90 millions de dinars). L’année prochaine, la prise en charge des indemnités d’utilisation du véhicule personnel et du téléphone portable atteindra les 62,4 millions de dinars. La somme réservée aux députés dépasse de loin les budgets qui seront alloués en 2011 au Premier ministère (1,774 milliard de dinars), au ministère de la Poste et des Technologies de l’information et la communication (2,899 milliard de dinars) ou encore à celui de la Pêche et des Ressources halieutiques (1,811 milliard de dinars). Mais, ce n’est pas tout.
Dans le chapitre consacré aux frais de missions et à l’hébergement, les députés auront droit à prés de 175 millions de dinars. Cette enveloppe sera essentiellement destinée aux missions à l’étranger. Diplomatie ou tourisme parlementaire ? La question reste posée. Dans la section des moyens de fonctionnement, l’Assemblée populaire nationale consacrera près de 845 millions de dinars. Cette somme servira à l’acquisition de matériels, d’équipements et à l’entretien et à la maintenance. Elle sera également consacrée à l’achat de véhicules (43 millions de dinars) et à la restauration (84 millions de dinars).
Aussi le traiteur attitré de l’Assemblée populaire nationale devrait empocher plusieurs dizaines de millions de dinars pour la gestion du restaurant des députés et la préparation des nombreux buffets qu’offre l’institution au courant de l’année. Le budget prévoit également un chapitre destiné aux dons et legs (3,5 millions de dinars) et aux dépenses exceptionnelles (2 millions de dinars). Ces deux cagnottes sont gérées directement par le président de l’APN. En fait, ce dernier est l’ordonnateur principal du budget de l’Assemblée. L’article 9 du règlement intérieur précise, en outre, que le président «élabore le projet du budget de l'Assemblée et le soumet au bureau de l'Assemblée». Une fois entériné par le Bureau, le projet est soumis aux membres de la commission des finances.
Ils sont tenus de l’adopter sans en modifier le contenu. Ces députés ne peuvent qu’émettre des observations. Le processus d’élaboration et d’adoption se déroule dans un cadre très «secret». D’ailleurs, le document portant budget de l’Assemblée est frappé du sceau «confidentiel». Une tradition valable également au Conseil de la nation. Mais cette pratique reste plutôt étonnante pour des institutions dont le rôle consiste à débattre, adopter, — voire même amender — la loi de finances et du budget. Mais aujourd’hui, le contribuable ne peut que constater que l’argent public sert à financer un Parlement mal élu et qui tourne au ralenti.
Le soir DZ
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