Attijariwafa Bank : repositionnement stratégique
22.03.2006 | 14h41
Avec la bonne tenue des fondamentaux
Attijariwafa Bank vient d'annoncer des chiffres fort satisfaisants au terme de l'année 2005. Il faut dire que la fusion entre les deux anciennes banques (BCM et Wafabank) a, fortement, conforté le mastodonte dans sa position actuelle. Son résultat net s'est établi à 1,64 milliard de dirhams. Au-delà, tous les indicateurs sont au vert.
Avec des dépôts multipliés par 2,6 ; des crédits par 2,9 ; un PNB par 2,2 et un résultat net par 26,8; le groupe se taille, en effet, une part de marché de 26,56 %, lui conférant le second rang national après le Crédit Populaire. Mais sur les ressources locales, la banque le détrône pour se hisser au premier rang. Khalid Oudghiri, président du groupe, a tenu à le préciser lors de sa présentation.
Ce fut également l'occasion pour lui d'annoncer le plan stratégique de la banque, à l'horizon 2010. Depuis trois ans, l'institution s'y attelle. Aujourd'hui, ses performances lui insufflent une énergie nouvelle.
Son organisation en témoigne. Le changement se traduit par la création de cinq Business Units (BU) dédiées aux clientèles spécifiques. Cette démarche visant à favoriser les synergies intragroupe.
C'est bien ainsi que la banque compte drainer davantage de clients MRE par la création d'une BU spécialement créée à cette fin. Au-delà, il s'agira de leur offrir des prestations dans leur pays d'accueil pour une proximité culturelle. Le lancement de la filiale bancaire française «Attijariwafa Bank Europe» signe cette nouvelle vision.
Ses prédispositions à rafler des parts de marché à sa concurrente, qui s'est toujours positionnée sur ce créneau, l'aideront certainement à gagner ce pari. En 2005, les résultats enregistrés à ce niveau sont, en effet, en hausse. Avec un encours de 13,12 milliards de dirhams, la progression dans cette catégorie de dépôt est de +6,6 %, conférant au groupe une part de marché de 26,1 %.
Le volume des transferts a atteint les 3,2 milliards de dirhams. Localement, la stratégie est dans l'élargissement du réseau, l'augmentation des automates (GAB), l'offre de nouveaux produits et services, la généralisation de l'organisation commerciale et de l'outil CRM, et enfin, le développement de la banque avec sa multiplicité de canaux.
Ce sont ainsi 52 nouvelles agences qui sont venues consolider le réseau commercial. Ceci pour augmenter davantage les encours de dépôts et de crédits. Avec une réalisation, en 2005, de 28,5 milliards de dirhams, les comptes chèques ont progressé de 18,8% (28,9 % de part de marché). Les crédits particuliers et professionnels ont, de leur côté, atteint un volume de 13 milliards de dirhams soit 11,7 % de part de marché. Et dans le métier de banque-assurance, le groupe affiche un encours de 3,6 milliards de dirhams.
Le parc GAB a été porté à 370. Dans le domaine de la monétique, le groupe se prépare au passage de la carte à piste à la carte à puce. Le paiement électronique sécurisé étant une condition sine qua non pour développer sans risque cette activité. D'ailleurs, le respect des normes EMV s'impose par les deux géants mondiaux, en l'occurrence Visa International et Mastercard.
A l'international, la stratégie sera de s'ouvrir davantage sur les marchés extérieurs. Le développement international intervenu en Europe, au Maghreb et en Afrique subsaharienne l'atteste. En Europe ou au Moyen-Orient, il s'agira d'engranger le transfert et l'emploi de ressources en provenance des MRE. L'activité liée au Corporate se justifie dans ces continents par les entreprises qui sont en relation d'affaires avec l'Afrique du Nord et de l'Ouest.
Au Maghreb, le groupe s'engage à développer la Banque du Sud et compte s'implanter en Algérie et en Mauritanie.
En Afrique subsaharienne, le développement des activités de sa filiale au Sénégal devra renforcer son positionnement dans cette région.
Bref, le développement à l'horizon 2010 devra suivre une logique de progrès social. C'est en tout cas le mot d'ordre de la présidence du groupe Attijariwafa Bank.
Autrement dit, le développement de la banque emboîtera le pas à l'accroissement économique du pays.
Un nouveau mode de gouvernance accompagnera ce changement. L'assemblée générale extraordinaire, prévue le 31 mai 2006, devra clarifier le fonctionnement interne de la banque.
Attijariwafa Bank change, en effet, de statut en devenant une société à conseil de surveillance et à directoire. Ses deux structures, où les noms de ses responsables ne filtrent pas encore, induiront une plus grande implication de ses actionnaires. Le conseil de surveillance aura pour vocation le développement stratégique.
Le conseil de surveillance, à travers des comités de contrôle, garantira le contrôle. Le directoire assurera la gestion quotidienne des activités de la banque à travers les pouvoirs qui lui seront conférés par le conseil de surveillance. Tout ceci pour une meilleure efficacité…
http://www.lematin.ma/Economic/Article.asp?id=10940
22.03.2006 | 14h41
Avec la bonne tenue des fondamentaux
Attijariwafa Bank vient d'annoncer des chiffres fort satisfaisants au terme de l'année 2005. Il faut dire que la fusion entre les deux anciennes banques (BCM et Wafabank) a, fortement, conforté le mastodonte dans sa position actuelle. Son résultat net s'est établi à 1,64 milliard de dirhams. Au-delà, tous les indicateurs sont au vert.
Avec des dépôts multipliés par 2,6 ; des crédits par 2,9 ; un PNB par 2,2 et un résultat net par 26,8; le groupe se taille, en effet, une part de marché de 26,56 %, lui conférant le second rang national après le Crédit Populaire. Mais sur les ressources locales, la banque le détrône pour se hisser au premier rang. Khalid Oudghiri, président du groupe, a tenu à le préciser lors de sa présentation.
Ce fut également l'occasion pour lui d'annoncer le plan stratégique de la banque, à l'horizon 2010. Depuis trois ans, l'institution s'y attelle. Aujourd'hui, ses performances lui insufflent une énergie nouvelle.
Son organisation en témoigne. Le changement se traduit par la création de cinq Business Units (BU) dédiées aux clientèles spécifiques. Cette démarche visant à favoriser les synergies intragroupe.
C'est bien ainsi que la banque compte drainer davantage de clients MRE par la création d'une BU spécialement créée à cette fin. Au-delà, il s'agira de leur offrir des prestations dans leur pays d'accueil pour une proximité culturelle. Le lancement de la filiale bancaire française «Attijariwafa Bank Europe» signe cette nouvelle vision.
Ses prédispositions à rafler des parts de marché à sa concurrente, qui s'est toujours positionnée sur ce créneau, l'aideront certainement à gagner ce pari. En 2005, les résultats enregistrés à ce niveau sont, en effet, en hausse. Avec un encours de 13,12 milliards de dirhams, la progression dans cette catégorie de dépôt est de +6,6 %, conférant au groupe une part de marché de 26,1 %.
Le volume des transferts a atteint les 3,2 milliards de dirhams. Localement, la stratégie est dans l'élargissement du réseau, l'augmentation des automates (GAB), l'offre de nouveaux produits et services, la généralisation de l'organisation commerciale et de l'outil CRM, et enfin, le développement de la banque avec sa multiplicité de canaux.
Ce sont ainsi 52 nouvelles agences qui sont venues consolider le réseau commercial. Ceci pour augmenter davantage les encours de dépôts et de crédits. Avec une réalisation, en 2005, de 28,5 milliards de dirhams, les comptes chèques ont progressé de 18,8% (28,9 % de part de marché). Les crédits particuliers et professionnels ont, de leur côté, atteint un volume de 13 milliards de dirhams soit 11,7 % de part de marché. Et dans le métier de banque-assurance, le groupe affiche un encours de 3,6 milliards de dirhams.
Le parc GAB a été porté à 370. Dans le domaine de la monétique, le groupe se prépare au passage de la carte à piste à la carte à puce. Le paiement électronique sécurisé étant une condition sine qua non pour développer sans risque cette activité. D'ailleurs, le respect des normes EMV s'impose par les deux géants mondiaux, en l'occurrence Visa International et Mastercard.
A l'international, la stratégie sera de s'ouvrir davantage sur les marchés extérieurs. Le développement international intervenu en Europe, au Maghreb et en Afrique subsaharienne l'atteste. En Europe ou au Moyen-Orient, il s'agira d'engranger le transfert et l'emploi de ressources en provenance des MRE. L'activité liée au Corporate se justifie dans ces continents par les entreprises qui sont en relation d'affaires avec l'Afrique du Nord et de l'Ouest.
Au Maghreb, le groupe s'engage à développer la Banque du Sud et compte s'implanter en Algérie et en Mauritanie.
En Afrique subsaharienne, le développement des activités de sa filiale au Sénégal devra renforcer son positionnement dans cette région.
Bref, le développement à l'horizon 2010 devra suivre une logique de progrès social. C'est en tout cas le mot d'ordre de la présidence du groupe Attijariwafa Bank.
Autrement dit, le développement de la banque emboîtera le pas à l'accroissement économique du pays.
Un nouveau mode de gouvernance accompagnera ce changement. L'assemblée générale extraordinaire, prévue le 31 mai 2006, devra clarifier le fonctionnement interne de la banque.
Attijariwafa Bank change, en effet, de statut en devenant une société à conseil de surveillance et à directoire. Ses deux structures, où les noms de ses responsables ne filtrent pas encore, induiront une plus grande implication de ses actionnaires. Le conseil de surveillance aura pour vocation le développement stratégique.
Le conseil de surveillance, à travers des comités de contrôle, garantira le contrôle. Le directoire assurera la gestion quotidienne des activités de la banque à travers les pouvoirs qui lui seront conférés par le conseil de surveillance. Tout ceci pour une meilleure efficacité…
http://www.lematin.ma/Economic/Article.asp?id=10940
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