Amwaj : bye-bye Sama Dubaï, le projet saucissonné
L'Agence de l'aménagement de la vallée du Bouregreg a exproprié les 200 ha confiés à la joint-venture pilotée par Sama Dubaï.
Le projet sera repensé en plusieurs lots et un appel à manifestation d'intérêt sera lancé une fois le cahier des charges finalisé.
Finalement, le chantier du projet Amwaj, deuxième séquence du projet Bouregreg, devrait reprendre sous une autre forme après plus d'un an d'immobilisation due au désengagement de l'opérateur émirati Sama Dubaï. La direction de l'Agence d'aménagement de la vallée du Bouregreg (AAVB) a finalement trouvé une solution au problème posé par le retrait de l'opérateur.
Il faut dire que Sama Dubaï, qui avait la responsabilité opérationnelle de la concrétisation d'Amwaj, en difficulté financière consécutivement à la crise mondiale, était une partie prenante majeure du projet avec des parts de 50% dans la société gestionnaire. Sur une enveloppe de 24 milliards de DH d'investissements projetés, Sama Dubaï devait apporter la moitié, le reste devant être fourni par les trois autres actionnaires que sont l'AAVB (20%), la Caisse de dépôt et de gestion (20%) et la Caisse marocaine de retraite (10%).
Après avoir songé pendant quelques mois à un remplacement direct, et notamment la solution d'une reprise des 50% par la CDG -qui n'avait pas encore provisionné les moins-values dues à ses participations dans le Club Med et TUI-, le management de l'AAVB a finalement opté pour une refonte totale de la stratégie du développement d'Amwaj. «L'agence a commencé par exproprier les terrains [NDLR : près de 200 ha] qui appartenaient à la société gestionnaire. Une fois la propriété des terrains transférée à l'AAVB, nous avons démarré l'aménagement desdits terrains. Actuellement et parallèlement à l'aménagement, nous travaillons sur un cahier des charges pour les différentes composantes du projet», explique Lamghari Essakl, DG de l'AAVB qui chapeaute tous les projets de la vallée.
Une fois le cahier des charges finalisé, l'agence lancera un appel à manifestation d'intérêt ouvert à tous les opérateurs nationaux et internationaux qui seraient intéressés par une ou plusieurs tranches du projet. «Hormis Sama Dubaï, tous les investisseurs nationaux et internationaux qui seront intéressés pourront faire des propositions à l'agence qui prendra une décision, après les avoir toutes étudiées», précise M.Essakl.
Bab el Bahr est la séquence la plus avancée du méga projet
Cette solution soulève néanmoins quelques questions sur les délais de réalisation ou encore sur le sort de la société qui devait assurer la gestion du projet Amwaj. Car si Sama Dubaï s'est retirée, les trois autres actionnaires (AVVB, CDG et CMR), ont quant à eux bel et bien libéré une partie du capital et ont engagé des dépenses pour couvrir les travaux de terrassement qui avaient démarré avant l'arrêt du chantier. «Nous travaillons actuellement sur un projet de résolution qui devrait préciser les dépenses de chacun des quatre actionnaires et la procédure la plus adéquate pour les indemniser», rassure le DG de l'AVVB. Une fois la résolution finalisée, elle sera soumise aux actionnaires pour approbation et celle-ci devrait signer la dissolution de la joint-venture.
Rappelons que le projet Amwaj consistait en un ensemble immobilier et touristique dont une cité avec un cachet architectural de type méditerranéen, nichée au milieu de paysages verdoyants. Sur les 200 ha, il était prévu des ensembles résidentiels, des bureaux, des hôtels de luxe, des zones commerciales, un palais des congrès et une multitude d'espaces dédiés aux loisirs.
En plus de la séquence Amwaj, le projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg comprend cinq autres séquences : Bab Al bahr, la Kasbah du Bouregreg, le Sahrij du Oued, El Minzeh El Kébir et le Lac des Shouls. Ces séquences ne sont pas successives, mais elles sont mises en concurrence selon la disponibilité des partenaires qui répondent favorablement aux cahiers des charges.
C'est Bab Al bahr, la première séquence, qui est, pour le moment, devenue réalité. Après la finalisation de l'aménagement du site, les travaux de développement et de construction ont été lancés en mai 2009. La société gestionnaire a même démarré la commercialisation des 23 lots qui constituent la cité Bab Al bahr. Celle-ci comporte notamment 1 600 logements de haut ou de moyen standing, des équipements, des commerces dont un centre commercial, des activités tertiaires et 4 hôtels.
FOCUS :Quid des sous-traitants déjà engagés ?
L'arrêt du chantier d'Amwaj n'a pas seulement pénalisé les autres actionnaires, mais également les sous-traitants et notamment le groupement composé de Somagec (Société maghrébine de génie civil) et de Besix. Les deux entreprises devaient consolider le sol dans cette zone marécageuse sur une superficie qui avoisine les 180 000 m2. Mais le chantier s'est arrêté au début des travaux. «Nous en étions encore aux études et à la réalisation des gros œuvres. Ceux-ci concernent notamment la pose des voiles en béton pour la construction de deux immeubles témoins ainsi que l'aménagement d'un grand remblai le long de l'oued pour protéger le chantier», confie-t-on auprès de Besix. Pour l'heure, aucune information ne filtre sur le sort de Besix-Somagec, mais tout porte à croire que le projet de résolution qui déterminera la part de chacun des quatre actionnaires d'Amwaj précisera également le sort des sous-traitants de Sama Dubaï.
la vieeco.com
L'Agence de l'aménagement de la vallée du Bouregreg a exproprié les 200 ha confiés à la joint-venture pilotée par Sama Dubaï.
Le projet sera repensé en plusieurs lots et un appel à manifestation d'intérêt sera lancé une fois le cahier des charges finalisé.
Finalement, le chantier du projet Amwaj, deuxième séquence du projet Bouregreg, devrait reprendre sous une autre forme après plus d'un an d'immobilisation due au désengagement de l'opérateur émirati Sama Dubaï. La direction de l'Agence d'aménagement de la vallée du Bouregreg (AAVB) a finalement trouvé une solution au problème posé par le retrait de l'opérateur.
Il faut dire que Sama Dubaï, qui avait la responsabilité opérationnelle de la concrétisation d'Amwaj, en difficulté financière consécutivement à la crise mondiale, était une partie prenante majeure du projet avec des parts de 50% dans la société gestionnaire. Sur une enveloppe de 24 milliards de DH d'investissements projetés, Sama Dubaï devait apporter la moitié, le reste devant être fourni par les trois autres actionnaires que sont l'AAVB (20%), la Caisse de dépôt et de gestion (20%) et la Caisse marocaine de retraite (10%).
Après avoir songé pendant quelques mois à un remplacement direct, et notamment la solution d'une reprise des 50% par la CDG -qui n'avait pas encore provisionné les moins-values dues à ses participations dans le Club Med et TUI-, le management de l'AAVB a finalement opté pour une refonte totale de la stratégie du développement d'Amwaj. «L'agence a commencé par exproprier les terrains [NDLR : près de 200 ha] qui appartenaient à la société gestionnaire. Une fois la propriété des terrains transférée à l'AAVB, nous avons démarré l'aménagement desdits terrains. Actuellement et parallèlement à l'aménagement, nous travaillons sur un cahier des charges pour les différentes composantes du projet», explique Lamghari Essakl, DG de l'AAVB qui chapeaute tous les projets de la vallée.
Une fois le cahier des charges finalisé, l'agence lancera un appel à manifestation d'intérêt ouvert à tous les opérateurs nationaux et internationaux qui seraient intéressés par une ou plusieurs tranches du projet. «Hormis Sama Dubaï, tous les investisseurs nationaux et internationaux qui seront intéressés pourront faire des propositions à l'agence qui prendra une décision, après les avoir toutes étudiées», précise M.Essakl.
Bab el Bahr est la séquence la plus avancée du méga projet
Cette solution soulève néanmoins quelques questions sur les délais de réalisation ou encore sur le sort de la société qui devait assurer la gestion du projet Amwaj. Car si Sama Dubaï s'est retirée, les trois autres actionnaires (AVVB, CDG et CMR), ont quant à eux bel et bien libéré une partie du capital et ont engagé des dépenses pour couvrir les travaux de terrassement qui avaient démarré avant l'arrêt du chantier. «Nous travaillons actuellement sur un projet de résolution qui devrait préciser les dépenses de chacun des quatre actionnaires et la procédure la plus adéquate pour les indemniser», rassure le DG de l'AVVB. Une fois la résolution finalisée, elle sera soumise aux actionnaires pour approbation et celle-ci devrait signer la dissolution de la joint-venture.
Rappelons que le projet Amwaj consistait en un ensemble immobilier et touristique dont une cité avec un cachet architectural de type méditerranéen, nichée au milieu de paysages verdoyants. Sur les 200 ha, il était prévu des ensembles résidentiels, des bureaux, des hôtels de luxe, des zones commerciales, un palais des congrès et une multitude d'espaces dédiés aux loisirs.
En plus de la séquence Amwaj, le projet d'aménagement de la vallée du Bouregreg comprend cinq autres séquences : Bab Al bahr, la Kasbah du Bouregreg, le Sahrij du Oued, El Minzeh El Kébir et le Lac des Shouls. Ces séquences ne sont pas successives, mais elles sont mises en concurrence selon la disponibilité des partenaires qui répondent favorablement aux cahiers des charges.
C'est Bab Al bahr, la première séquence, qui est, pour le moment, devenue réalité. Après la finalisation de l'aménagement du site, les travaux de développement et de construction ont été lancés en mai 2009. La société gestionnaire a même démarré la commercialisation des 23 lots qui constituent la cité Bab Al bahr. Celle-ci comporte notamment 1 600 logements de haut ou de moyen standing, des équipements, des commerces dont un centre commercial, des activités tertiaires et 4 hôtels.
FOCUS :Quid des sous-traitants déjà engagés ?
L'arrêt du chantier d'Amwaj n'a pas seulement pénalisé les autres actionnaires, mais également les sous-traitants et notamment le groupement composé de Somagec (Société maghrébine de génie civil) et de Besix. Les deux entreprises devaient consolider le sol dans cette zone marécageuse sur une superficie qui avoisine les 180 000 m2. Mais le chantier s'est arrêté au début des travaux. «Nous en étions encore aux études et à la réalisation des gros œuvres. Ceux-ci concernent notamment la pose des voiles en béton pour la construction de deux immeubles témoins ainsi que l'aménagement d'un grand remblai le long de l'oued pour protéger le chantier», confie-t-on auprès de Besix. Pour l'heure, aucune information ne filtre sur le sort de Besix-Somagec, mais tout porte à croire que le projet de résolution qui déterminera la part de chacun des quatre actionnaires d'Amwaj précisera également le sort des sous-traitants de Sama Dubaï.
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