UMA: La zone de libre-échange ressuscitée!
· Une convention signée la semaine dernière à Tripoli
· Un groupe de travail est chargé d’élaborer le projet
Le projet de zone de libre-échange maghrébine vient d’être remis sur les rails. A en juger par les termes de la nouvelle convention signée la semaine dernière à Tripoli, tous les espoirs restent permis. Même si la décision de la création de cette zone remonte à plus de deux décennies. Elle émane, en effet, du Conseil de la présidence de l’Union du Maghreb Arabe qui avait tenu ses assises le 11mars 1999. Depuis lors, rien à signaler. Mais entre temps, des évolutions importantes ont été enregistrées et plus précisément au niveau de la libéralisation des échanges. Il y a eu d’abord, l’accord de libre-échange entre les pays arabes du 16 mars 1999 puis d’autres accords commerciaux liant de manière bilatérale ou collective certains pays du Maghreb. «Evolutions qui ne doivent en aucun cas occulter la nécessaire intégration maghrébine», estime une source proche du dossier.
D’autant plus, est-il souligné, que l’avenir des relations avec l’Union européenne en dépend tout particulièrement. Surtout que les cinq pays membres peuvent se prévaloir d’une complémentarité économique. Et c’est un atout pour rééquilibrer les relations économiques et commerciales avec la rive nord de la Méditerranée. D’où l’intérêt pour la nouvelle étape matérialisée par la convention signée à l’occasion de la 9e session du Conseil des ministres maghrébins du Commerce qui a eu lieu du 5 au 7 juin à Tripoli (Libye). L’optimisme affiché de part et d’autre s’explique par «la volonté des partenaires d'ouvrir les frontières à la circulation des biens et des personnes», indique notre source. Elle s’article autour de 6 axes. Le premier prévoit l’exonération totale et immédiate des droits de douane et équivalents tarifaires des produits industriels à l’exception d’une liste restreinte. Cette exonération sera appliquée dès l’entrée en vigueur de la convention.
Le deuxième concerne la libéralisation progressive des échanges de produits agricoles. Celle-ci devrait s’étaler sur une période de 10 ans avec le maintien aussi d’une liste limitée. «Il en serait de même pour le commerce des services», dispose le point 3 de la convention après ratification par les partenaires. Le 4e axe prévoit quant à lui, l’octroi aux entreprises mixtes maghrébines des préférences accordées aux entreprises nationales pour l’accès aux marchés publics. L’engagement des pays de l’UMA à faciliter la circulation des marchandises d’origine maghrébine est fortement souligné dans le 5e point. Le dernier axe traduit, la disposition des pays signataires à prendre en considération les engagements pris par le Maroc dans le cadre de l’accord le liant avec les Etats-Unis. Ce cadre, faut-il le rappeler, fait bénéficier les produits agricoles américains de quelques préférences douanières.
Mais l’avancée réside dans la mise en place d’un groupe de travail qui doit finaliser le projet avant fin 2010.
A. G.
· Une convention signée la semaine dernière à Tripoli
· Un groupe de travail est chargé d’élaborer le projet
Le projet de zone de libre-échange maghrébine vient d’être remis sur les rails. A en juger par les termes de la nouvelle convention signée la semaine dernière à Tripoli, tous les espoirs restent permis. Même si la décision de la création de cette zone remonte à plus de deux décennies. Elle émane, en effet, du Conseil de la présidence de l’Union du Maghreb Arabe qui avait tenu ses assises le 11mars 1999. Depuis lors, rien à signaler. Mais entre temps, des évolutions importantes ont été enregistrées et plus précisément au niveau de la libéralisation des échanges. Il y a eu d’abord, l’accord de libre-échange entre les pays arabes du 16 mars 1999 puis d’autres accords commerciaux liant de manière bilatérale ou collective certains pays du Maghreb. «Evolutions qui ne doivent en aucun cas occulter la nécessaire intégration maghrébine», estime une source proche du dossier.
D’autant plus, est-il souligné, que l’avenir des relations avec l’Union européenne en dépend tout particulièrement. Surtout que les cinq pays membres peuvent se prévaloir d’une complémentarité économique. Et c’est un atout pour rééquilibrer les relations économiques et commerciales avec la rive nord de la Méditerranée. D’où l’intérêt pour la nouvelle étape matérialisée par la convention signée à l’occasion de la 9e session du Conseil des ministres maghrébins du Commerce qui a eu lieu du 5 au 7 juin à Tripoli (Libye). L’optimisme affiché de part et d’autre s’explique par «la volonté des partenaires d'ouvrir les frontières à la circulation des biens et des personnes», indique notre source. Elle s’article autour de 6 axes. Le premier prévoit l’exonération totale et immédiate des droits de douane et équivalents tarifaires des produits industriels à l’exception d’une liste restreinte. Cette exonération sera appliquée dès l’entrée en vigueur de la convention.
Le deuxième concerne la libéralisation progressive des échanges de produits agricoles. Celle-ci devrait s’étaler sur une période de 10 ans avec le maintien aussi d’une liste limitée. «Il en serait de même pour le commerce des services», dispose le point 3 de la convention après ratification par les partenaires. Le 4e axe prévoit quant à lui, l’octroi aux entreprises mixtes maghrébines des préférences accordées aux entreprises nationales pour l’accès aux marchés publics. L’engagement des pays de l’UMA à faciliter la circulation des marchandises d’origine maghrébine est fortement souligné dans le 5e point. Le dernier axe traduit, la disposition des pays signataires à prendre en considération les engagements pris par le Maroc dans le cadre de l’accord le liant avec les Etats-Unis. Ce cadre, faut-il le rappeler, fait bénéficier les produits agricoles américains de quelques préférences douanières.
Mais l’avancée réside dans la mise en place d’un groupe de travail qui doit finaliser le projet avant fin 2010.
A. G.
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