Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes se redressaient jeudi matin, sur fond toutefois de nervosité persistante, alors que l'euro poursuivait sa chute, les risques de contagion de la crise grecque plombant toujours les marchés à quelques heures d'une nouvelle manifestation à Athènes.
Après avoir ouvert en nette baisse dans la continuité de la séance de mercredi, les Bourses européennes se sont ressaisies dans les premiers échanges pour évoluer toutes en territoire positif en fin de matinée notamment à Athènes.
Vers 08H45 GMT (10H45 HEC), l'indice ATHEX de la place grecque bondissait de 1,42% alors qu'il avait dégringolé de 3,91% mercredi et de 6,68% mardi.
A la même heure, Francfort gagnait 0,45%, après un recul de 0,81% mercredi, et Lisbonne avançait de 1,17%, contre une baisse de 1,52%.
De son côté, la Bourse de Londres prenait 0,25%, Paris +0,37%, Madrid +0,38% et Milan +0,05%.
En revanche, en Asie, la Bourse de Tokyo, qui était fermée lundi, mardi et mercredi en raison des congés de la Golden Week au Japon, a accusé le choc jeudi: l'indice Nikkei a plongé de 3,27%.
Les places de Hong Kong et Shanghai n'ont pas échappé à cette tendance, la première reculant de 0,96% et la deuxième chutant de 4,11%, son plus bas niveau en huit mois.
La Bourse américaine n'a pas été épargnée non plus, le Dow Jones a perdu 0,55% et le Nasdaq 0,91% mercredi soir.
L'une des questions qui hantent les marchés financiers est la viabilité des engagements d'austérité pris par la Grèce en contrepartie du plan d'aide proposé par ses partenaires de la zone euro et le Fonds monétaire international, notamment après les violentes manifestations qui ont fait trois morts mercredi à Athènes.
En outre, les craintes d'une propagation aux autres pays fortement endettés de la zone euro se sont encore renforcées mercredi.
L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle envisageait d'abaisser la note souveraine du Portugal "dans les trois mois" en raison de la "récente détérioration des finances publiques et des faibles perspectives de croissance à long terme" du pays.
Reflet de ces inquiétudes croissantes, l'affaiblissement de l'euro se poursuivait jeudi matin.
La monnaie unique a franchi un nouveau seuil à la baisse, s'affichant à 1,2752 dollar vers 06h40 GMT, son plus bas niveau depuis le 12 mars 2009.
La monnaie européenne a enchaîné ces derniers jours les seuils à la baisse, depuis entre autres mardi lorsque des rumeurs faisaient état notamment d'une possible demande par Madrid d'une aide financière colossale au FMI malgré les fermes démentis de l'organisme et du gouvernement espagnol.
Face à cette dégringolade, les autorités européennes tentent de rassurer. Selon le commissaire européen au Commerce Karl de Gucht, la baisse de l'euro n'est "pas du tout inquiétante".
"Dans des conditions normales, nous serions tous très contents de ce taux de change", qui profite aux exportations européennes en faisant baisser leur prix, a fait valoir le commissaire belge dans un entretien à la Süddeutsche Zeitung.
Dans ce contexte de crise, la Banque centrale européenne a entamé jeudi matin la réunion de son conseil des gouverneurs à Lisbonne.
Les gouverneurs de la BCE se retrouvent deux fois par an hors du siège de Francfort et le rendez-vous à Lisbonne avait été pris de longue date. Les commentaires de son président Jean-Claude Trichet, attendues à partir de 12H30 GMT, sont particulièrement attendus.
A Athènes, la situation risque encore d'être tendue jeudi. Les principaux syndicats ont appelé à de nouveaux rassemblements à 18H00 (15H00 GMT), notamment devant le Parlement où sera examiné un plan d'austérité sans précédent décidé en échange de l'aide financière internationale.
Prisonnier d'une dette colossale et d'un déficit imposant, la Grèce doit bénéficier, sur trois ans, de prêts de 110 milliards d'euros de ses partenaires européens et du FMI.
rq
(AWP/06 mai 2010 11h19)
Romandie News
Après avoir ouvert en nette baisse dans la continuité de la séance de mercredi, les Bourses européennes se sont ressaisies dans les premiers échanges pour évoluer toutes en territoire positif en fin de matinée notamment à Athènes.
Vers 08H45 GMT (10H45 HEC), l'indice ATHEX de la place grecque bondissait de 1,42% alors qu'il avait dégringolé de 3,91% mercredi et de 6,68% mardi.
A la même heure, Francfort gagnait 0,45%, après un recul de 0,81% mercredi, et Lisbonne avançait de 1,17%, contre une baisse de 1,52%.
De son côté, la Bourse de Londres prenait 0,25%, Paris +0,37%, Madrid +0,38% et Milan +0,05%.
En revanche, en Asie, la Bourse de Tokyo, qui était fermée lundi, mardi et mercredi en raison des congés de la Golden Week au Japon, a accusé le choc jeudi: l'indice Nikkei a plongé de 3,27%.
Les places de Hong Kong et Shanghai n'ont pas échappé à cette tendance, la première reculant de 0,96% et la deuxième chutant de 4,11%, son plus bas niveau en huit mois.
La Bourse américaine n'a pas été épargnée non plus, le Dow Jones a perdu 0,55% et le Nasdaq 0,91% mercredi soir.
L'une des questions qui hantent les marchés financiers est la viabilité des engagements d'austérité pris par la Grèce en contrepartie du plan d'aide proposé par ses partenaires de la zone euro et le Fonds monétaire international, notamment après les violentes manifestations qui ont fait trois morts mercredi à Athènes.
En outre, les craintes d'une propagation aux autres pays fortement endettés de la zone euro se sont encore renforcées mercredi.
L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle envisageait d'abaisser la note souveraine du Portugal "dans les trois mois" en raison de la "récente détérioration des finances publiques et des faibles perspectives de croissance à long terme" du pays.
Reflet de ces inquiétudes croissantes, l'affaiblissement de l'euro se poursuivait jeudi matin.
La monnaie unique a franchi un nouveau seuil à la baisse, s'affichant à 1,2752 dollar vers 06h40 GMT, son plus bas niveau depuis le 12 mars 2009.
La monnaie européenne a enchaîné ces derniers jours les seuils à la baisse, depuis entre autres mardi lorsque des rumeurs faisaient état notamment d'une possible demande par Madrid d'une aide financière colossale au FMI malgré les fermes démentis de l'organisme et du gouvernement espagnol.
Face à cette dégringolade, les autorités européennes tentent de rassurer. Selon le commissaire européen au Commerce Karl de Gucht, la baisse de l'euro n'est "pas du tout inquiétante".
"Dans des conditions normales, nous serions tous très contents de ce taux de change", qui profite aux exportations européennes en faisant baisser leur prix, a fait valoir le commissaire belge dans un entretien à la Süddeutsche Zeitung.
Dans ce contexte de crise, la Banque centrale européenne a entamé jeudi matin la réunion de son conseil des gouverneurs à Lisbonne.
Les gouverneurs de la BCE se retrouvent deux fois par an hors du siège de Francfort et le rendez-vous à Lisbonne avait été pris de longue date. Les commentaires de son président Jean-Claude Trichet, attendues à partir de 12H30 GMT, sont particulièrement attendus.
A Athènes, la situation risque encore d'être tendue jeudi. Les principaux syndicats ont appelé à de nouveaux rassemblements à 18H00 (15H00 GMT), notamment devant le Parlement où sera examiné un plan d'austérité sans précédent décidé en échange de l'aide financière internationale.
Prisonnier d'une dette colossale et d'un déficit imposant, la Grèce doit bénéficier, sur trois ans, de prêts de 110 milliards d'euros de ses partenaires européens et du FMI.
rq
(AWP/06 mai 2010 11h19)
Romandie News
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