Une rumeur circule dans les salles de marché, affirmant que l’Espagne pourrait faire appel au FMI. Les traders s’attendent à ce que la note de l’Espagne soit de nouveau dégradée. Pour le moment, Fitch et Moody’s confirment leurs notes. La Bourse de Madrid dérape.
Acte II, scène 1. Les projecteurs, qui ont attiré les yeux du monde entier sur la «tragédie grecque», virent à l’ouest et ciblent désormais l’Espagne. Des bruits circulent dans les salles de marché ce mardi, affirmant que l’Espagne pourrait demander quelque 280 milliards d’euros au Fonds monétaire international (FMI).
«L’information tourne ici, mais rien n’est encore certain. En tout cas, on s’attend à ce que la note de l’Espagne soit dégradée», explique un trader de la Société Générale. Le site Internet d’information El Confidencial précise que les investisseurs fuient les marchés espagnols, persuadés que les agences de notation Fitch et Moody’s vont baisser leur note sur la dette du pays. Le 28 avril dernier, Standard & Poor’s a dégradé la note de l’Espagne la semaine dernière.
Fitch et Moody’s ne changent rien
Or Fitch, par la voix de son porte-parole, a confirmé ce mardi que l’agence maintenait sa note AAA sur l’Espagne, et maintient sa perspective stable. Et Moody’s a assuré qu’elle n’était pas en train de réviser la sienne.
Face à ces spéculations sur une éventuelle dégradation de la note espagnole, la Bourse de Madrid décroche ce mardi, de 3,2% vers 12h30, s’approchant dangereusement de la barre technique et psychologique des 10.000 points, à 10.090,1 points. Mi-avril, l’indice Ibex des 35 plus grosses capitalisations boursières espagnoles cotait plus de 11.500 points.
Les valeurs bancaires sont les plus lourdement sanctionnées : Banco Santander lâche 4,33%, à 8,86 euros et BBVA abandonne 4,72%, à 9,37 euros. «Quant il s’agit de problèmes sur les finances publiques de l’Etat, les banques sont toujours les plus touchées car elles sont les plus grosses acheteuses des titres d’Etat», explique un analyste de Société Générale.
Des mesures budgétaires en vue
Selon lui, les finances publiques espagnoles ne sont pas plus préoccupants que celles de la France ou de l’Allemagne. Mais la situation économique de pays est bien plus fragile : «la croissance de l’Espagne va rester molle pendant longtemps, plombée par un taux de chômage à 20%», commente le spécialiste.
«Une reprise ne serait possible que si les dépenses publiques se ralentissaient, mais sur ce point, le premier ministre n’a pas été à la hauteur et n’a pas agi à temps», confie-t-il.
Les Espagnols craignent désormais que le gouvernement soit obligé de mettre en place des mesures drastiques pour que le déficit public - de 11,2% du PIB en 2009 - retrouve le seuil européen des 3%. La situation ressemble vraiment à celle de la Grèce.
Le trésor espagnol procédera jeudi l’émission de bons du trésor à 5 ans, proposant 3% d’intérêt et expirant le 30 avril 2015. Il espère lever au moins deux milliards d’euros.
Rabreau, Marine
le figaro
Acte II, scène 1. Les projecteurs, qui ont attiré les yeux du monde entier sur la «tragédie grecque», virent à l’ouest et ciblent désormais l’Espagne. Des bruits circulent dans les salles de marché ce mardi, affirmant que l’Espagne pourrait demander quelque 280 milliards d’euros au Fonds monétaire international (FMI).
«L’information tourne ici, mais rien n’est encore certain. En tout cas, on s’attend à ce que la note de l’Espagne soit dégradée», explique un trader de la Société Générale. Le site Internet d’information El Confidencial précise que les investisseurs fuient les marchés espagnols, persuadés que les agences de notation Fitch et Moody’s vont baisser leur note sur la dette du pays. Le 28 avril dernier, Standard & Poor’s a dégradé la note de l’Espagne la semaine dernière.
Fitch et Moody’s ne changent rien
Or Fitch, par la voix de son porte-parole, a confirmé ce mardi que l’agence maintenait sa note AAA sur l’Espagne, et maintient sa perspective stable. Et Moody’s a assuré qu’elle n’était pas en train de réviser la sienne.
Face à ces spéculations sur une éventuelle dégradation de la note espagnole, la Bourse de Madrid décroche ce mardi, de 3,2% vers 12h30, s’approchant dangereusement de la barre technique et psychologique des 10.000 points, à 10.090,1 points. Mi-avril, l’indice Ibex des 35 plus grosses capitalisations boursières espagnoles cotait plus de 11.500 points.
Les valeurs bancaires sont les plus lourdement sanctionnées : Banco Santander lâche 4,33%, à 8,86 euros et BBVA abandonne 4,72%, à 9,37 euros. «Quant il s’agit de problèmes sur les finances publiques de l’Etat, les banques sont toujours les plus touchées car elles sont les plus grosses acheteuses des titres d’Etat», explique un analyste de Société Générale.
Des mesures budgétaires en vue
Selon lui, les finances publiques espagnoles ne sont pas plus préoccupants que celles de la France ou de l’Allemagne. Mais la situation économique de pays est bien plus fragile : «la croissance de l’Espagne va rester molle pendant longtemps, plombée par un taux de chômage à 20%», commente le spécialiste.
«Une reprise ne serait possible que si les dépenses publiques se ralentissaient, mais sur ce point, le premier ministre n’a pas été à la hauteur et n’a pas agi à temps», confie-t-il.
Les Espagnols craignent désormais que le gouvernement soit obligé de mettre en place des mesures drastiques pour que le déficit public - de 11,2% du PIB en 2009 - retrouve le seuil européen des 3%. La situation ressemble vraiment à celle de la Grèce.
Le trésor espagnol procédera jeudi l’émission de bons du trésor à 5 ans, proposant 3% d’intérêt et expirant le 30 avril 2015. Il espère lever au moins deux milliards d’euros.
Rabreau, Marine
le figaro
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