Un audit global relève de nombreux abus
Les ports algériens dans le collimateur
Les ports algériens n’en sont pas à leur premier scandale. Depuis une dizaine d’années,
des affaires liées à la mauvaise gestion, à la passation de marchés non conformes
à la réglementation et à la négligence technique ayant conduit à des accidents préjudiciables, ont alimenté la chronique.
L’ampleur des dégâts au niveau de certains ports est le résultat des fausses déclarations dans le traitement de la marchandise à son arrivée sur les quais. Les produits agroalimentaires, les cosmétiques et certains articles de luxe sont considérés comme «juteux» pour la sous-facturation. Il n’y a qu’à se rappeler les scandales au port d’Alger en 2008 sur l’affaire des jet-ski, déclarés à des prix qui ne reflétaient pas leur valeur réelle.
Facturés au départ à 15 000 euros à l’étranger, ces unités (plus de 800 en 8 mois) ont été déclarées à 2 000 euros. Un scandale imputé aux responsables du port à l’époque avec la complicité des douaniers.
Il y a également l’affaire du blé dur importé du Canada au port d’Oran avec une perte sèche de 50 millions de dollars et celle du rond à béton dans le port d’Annaba qui a mis à nu les pratiques frauduleuses des responsables de ce port.
Un audit généralisé sur l’activité portuaire effectué en 2007 révèle que les ports devaient subir une profonde restructuration avec un vaste plan de refonte de la ressource humaine, un audit financier et une informatisation de la gestion. De plus, des projets d’extension des ports avec de nouveaux aménagements devaient conforter une activité qui ne cesse de prendre de l’importance étant donné la croissance du trafic portuaire et l’augmentation substantielle des importations.
Ce plan n’a jamais connu une évolution notable hormis quelques toilettages et retouches techniques. Pis, de graves déficits de gestion, des irrégularités sur des contrats avec des compagnies maritimes privées inconnues et surcoût sur des surestaries reviennent comme un leitmotiv chez certains experts en charge du dossier.
Selon les premiers éléments de cet audit, il ressort que les ports algériens perdent plus d’argent qu’ils n’en gagnent. Une situation préjudiciable liée aux frais (des millions de dollars) que doivent les ports aux armateurs lorsque les bateaux dépassent leur délai en rade. Jusque-là, aucune estimation de ces pertes n’a été révélée.
En outre, le traitement des conteneurs reste un véritable casse-tête. En effet, la plupart des ports algériens ne sont pas équipés pour recevoir des navires à gros tonnages. Le projet qui consistait à créer un port avec un gros terminal à Djendjen est tout simplement tombé à l’eau. Les ports de Ténès et de Mostaganem qui ont bénéficié d’apports financiers pour leur extension n’ont pas, à ce jour, connu de début des travaux.
Finalement, l’Etat a injecté de l’argent pour des résultats peu probants, d’où la solution trouvée comme une parade : la concession accordée aux étrangers.
Le jeune indépendant
Les ports algériens dans le collimateur
Les ports algériens n’en sont pas à leur premier scandale. Depuis une dizaine d’années,
des affaires liées à la mauvaise gestion, à la passation de marchés non conformes
à la réglementation et à la négligence technique ayant conduit à des accidents préjudiciables, ont alimenté la chronique.
L’ampleur des dégâts au niveau de certains ports est le résultat des fausses déclarations dans le traitement de la marchandise à son arrivée sur les quais. Les produits agroalimentaires, les cosmétiques et certains articles de luxe sont considérés comme «juteux» pour la sous-facturation. Il n’y a qu’à se rappeler les scandales au port d’Alger en 2008 sur l’affaire des jet-ski, déclarés à des prix qui ne reflétaient pas leur valeur réelle.
Facturés au départ à 15 000 euros à l’étranger, ces unités (plus de 800 en 8 mois) ont été déclarées à 2 000 euros. Un scandale imputé aux responsables du port à l’époque avec la complicité des douaniers.
Il y a également l’affaire du blé dur importé du Canada au port d’Oran avec une perte sèche de 50 millions de dollars et celle du rond à béton dans le port d’Annaba qui a mis à nu les pratiques frauduleuses des responsables de ce port.
Un audit généralisé sur l’activité portuaire effectué en 2007 révèle que les ports devaient subir une profonde restructuration avec un vaste plan de refonte de la ressource humaine, un audit financier et une informatisation de la gestion. De plus, des projets d’extension des ports avec de nouveaux aménagements devaient conforter une activité qui ne cesse de prendre de l’importance étant donné la croissance du trafic portuaire et l’augmentation substantielle des importations.
Ce plan n’a jamais connu une évolution notable hormis quelques toilettages et retouches techniques. Pis, de graves déficits de gestion, des irrégularités sur des contrats avec des compagnies maritimes privées inconnues et surcoût sur des surestaries reviennent comme un leitmotiv chez certains experts en charge du dossier.
Selon les premiers éléments de cet audit, il ressort que les ports algériens perdent plus d’argent qu’ils n’en gagnent. Une situation préjudiciable liée aux frais (des millions de dollars) que doivent les ports aux armateurs lorsque les bateaux dépassent leur délai en rade. Jusque-là, aucune estimation de ces pertes n’a été révélée.
En outre, le traitement des conteneurs reste un véritable casse-tête. En effet, la plupart des ports algériens ne sont pas équipés pour recevoir des navires à gros tonnages. Le projet qui consistait à créer un port avec un gros terminal à Djendjen est tout simplement tombé à l’eau. Les ports de Ténès et de Mostaganem qui ont bénéficié d’apports financiers pour leur extension n’ont pas, à ce jour, connu de début des travaux.
Finalement, l’Etat a injecté de l’argent pour des résultats peu probants, d’où la solution trouvée comme une parade : la concession accordée aux étrangers.
Le jeune indépendant
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