Entretien avec Nouzha Chekrouni ambassadeur du Maroc au Canada.
Les relations politiques entre le Maroc et le Canada sont qualifiées de part et d'autre d'excellentes. Toutefois les relations économiques et commerciales sont en deçà des attentes des dirigeants et des peuples des pays. Quelles sont, d'après vous, les perspectives de développer ces relations vers un partenariat stratégique ?
Bien entendu, la perspective est de hisser les relations bilatérales à un autre niveau de coopération. D'abord, parce que le potentiel des deux pays est extraordinaire et mérite d'être mieux exploré. Vous savez, le système politique du Canada repose sur un système de provinces. Au niveau fédéral, nous avons des relations très privilégiées avec le Québec, mais nous avons aussi la possibilité de nous concerter sur d'autres problèmes. C'est dans ce cadre que je suis en train d'organiser une mission du ministre de l'Industrie, du Commerce et des nouvelles Technologies pour établir, à partir du mois prochain, des contacts avec des hommes d'affaires du Québec à Montréal et dans la capitale économique du pays. A Ottawa, il existe un très grand marché essentiellement anglophone qui reste à explorer en vue de drainer davantage des investissements. Ensuite, parce que le Maroc ne cesse d'envoyer des messages politiquement très importants et qui concernent les réformes engagées par S.M le Roi Mohammed VI dans les domaines des droits de l'Homme, de la démocratie et de la croissance économique.
Le Maroc, porte de l'Afrique qui a des relations privilégiées avec l'Europe et d'autres pays avec qui il a signé des accords de libre-échange, peut contribuer à rapprocher le Maroc du Canada. Il faut que la communauté des affaires se mobilise davantage.
Est-ce que cela veut dire qu'il existe un projet d'accord de libre-échange en vue avec le Canada ?
Effectivement, le Maroc prépare la signature d'un accord de libre-échange avec le Canada. Le projet existe. Des négociations informelles exploratoires sont en cours. Des expériences à l'instar de l'accord de libre-échange signé avec les Etats-Unis restent à évaluer pour en connaître les points forts et les points faibles. En tout cas, la volonté commune existe. Nous sommes en phase d'exploration. Le Canada est très intéressé par le marché marocain et le Royaume cherche à diversifier ses partenaires à l'étranger. La conclusion de cet accord prendra le temps qu'il faudra.
Comment se porte la communauté marocaine établie au Canada ?
Elle se porte très bien. Elle est estimée à 110 000 Marocains musulmans et juifs. C'est une communauté très dynamique qui vient d'être restructurée grâce à la volonté partagée d'une prise en conscience accrue de cette communauté à la fois juive et musulmane qui porte le projet marocain dans son cœur. Elle s'active pour mettre tout son potentiel à contribution aussi bien au niveau du pays d'accueil qu'au niveau du pays d'origine, le Maroc. La Communauté marocaine qui vient de se restructurer dans la cadre du Congrès des Marocains du Canada (CMC) dispose désormais de sa représentation choisie en toute transparence. Aujourd'hui, après une année d'intenses efforts, nous sommes en train de préparer la mise en place d'un répertoire des cadres et des compétences, dans la perspective d'organiser, l'année prochaine au Maroc, un grand Forum qui sera entièrement dédié aux Marocains du Canada, en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger. Aussi, d'autres projets de forums sont en préparation. Il s'agit du Forum au niveau des femmes économiques, et d'autres qui touchent à la situation des handicapés... Nous sommes également en contact permanent avec la communauté juive marocaine de Toronto. Celle-ci ne cesse de témoigner des liens culturels forts et de leur attachement à leur pays d'origine, le Maroc.
Dans ce cadre, ils ont exprimé leurs remerciements et leur gratitude à S.M le Roi
Mohammed VI qui leur a fait don d'une fontaine marocaine traditionnelle.
Par El Mahjoub Rouane | LE MATIN
Les relations politiques entre le Maroc et le Canada sont qualifiées de part et d'autre d'excellentes. Toutefois les relations économiques et commerciales sont en deçà des attentes des dirigeants et des peuples des pays. Quelles sont, d'après vous, les perspectives de développer ces relations vers un partenariat stratégique ?
Bien entendu, la perspective est de hisser les relations bilatérales à un autre niveau de coopération. D'abord, parce que le potentiel des deux pays est extraordinaire et mérite d'être mieux exploré. Vous savez, le système politique du Canada repose sur un système de provinces. Au niveau fédéral, nous avons des relations très privilégiées avec le Québec, mais nous avons aussi la possibilité de nous concerter sur d'autres problèmes. C'est dans ce cadre que je suis en train d'organiser une mission du ministre de l'Industrie, du Commerce et des nouvelles Technologies pour établir, à partir du mois prochain, des contacts avec des hommes d'affaires du Québec à Montréal et dans la capitale économique du pays. A Ottawa, il existe un très grand marché essentiellement anglophone qui reste à explorer en vue de drainer davantage des investissements. Ensuite, parce que le Maroc ne cesse d'envoyer des messages politiquement très importants et qui concernent les réformes engagées par S.M le Roi Mohammed VI dans les domaines des droits de l'Homme, de la démocratie et de la croissance économique.
Le Maroc, porte de l'Afrique qui a des relations privilégiées avec l'Europe et d'autres pays avec qui il a signé des accords de libre-échange, peut contribuer à rapprocher le Maroc du Canada. Il faut que la communauté des affaires se mobilise davantage.
Est-ce que cela veut dire qu'il existe un projet d'accord de libre-échange en vue avec le Canada ?
Effectivement, le Maroc prépare la signature d'un accord de libre-échange avec le Canada. Le projet existe. Des négociations informelles exploratoires sont en cours. Des expériences à l'instar de l'accord de libre-échange signé avec les Etats-Unis restent à évaluer pour en connaître les points forts et les points faibles. En tout cas, la volonté commune existe. Nous sommes en phase d'exploration. Le Canada est très intéressé par le marché marocain et le Royaume cherche à diversifier ses partenaires à l'étranger. La conclusion de cet accord prendra le temps qu'il faudra.
Comment se porte la communauté marocaine établie au Canada ?
Elle se porte très bien. Elle est estimée à 110 000 Marocains musulmans et juifs. C'est une communauté très dynamique qui vient d'être restructurée grâce à la volonté partagée d'une prise en conscience accrue de cette communauté à la fois juive et musulmane qui porte le projet marocain dans son cœur. Elle s'active pour mettre tout son potentiel à contribution aussi bien au niveau du pays d'accueil qu'au niveau du pays d'origine, le Maroc. La Communauté marocaine qui vient de se restructurer dans la cadre du Congrès des Marocains du Canada (CMC) dispose désormais de sa représentation choisie en toute transparence. Aujourd'hui, après une année d'intenses efforts, nous sommes en train de préparer la mise en place d'un répertoire des cadres et des compétences, dans la perspective d'organiser, l'année prochaine au Maroc, un grand Forum qui sera entièrement dédié aux Marocains du Canada, en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger. Aussi, d'autres projets de forums sont en préparation. Il s'agit du Forum au niveau des femmes économiques, et d'autres qui touchent à la situation des handicapés... Nous sommes également en contact permanent avec la communauté juive marocaine de Toronto. Celle-ci ne cesse de témoigner des liens culturels forts et de leur attachement à leur pays d'origine, le Maroc.
Dans ce cadre, ils ont exprimé leurs remerciements et leur gratitude à S.M le Roi
Mohammed VI qui leur a fait don d'une fontaine marocaine traditionnelle.
Par El Mahjoub Rouane | LE MATIN
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