Logan : Renault met la pression sur les équipementiers locaux
Il exige un taux de fiabilité des pièces de 99,98%
Seuls six équipementiers sont pour l’instant retenus.
Plus de neuf mois après le démarrage de la fabrication de la Dacia Logan sur les chaînes de la Somaca, le projet industriel de Renault au Maroc est apparemment sur la bonne voie. Un premier indicateur pour l’illustrer : le taux d’intégration a atteint aujourd’hui 18%. La direction de Renault Maroc prévoit d’arriver à 30% à la fin 2006 et à 35 % à plus long terme. Voilà qui est une bonne nouvelle pour les industriels marocains. Sauf que, pour atteindre ce niveau, de gros efforts restent à faire par les équipementiers locaux. La preuve, à ce jour, seul un petit groupe de six équipementiers arrive à placer ses produits (sièges, vitrage, câblage électrique, ligne d’échappement et tableau de bord) dans la Logan. Non pas que le secteur soit peu performant mais parce que Renault, produisant un véhicule à bas prix, a fixé des standards assez élevés en matière de rentabilité et de qualité. A tel point que certains industriels se plaignent parfois des «conditions draconiennes» du constructeur. «Nous ne sommes pas particulièrement sévères avec les équipementiers marocains», explique pourtant Abdelouahed Herizi, directeur des achats chez Renault Maroc.
Concurrence acharnée des fournisseurs roumains et tunisiens
En fait, il s’agit de sévérité tout court : le taux de défaut toléré est le même que celui imposé par Renault à l’échelle internationale, c’est-à-dire 150 pièces défectueuses à peine pour chaque million livré ! Soit un taux de fiabilité de 99,985 % exactement, autant dire du zéro défaut. D’autant plus que la compétition internationale fait rage. Ainsi, pour la Logan, les équipementiers marocains sont confrontés d’abord à la concurrence de firmes roumaines qui ont des coûts difficilement égalables. Par exemple, le salaire mensuel d’un ingénieur en Roumanie se situe entre 300 et 400 euros. Mais il n’y a pas que les Roumains. Aujourd’hui, les ceintures de sécurité de la Logan sont fabriquées en Tunisie. Une entreprise marocaine tente depuis plusieurs mois de se placer sur ce créneau mais n’y arrive toujours pas parce que ses ceintures de sécurité reviennent plus cher que celle importées de Tunisie. Pour autant, il ne faut pas se décourager. Pour M. Herizi, «il n’y a pas de raisons pour que les fournisseurs marocains ne soient pas aussi bons que leurs concurrents étrangers. La preuve, à ce jour, il n’y a jamais eu d’arrêt de la chaîne à cause d’une pièce défectueuse d’un fournisseur marocain». Renault Maroc pense que le nombre de fournisseurs marocains atteindra 20 d’ici fin 2006.
S.B.
Source :
http://www.lavieeco.com/Economie/Logan
Il exige un taux de fiabilité des pièces de 99,98%
Seuls six équipementiers sont pour l’instant retenus.
Plus de neuf mois après le démarrage de la fabrication de la Dacia Logan sur les chaînes de la Somaca, le projet industriel de Renault au Maroc est apparemment sur la bonne voie. Un premier indicateur pour l’illustrer : le taux d’intégration a atteint aujourd’hui 18%. La direction de Renault Maroc prévoit d’arriver à 30% à la fin 2006 et à 35 % à plus long terme. Voilà qui est une bonne nouvelle pour les industriels marocains. Sauf que, pour atteindre ce niveau, de gros efforts restent à faire par les équipementiers locaux. La preuve, à ce jour, seul un petit groupe de six équipementiers arrive à placer ses produits (sièges, vitrage, câblage électrique, ligne d’échappement et tableau de bord) dans la Logan. Non pas que le secteur soit peu performant mais parce que Renault, produisant un véhicule à bas prix, a fixé des standards assez élevés en matière de rentabilité et de qualité. A tel point que certains industriels se plaignent parfois des «conditions draconiennes» du constructeur. «Nous ne sommes pas particulièrement sévères avec les équipementiers marocains», explique pourtant Abdelouahed Herizi, directeur des achats chez Renault Maroc.
Concurrence acharnée des fournisseurs roumains et tunisiens
En fait, il s’agit de sévérité tout court : le taux de défaut toléré est le même que celui imposé par Renault à l’échelle internationale, c’est-à-dire 150 pièces défectueuses à peine pour chaque million livré ! Soit un taux de fiabilité de 99,985 % exactement, autant dire du zéro défaut. D’autant plus que la compétition internationale fait rage. Ainsi, pour la Logan, les équipementiers marocains sont confrontés d’abord à la concurrence de firmes roumaines qui ont des coûts difficilement égalables. Par exemple, le salaire mensuel d’un ingénieur en Roumanie se situe entre 300 et 400 euros. Mais il n’y a pas que les Roumains. Aujourd’hui, les ceintures de sécurité de la Logan sont fabriquées en Tunisie. Une entreprise marocaine tente depuis plusieurs mois de se placer sur ce créneau mais n’y arrive toujours pas parce que ses ceintures de sécurité reviennent plus cher que celle importées de Tunisie. Pour autant, il ne faut pas se décourager. Pour M. Herizi, «il n’y a pas de raisons pour que les fournisseurs marocains ne soient pas aussi bons que leurs concurrents étrangers. La preuve, à ce jour, il n’y a jamais eu d’arrêt de la chaîne à cause d’une pièce défectueuse d’un fournisseur marocain». Renault Maroc pense que le nombre de fournisseurs marocains atteindra 20 d’ici fin 2006.
S.B.
Source :
http://www.lavieeco.com/Economie/Logan
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