une partie de casa et comme Barcelone et l'autre comme Calcutta qui va gagner ?
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Plus de 260 franchises dans la métropole
Entre Calcutta et Barcelone, il va falloir trancher. En attendant, Casablanca entretient toujours ses paradoxes. D’un côté, de grandes marques. Cartier, Givenchy, Calvin Klein, ou encore des enseignes branchées comme Zara, Mango, Celio et dernièrement O’Gallery. L’on parle de plus de 260 franchises et 414 points de vente installés uniquement dans la métropole. En 5 ans (horizon 2010), les pouvoirs publics tablent sur une croissance de 18% sur ce créneau. De l’autre, l’informel qui bat son plein. «L’invasion chinoise» aidant, là où l’on va, pullulent des marchés à ciel ouvert: «ferracha» par-ci, ferracha par-là, teuf-teuf, carrosses, mulets, porteurs… un spectacle qui renvoie plus à Calcutta qu’à Barcelone. Derb Omar, Derb Ghallef, Korea, Route de Médiouna… subissent de plein fouet les affres de l’informel et de l’exode rural. Parallèlement, la grande distribution évolue à une vitesse grand V. Au total, l’on parle d’une quinzaine d’unités dans le Grand Casablanca (7 Acima dont un en chantier à Belvédère, 4 Marjane, 2 Metro), sans oublier les supermarchés. Les grandes surfaces investissent même les quartiers populaires à forte agglomération. Dernier investissement en date, l’hypermarché Marjane de Derb Soltane. Le site, qui s’étend sur 4,5 hectares, est le plus grand hypermarché du Maroc. Ce mégaprojet, dont la première partie a nécessité un investissement de 250 millions de DH, sera finalisé en 2008. Globalement, les investissements prévus entre 2005 et 2010 oscillent autour de 1,5 milliard de dirhams, uniquement dans le créneau des grandes surfaces.
Acima, Marjane, Label Vie, Franc Prix… les appellations foisonnent et font de l’ombre au petit commerce. Car les grandes et moyennes surfaces disposent de centrales d’achat. L’effet volume aidant, elles bénéficient des prix les plus bas contrairement à l’épicerie du quartier. Le marché central en pâtit vigoureusement. Mais dans ce contexte, le combat entre économies anciennes et modernes, c’est un peu le pot de fer contre le pot de terre. Autrefois, ces halles, très prisées par les cadres et les expatriés, sont aujourd’hui délaissées au profit du cash & carry.
Pour les pouvoirs publics, Casablanca n’a d’autre choix que celui de moderniser son commerce. Ce n’est qu’à ce prix-là que la métropole peut espérer rivaliser avec Barcelone, Paris ou Bruxelles. Ouverture et ancrage à l’économie mondiale obligent! Reste que le petit commerce légal ne devrait pas faire les frais de cette ambition.
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Plus de 260 franchises dans la métropole
Entre Calcutta et Barcelone, il va falloir trancher. En attendant, Casablanca entretient toujours ses paradoxes. D’un côté, de grandes marques. Cartier, Givenchy, Calvin Klein, ou encore des enseignes branchées comme Zara, Mango, Celio et dernièrement O’Gallery. L’on parle de plus de 260 franchises et 414 points de vente installés uniquement dans la métropole. En 5 ans (horizon 2010), les pouvoirs publics tablent sur une croissance de 18% sur ce créneau. De l’autre, l’informel qui bat son plein. «L’invasion chinoise» aidant, là où l’on va, pullulent des marchés à ciel ouvert: «ferracha» par-ci, ferracha par-là, teuf-teuf, carrosses, mulets, porteurs… un spectacle qui renvoie plus à Calcutta qu’à Barcelone. Derb Omar, Derb Ghallef, Korea, Route de Médiouna… subissent de plein fouet les affres de l’informel et de l’exode rural. Parallèlement, la grande distribution évolue à une vitesse grand V. Au total, l’on parle d’une quinzaine d’unités dans le Grand Casablanca (7 Acima dont un en chantier à Belvédère, 4 Marjane, 2 Metro), sans oublier les supermarchés. Les grandes surfaces investissent même les quartiers populaires à forte agglomération. Dernier investissement en date, l’hypermarché Marjane de Derb Soltane. Le site, qui s’étend sur 4,5 hectares, est le plus grand hypermarché du Maroc. Ce mégaprojet, dont la première partie a nécessité un investissement de 250 millions de DH, sera finalisé en 2008. Globalement, les investissements prévus entre 2005 et 2010 oscillent autour de 1,5 milliard de dirhams, uniquement dans le créneau des grandes surfaces.
Acima, Marjane, Label Vie, Franc Prix… les appellations foisonnent et font de l’ombre au petit commerce. Car les grandes et moyennes surfaces disposent de centrales d’achat. L’effet volume aidant, elles bénéficient des prix les plus bas contrairement à l’épicerie du quartier. Le marché central en pâtit vigoureusement. Mais dans ce contexte, le combat entre économies anciennes et modernes, c’est un peu le pot de fer contre le pot de terre. Autrefois, ces halles, très prisées par les cadres et les expatriés, sont aujourd’hui délaissées au profit du cash & carry.
Pour les pouvoirs publics, Casablanca n’a d’autre choix que celui de moderniser son commerce. Ce n’est qu’à ce prix-là que la métropole peut espérer rivaliser avec Barcelone, Paris ou Bruxelles. Ouverture et ancrage à l’économie mondiale obligent! Reste que le petit commerce légal ne devrait pas faire les frais de cette ambition.
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