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Vers l'éradication de l'habitat précaire en Algérie

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  • Vers l'éradication de l'habitat précaire en Algérie

    Selon Noureddine Moussa, les 372 000 habitations précaires recensées en Algérie disparaîtront du paysage urbanistique, à l’échéance de 2015.

    Après avoir remporté la bataille de la réalisation d’un million de logements, projet inscrit au dernier quinquennat (2005- 2009), le département de Noureddine Moussa ouvre le front de l’habitat précaire.

    Ainsi, à l’occasion de sa réunion avec les directeurs de l'habitat et des équipements publics et les directeurs généraux des offices en charge de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) des wilayas du pays, M. Noureddine Moussa a indiqué que «durant le quinquennat 2010-2014, les 372 00 habitations précaires, dont 92 000 sont considérées comme des bidonvilles, seront éradiquées».

    A ce propos, le ministre de l’Habitat a annoncé la couleur, en invitant «ceux qui ne sont pas recensés à ne pas perdre leur temps, indiquant que le fichier national du logement est opérationnel et mettra à nu tous ceux qui enfreindront la loi». En d‘autres termes, le ministre semble arrêter une stratégie impliquant les différentes structures concernées (locales et de wilaya), pour mener à bien cette opération.

    Sur un autre chapitre, le représentant du gouvernement a indiqué qu’«en dehors des bidonvilles, 180 000 unités précaires ont été recensées dans le sud du pays.» Toutefois, a-t-il ajouté, «à la différence des bidonvilles recensés dans le Nord, le règlement de ceux du Sud pourrait intervenir dans un cadre de soutien aux propriétaires, à caractère matériel». En somme, pour le ministre, «le phénomène de l’habitat précaire en Algérie devrait connaître son épilogue durant les cinq prochaines années».

    Il est à rappeler que ce phénomène, qui a connu une forte expansion au début des années 1990, est à l’origine de l’apparition de différents fléaux sociaux (toxicomanie, prostitution, crimes, agressions…). D’ailleurs, il est important de noter que ce nouveau «genre» d’habitation ceinture d’importants centres urbains, recensés notamment dans les villes d’Alger, de Constantine, d’Annaba, de Skikda, d’Oran, pour ne citer que celles-ci.

    La décennie noire qui a fortement secoué les zones rurales de ces régions n’a fait qu’accentuer l’exode rural et, en conséquence, multiplier le nombre de bidonvilles, sans parler du «laxisme» de certaines autorités locales, qui ont une grande part de responsabilité, en raison du retard accusé dans la réalisation et la livraison de logements décents aux citoyens nécessiteux.

    Rappelons que lors de sa visite en 2006 à Constantine, le chef de l’Etat s’en était violemment pris à ceux qui «possèdent des logements qu’ils revendent pour aller s’installer dans des bidonvilles». Le président n’avait pas manqué à l’occasion de fustiger «ceux qui investissent ces lieux de mal-vivre, en quête de logements, alors qu’ils en possèdent déjà».

    Et d’annoncer, aussi, l’ouverture d’une enquête nationale sur les fraudes de logements, afin de débusquer les contrevenants. Il a estimé inadmissible que l’Etat tolère les agissements de gens véreux qui s’adonnent à ce genre de trafic et font du malheur des autres un fonds de commerce.

    Par Le Soir
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