Les 4/5èmes des habitants de la Terre vivront dans les villes dans un avenir plus proche qu’on ne le croit. Cette projection a amené les gouvernements à s’intéresser de près à la gestion des villes qui ne cessent de grandir. Les mégalopoles sont le futur habitat des terriens. Des ministères, des politiques et des filières universitaires (gestion des déchets, aménagements urbains, urbanisme…) ont désormais la ville pour centre d’intérêt.
Qu’en est-il en Algérie ?
Rien de tout cela. Pis, on détruit ce qu’il y avait de beau dans nos villes. Les extensions urbaines qui se greffent de la manière la plus anarchique sur le tissu urbain sont autant de cancers enlaidissant l’architecture et l’esthétique originelles des cités. Même les villages alentour de nos villes ont subi le même sort et sont devenues des villes moyennes -par le nombre d’habitants- sans l’être vraiment, car dépendant administrativement et économiquement de la ville mère. Pourtant, s’il y avait une véritable politique de la ville, ces agglomérations auraient pu se développer pour constituer autour de la ville mère la couronne de villes satellitaires qui seraient autonomes dans leur fonctionnement administratif et complémentaires dans l’activité économique (spécialisation des villes).
On est loin de cette organisation et de cette gestion. On est même à l’opposé. Les villes s’agrandissent et s’étendent dans tous les sens, selon le bon vouloir des administrateurs du moment. Quant à l’harmonisation, l’esthétique et la fonctionnalité, ce sont des concepts complètement inconnus chez nos responsables locaux. Résultat : villages et villes se rejoignent grâce à ces excroissances urbaines qui tranchent avec l’architecture des centres historiques de la ville et du village. Sans transition, on passe d’une architecture, d’une esthétique, d’une organisation de l’espace à des constructions en «rubicube» qui n’ont rien à voir avec l’ensemble sur lequel elles se greffent, formant ainsi un conglomérat urbain disgracieux et ingérable.
Quant à la gestion de la cité même, elle est encore en plus mauvaise posture. Le moindre chantier dans la ville équivaut à des tonnes de désagréments pour ses habitants. Et s’il n’y a pas de chantier, il y a toutes ces ordures, ces routes défoncées, ces trottoirs impraticables… en somme, un environnement empoisonnant, aussi bien pour les urbains que pour les rurbains qui se surprennent parfois à regretter le temps où la ville et ses problèmes étaient loin.
Par la Tribune
Qu’en est-il en Algérie ?
Rien de tout cela. Pis, on détruit ce qu’il y avait de beau dans nos villes. Les extensions urbaines qui se greffent de la manière la plus anarchique sur le tissu urbain sont autant de cancers enlaidissant l’architecture et l’esthétique originelles des cités. Même les villages alentour de nos villes ont subi le même sort et sont devenues des villes moyennes -par le nombre d’habitants- sans l’être vraiment, car dépendant administrativement et économiquement de la ville mère. Pourtant, s’il y avait une véritable politique de la ville, ces agglomérations auraient pu se développer pour constituer autour de la ville mère la couronne de villes satellitaires qui seraient autonomes dans leur fonctionnement administratif et complémentaires dans l’activité économique (spécialisation des villes).
On est loin de cette organisation et de cette gestion. On est même à l’opposé. Les villes s’agrandissent et s’étendent dans tous les sens, selon le bon vouloir des administrateurs du moment. Quant à l’harmonisation, l’esthétique et la fonctionnalité, ce sont des concepts complètement inconnus chez nos responsables locaux. Résultat : villages et villes se rejoignent grâce à ces excroissances urbaines qui tranchent avec l’architecture des centres historiques de la ville et du village. Sans transition, on passe d’une architecture, d’une esthétique, d’une organisation de l’espace à des constructions en «rubicube» qui n’ont rien à voir avec l’ensemble sur lequel elles se greffent, formant ainsi un conglomérat urbain disgracieux et ingérable.
Quant à la gestion de la cité même, elle est encore en plus mauvaise posture. Le moindre chantier dans la ville équivaut à des tonnes de désagréments pour ses habitants. Et s’il n’y a pas de chantier, il y a toutes ces ordures, ces routes défoncées, ces trottoirs impraticables… en somme, un environnement empoisonnant, aussi bien pour les urbains que pour les rurbains qui se surprennent parfois à regretter le temps où la ville et ses problèmes étaient loin.
Par la Tribune
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