Le sort incertain de 30 000 personnes, c'est le prix a payer pour s'adapter à la nouvelle configuration économique avec l'application de la nouvelle loi.
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Etat d’alerte générale au niveau des cadres syndicaux de l’entreprise Naftal, une société dont la mission principale est la distribution et la commercialisation des produits pétroliers sur le marché national. En effet, le Syndicat national d’entreprise de cette société par actions (SPA) affiliée à 100% à Sonatrach tire la sonnette d’alarme et dénonce “la concurrence déloyale qui a tendance à s’installer depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les hydrocarbures”.
En d’autres termes, il s’agit de la volonté des pouvoirs publics de mettre à la disposition des autres intervenants dans ce secteur et par voie de conséquence des concurrents de Naftal des moyens et autres installations lui appartenant alors que lesdites infrastructures ont été financées sur fonds propre de Naftal. Les représentants des travailleurs, à l’image de M. Khider Mehdi, coordinateur du district de la région de Blida, estiment qu’”aujourd’hui et à la lumière de nouveaux éléments, notre entreprise aspire à maintenir et renforcer davantage sa position de leader dans le domaine de la commercialisation des produits pétroliers et ne craint aucunement l’apparition d’autres concurrents car son réseau de distribution, le dévouement et l’exercice de ses travailleurs feront la différence. D’ailleurs, les résultats enregistrés et la bonne santé financière de ces dernières années dénotent notre capacité à nous adapter à la nouvelle configuration économique”. Toutefois, le danger en lui-même réside dans certaines dispositions contenues dans la loi portant sur les hydrocarbures. Des articles qui, à moyen et long terme, mettent en danger la pérennité de l’entreprise et dans le cas échéant une menace directe sur les 30.000 travailleurs de l’entreprise. A cet effet, on peut citer l’article 13 de ladite loi qui stipule notamment que “l’autorité de régulation des hydrocarbures est chargée de veiller au respect de la réglementation technique applicable aux activités régies par la présente loi, de la réglementation relative à l’application des tarifs et du principe de libre accès des tiers aux infrastructures de transport par canalisations et de stockage”. Cette situation inquiétante soulevée par les syndicalistes de la région de Blida a été déjà évoquée par les animateurs de la coordination syndicale du district GPL relevant de l’entreprise Naftal d’Alger. Dans un communiqué qui nous a été transmis et signé par le secrétaire général de la coordination syndicale district GPL d’Alger, en l’occurrence M. A. Saïdi, il est écrit que “les travailleurs et les travailleuses des unités du district GPL Alger se sont voulus fermes au sujet de l’utilisation de la bouteilles Naftal par l’opérateur privé d’Alger.» Selon la même source, “ce dernier utilise les moyens de l’entreprise frauduleusement pour nous concurrencer”. “Cette pratique exclut toute garantie de l’opérateur sur le plan sécurité, du fait que l’emballage utilisé anarchiquement échappe au contrôle technique réglementaire. Cette manière de faire porte un préjudice considérable à Naftal, mais ne situe pas la responsabilité en cas d’accident”, lit-on dans le document. Les représentants des travailleurs considèrent à cet effet que “les avantages mis à sa disposition (NDLR : l’opérateur privé) par les pouvoirs publics sont au détriment de Naftal”. “Non satisfait, il défie les lois et les clauses de son contrat”, ajoute-t-on. A ce sujet, les syndicalistes de Naftal qui déclarent “être pour la concurrence mais pas avec les moyens de Naftal”, indiquent : “Fidèle à nos principes, nous utiliserons le dialogue et la concertation avec les pouvoirs publics pour garantir nos acquis ; dans le cas contraire, nous serons obligés d’utiliser tous les moyens réglementaires et constitutionnels pour défendre les intérêts de nos travailleurs.” Les syndicalistes de Naftal mettent en garde les pouvoirs quant à cette situation qui aura des répercussions directes sur les postes d’emploi d’où le recours à toute forme de protestation tel que défini par la loi. “Notre conviction profonde est que la sauvegarde et la pérennité des postes d’emploi, la rentabilité et l’efficacité économique ne sont pas antagonistes, au contraire, ils sont intimement liés, puisque la réussite de Naftal dont les prémisses sont déjà là, dépend de la jonction de ces deux éléments. Pour ce faire, il y a lieu de prendre les bonnes décisions au moment opportun et en concertation avec le partenaire social”, soutient M. Mehdi Khider.
Abder Bettache, Le soir D'Algerie
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Etat d’alerte générale au niveau des cadres syndicaux de l’entreprise Naftal, une société dont la mission principale est la distribution et la commercialisation des produits pétroliers sur le marché national. En effet, le Syndicat national d’entreprise de cette société par actions (SPA) affiliée à 100% à Sonatrach tire la sonnette d’alarme et dénonce “la concurrence déloyale qui a tendance à s’installer depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les hydrocarbures”.
En d’autres termes, il s’agit de la volonté des pouvoirs publics de mettre à la disposition des autres intervenants dans ce secteur et par voie de conséquence des concurrents de Naftal des moyens et autres installations lui appartenant alors que lesdites infrastructures ont été financées sur fonds propre de Naftal. Les représentants des travailleurs, à l’image de M. Khider Mehdi, coordinateur du district de la région de Blida, estiment qu’”aujourd’hui et à la lumière de nouveaux éléments, notre entreprise aspire à maintenir et renforcer davantage sa position de leader dans le domaine de la commercialisation des produits pétroliers et ne craint aucunement l’apparition d’autres concurrents car son réseau de distribution, le dévouement et l’exercice de ses travailleurs feront la différence. D’ailleurs, les résultats enregistrés et la bonne santé financière de ces dernières années dénotent notre capacité à nous adapter à la nouvelle configuration économique”. Toutefois, le danger en lui-même réside dans certaines dispositions contenues dans la loi portant sur les hydrocarbures. Des articles qui, à moyen et long terme, mettent en danger la pérennité de l’entreprise et dans le cas échéant une menace directe sur les 30.000 travailleurs de l’entreprise. A cet effet, on peut citer l’article 13 de ladite loi qui stipule notamment que “l’autorité de régulation des hydrocarbures est chargée de veiller au respect de la réglementation technique applicable aux activités régies par la présente loi, de la réglementation relative à l’application des tarifs et du principe de libre accès des tiers aux infrastructures de transport par canalisations et de stockage”. Cette situation inquiétante soulevée par les syndicalistes de la région de Blida a été déjà évoquée par les animateurs de la coordination syndicale du district GPL relevant de l’entreprise Naftal d’Alger. Dans un communiqué qui nous a été transmis et signé par le secrétaire général de la coordination syndicale district GPL d’Alger, en l’occurrence M. A. Saïdi, il est écrit que “les travailleurs et les travailleuses des unités du district GPL Alger se sont voulus fermes au sujet de l’utilisation de la bouteilles Naftal par l’opérateur privé d’Alger.» Selon la même source, “ce dernier utilise les moyens de l’entreprise frauduleusement pour nous concurrencer”. “Cette pratique exclut toute garantie de l’opérateur sur le plan sécurité, du fait que l’emballage utilisé anarchiquement échappe au contrôle technique réglementaire. Cette manière de faire porte un préjudice considérable à Naftal, mais ne situe pas la responsabilité en cas d’accident”, lit-on dans le document. Les représentants des travailleurs considèrent à cet effet que “les avantages mis à sa disposition (NDLR : l’opérateur privé) par les pouvoirs publics sont au détriment de Naftal”. “Non satisfait, il défie les lois et les clauses de son contrat”, ajoute-t-on. A ce sujet, les syndicalistes de Naftal qui déclarent “être pour la concurrence mais pas avec les moyens de Naftal”, indiquent : “Fidèle à nos principes, nous utiliserons le dialogue et la concertation avec les pouvoirs publics pour garantir nos acquis ; dans le cas contraire, nous serons obligés d’utiliser tous les moyens réglementaires et constitutionnels pour défendre les intérêts de nos travailleurs.” Les syndicalistes de Naftal mettent en garde les pouvoirs quant à cette situation qui aura des répercussions directes sur les postes d’emploi d’où le recours à toute forme de protestation tel que défini par la loi. “Notre conviction profonde est que la sauvegarde et la pérennité des postes d’emploi, la rentabilité et l’efficacité économique ne sont pas antagonistes, au contraire, ils sont intimement liés, puisque la réussite de Naftal dont les prémisses sont déjà là, dépend de la jonction de ces deux éléments. Pour ce faire, il y a lieu de prendre les bonnes décisions au moment opportun et en concertation avec le partenaire social”, soutient M. Mehdi Khider.
Abder Bettache, Le soir D'Algerie
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