· Un investissement de 100 millions de DH à Ifrane
· A la clé: 200 emplois directs et indirects
· Une solution écologique made in Japan
Une première en Afrique et dans la région MENA!
Une unité de production de l’énergie électrique à base de déchets domestiques sera bientôt lancée à Ifrane. Le projet sera réalisé dans le cadre d’un partenariat privé-public, entre la commune d’Ifrane et l’entreprise Synergizer Group. Une réunion entre les actionnaires et la commune est prévue le 20 janvier. Elle donnera le coup d’envoi à la société Synergizer Group, un consortium maroco-japonais qui élira domicile au Technopark de l’université Al Akhawayn. Doté d’un capital de 300 millions de DH, ce groupe est détenu à 70% par une société japonaise, Mitsui Engineering & Shipbuilding. Le reste revient à Oxytis Holding et Mohamed Chanaoui, directeur général du projet et président de la future entité.
«Nous allons signer une convention de partenariat public-privé en février et nous commencerons les travaux de construction dès mars prochain», annonce Chanaoui. Le montant de l’investissement s’élève à 100 millions de DH. Le chantier devra s’étaler sur 24 mois.
Le principe de la technologie Mitsui R21 (Recyclage 21e siècle) repose sur la production de l’électricité à partir des déchets ménagers. «Depuis l’an 2000, l’on ne parle plus d’incinération des déchets au Japon. Le pays du Soleil-Levant a beaucoup investi dans le concept Waste to Energy. A présent, dans chaque décharge, on a installé une unité de valorisation énergétique, employant 200 personnes», explique Chanaoui. Rappelons que plusieurs technologies ont été déployées au Maroc afin de valoriser, réduire et éliminer les déchets ménagers tels que la bio-méthanisation, la calcination, et l’incinération. Or, toutes ces solutions sont préjudiciables à l’environnement.
Selon les initiateurs de ce projet-pilote, la technologie Mitsui R21 est une solution qui permet d’éliminer de manière écologique et rationnelle les déchets ménagers, les convertir en combustibles alternatifs gazeux et liquides. Elle a aussi l’avantage de produire de l’énergie électrique, d’une manière durable. Une solution qui permet aussi de créer des emplois qualifiés en éliminant les décharges et en créant un développement durable dans la région. Les déchets ménagers ne sont pas triés, mais plutôt broyés de manière à obtenir un calibre de 200 mm maximum.
Ainsi, une tonne de déchets traités permet de générer 1 MW d’électricité. Mais pour rentabiliser une unité de production de l’énergie électrique sur la base du principe Mitsui R21, cela requiert un minimum de 400 tonnes de déchets/jour. Ce qui permet de générer l’équivalent de 400 MW au quotidien. «Chaque Marocain produit 1 kg de déchets ménagers par jour. Par conséquent, cette technologie conviendrait à toute ville de 400.000 habitants et plus», explique Chanaoui.
Mais pour une ville de taille réduite, il est recommandé de centraliser la décharge de manière à atteindre les proportions requises. Selon l’investisseur, la nouvelle unité produira suffisamment d’électricité pour Ifrane et sa sous-région. «La commune mettra à notre disposition la décharge de Timahdit. Il s’agit d’un terrain de 2 hectares environ, qui va recevoir quotidiennement près de 400 tonnes de déchets par jour, provenant de la province d’Ifrane et environs», explique Chanaoui. L’énergie électrique produite par la nouvelle unité sera destinée à l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE). Ainsi, lorsque la nouvelle centrale de production d’électricité sera opérationnelle, l’ONEE devra appliquer un tarif préférentiel dans la région parce que le coût de revient est très minime. Il est largement inférieur à celui d’une centrale utilisant le charbon ou le fuel comme principale source.
Technologie Mitsui R21
Quant à la technologie Mitsui R21, elle repose sur le principe de la pyrolyse, qui consiste à soumettre les déchets ménagers à une température variant entre 350 et 800 degrés Celsius. Il s’agit d’un processus réalisé dans une cuve étanche (ou réacteur pyrolytique rotatif) sous haute pression. Un peu comme le principe de la cocotte-minute. L’huile pyrolytique et les gaz ainsi obtenus peuvent ensuite être transformés en énergie électrique ou raffinés pour produire du biofuel. Vient ensuite l’étape de la calcification. Comme son nom l’indique, celle-ci consiste à augmenter la température jusqu’à 1.500 degrés pour traiter les déchets organiques et obtenir un gaz synthétique, appelé Syngaz. Ce dernier est ensuite brûlé pour produire de l’énergie électrique.
Hassan EL ARIF
· A la clé: 200 emplois directs et indirects
· Une solution écologique made in Japan
Une première en Afrique et dans la région MENA!
Une unité de production de l’énergie électrique à base de déchets domestiques sera bientôt lancée à Ifrane. Le projet sera réalisé dans le cadre d’un partenariat privé-public, entre la commune d’Ifrane et l’entreprise Synergizer Group. Une réunion entre les actionnaires et la commune est prévue le 20 janvier. Elle donnera le coup d’envoi à la société Synergizer Group, un consortium maroco-japonais qui élira domicile au Technopark de l’université Al Akhawayn. Doté d’un capital de 300 millions de DH, ce groupe est détenu à 70% par une société japonaise, Mitsui Engineering & Shipbuilding. Le reste revient à Oxytis Holding et Mohamed Chanaoui, directeur général du projet et président de la future entité.
«Nous allons signer une convention de partenariat public-privé en février et nous commencerons les travaux de construction dès mars prochain», annonce Chanaoui. Le montant de l’investissement s’élève à 100 millions de DH. Le chantier devra s’étaler sur 24 mois.
Le principe de la technologie Mitsui R21 (Recyclage 21e siècle) repose sur la production de l’électricité à partir des déchets ménagers. «Depuis l’an 2000, l’on ne parle plus d’incinération des déchets au Japon. Le pays du Soleil-Levant a beaucoup investi dans le concept Waste to Energy. A présent, dans chaque décharge, on a installé une unité de valorisation énergétique, employant 200 personnes», explique Chanaoui. Rappelons que plusieurs technologies ont été déployées au Maroc afin de valoriser, réduire et éliminer les déchets ménagers tels que la bio-méthanisation, la calcination, et l’incinération. Or, toutes ces solutions sont préjudiciables à l’environnement.
Selon les initiateurs de ce projet-pilote, la technologie Mitsui R21 est une solution qui permet d’éliminer de manière écologique et rationnelle les déchets ménagers, les convertir en combustibles alternatifs gazeux et liquides. Elle a aussi l’avantage de produire de l’énergie électrique, d’une manière durable. Une solution qui permet aussi de créer des emplois qualifiés en éliminant les décharges et en créant un développement durable dans la région. Les déchets ménagers ne sont pas triés, mais plutôt broyés de manière à obtenir un calibre de 200 mm maximum.
Ainsi, une tonne de déchets traités permet de générer 1 MW d’électricité. Mais pour rentabiliser une unité de production de l’énergie électrique sur la base du principe Mitsui R21, cela requiert un minimum de 400 tonnes de déchets/jour. Ce qui permet de générer l’équivalent de 400 MW au quotidien. «Chaque Marocain produit 1 kg de déchets ménagers par jour. Par conséquent, cette technologie conviendrait à toute ville de 400.000 habitants et plus», explique Chanaoui.
Mais pour une ville de taille réduite, il est recommandé de centraliser la décharge de manière à atteindre les proportions requises. Selon l’investisseur, la nouvelle unité produira suffisamment d’électricité pour Ifrane et sa sous-région. «La commune mettra à notre disposition la décharge de Timahdit. Il s’agit d’un terrain de 2 hectares environ, qui va recevoir quotidiennement près de 400 tonnes de déchets par jour, provenant de la province d’Ifrane et environs», explique Chanaoui. L’énergie électrique produite par la nouvelle unité sera destinée à l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE). Ainsi, lorsque la nouvelle centrale de production d’électricité sera opérationnelle, l’ONEE devra appliquer un tarif préférentiel dans la région parce que le coût de revient est très minime. Il est largement inférieur à celui d’une centrale utilisant le charbon ou le fuel comme principale source.
Technologie Mitsui R21
Quant à la technologie Mitsui R21, elle repose sur le principe de la pyrolyse, qui consiste à soumettre les déchets ménagers à une température variant entre 350 et 800 degrés Celsius. Il s’agit d’un processus réalisé dans une cuve étanche (ou réacteur pyrolytique rotatif) sous haute pression. Un peu comme le principe de la cocotte-minute. L’huile pyrolytique et les gaz ainsi obtenus peuvent ensuite être transformés en énergie électrique ou raffinés pour produire du biofuel. Vient ensuite l’étape de la calcification. Comme son nom l’indique, celle-ci consiste à augmenter la température jusqu’à 1.500 degrés pour traiter les déchets organiques et obtenir un gaz synthétique, appelé Syngaz. Ce dernier est ensuite brûlé pour produire de l’énergie électrique.
Hassan EL ARIF
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