LONDRES - Le pétrole reprenait lundi matin son ascension, un cocktail d'importations chinoises record, de tensions géopolitiques et de dollar affaibli portant les cours à de nouveaux pic depuis octobre 2008.
Vers 11H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 98 cents à 82,32 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres.
A la même heure, le baril de "brut léger texan" (WTI), échangé au New York Mercantile Exchange (Nymex) pour la même échéance, prenait 1,12 dollar à 83,87 dollars, après un pic jusqu'à 83,88 dollars, un niveau inédit depuis octobre 2008.
Après une timide hausse vendredi, les cours du brut renforçaient leur mouvement lundi, poussés par une combinaison de facteurs favorables. Entre le 22 décembre et le 6 janvier les cours pétroliers avaient déjà enchaîné dix séances ininterrompues d'ascension. Une deuxième période de gains semblait ainsi s'amorcer, après une très brève pause jeudi.
Premier ingrédient du cocktail: la soif grandissante de la Chine en carburants, confirmée dimanche par les chiffres des douanes chinoises.
"Les données étaient extrêmement fortes et elles poussent les prix du brut à la hausse ce matin (lundi)", commentait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Nor.
Les importations de brut ont massivement augmenté de 800.000 barils par jour entre le mois de novembre et décembre, et elles sont "incroyablement" plus élevées qu'en décembre 2008, avec une augmentation de 1,6 million de barils par jour (mbj), précisait-il.
La hausse des importations chinoises de brut en un an équivaut à la production totale de la Libye, un pays de rang moyen au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)
La Réserve fédérale américaine (Fed) a elle pris involontairement part à l'envolée, en entraînant le dollar à son niveau le plus bas depuis un mois. L'affaiblissement de la monnaie américaine, l'un des facteurs essentiels dans le redressement des cours du brut l'an dernier, incite les investisseurs à acheter de l'or noir pour se prémunir contre les risques d'inflation.
James Bullard, un de ses dirigeants, a réaffirmé lundi que la Banque centrale devrait poursuivre sa politique de rachats de titres adossés à des actifs immobiliers au-delà de la limite de mars 2010, selon l'agence Dow Jones Newswires.
Enfin, les tensions géopolitiques s'en mêlaient lundi matin.
Un oléoduc de la société pétrolière américaine Chevron au Nigeria a été l'objet d'une attaque, approuvée mais non revendiquée samedi par le principal mouvement rebelle Mend, dans la région sud riche en pétrole du delta du Niger.
Survenu vendredi, l'incident a entraîné, selon Chevron, l'arrêt d'une production d'environ 20.000 barils par jour (mbj).
Les violences se poursuivent depuis des semaines malgré l'amnistie offerte en juillet par le gouvernement aux rebelles du sud. C'est la deuxième attaque depuis que nombre de combattants ont déposé les armes.
"La conduite ne transporte elle-même que 20.000 barils par jour (bj) mais selon des rapports l'incident pourrait entraîner un arrêt de production allant jusqu'à 100.000 bj, car il aurait provoqué la fermeture d'installations adjacentes, le temps des réparations", ajoutait Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.
"Bien que (l'incident) souligne que le Nigeria reste un environnement instable, nous ne sommes pas retourné pour autant à la phase précédente de violences militantes", nuançait-il toutefois.
Un autre foyer d'inquiétudes sur les approvisionnements subsistait aussi en Europe de l'Est. La Russie et le Bélarus, pays-clé pour le transit de brut russe vers l'Europe, ont à nouveau échoué samedi à régler leur conflit sur le pétrole, mais se sont dits prêts à poursuivre les négociations.
(©AFP / 11 janvier 2010 12h36)
Vers 11H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 98 cents à 82,32 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres.
A la même heure, le baril de "brut léger texan" (WTI), échangé au New York Mercantile Exchange (Nymex) pour la même échéance, prenait 1,12 dollar à 83,87 dollars, après un pic jusqu'à 83,88 dollars, un niveau inédit depuis octobre 2008.
Après une timide hausse vendredi, les cours du brut renforçaient leur mouvement lundi, poussés par une combinaison de facteurs favorables. Entre le 22 décembre et le 6 janvier les cours pétroliers avaient déjà enchaîné dix séances ininterrompues d'ascension. Une deuxième période de gains semblait ainsi s'amorcer, après une très brève pause jeudi.
Premier ingrédient du cocktail: la soif grandissante de la Chine en carburants, confirmée dimanche par les chiffres des douanes chinoises.
"Les données étaient extrêmement fortes et elles poussent les prix du brut à la hausse ce matin (lundi)", commentait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Nor.
Les importations de brut ont massivement augmenté de 800.000 barils par jour entre le mois de novembre et décembre, et elles sont "incroyablement" plus élevées qu'en décembre 2008, avec une augmentation de 1,6 million de barils par jour (mbj), précisait-il.
La hausse des importations chinoises de brut en un an équivaut à la production totale de la Libye, un pays de rang moyen au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)
La Réserve fédérale américaine (Fed) a elle pris involontairement part à l'envolée, en entraînant le dollar à son niveau le plus bas depuis un mois. L'affaiblissement de la monnaie américaine, l'un des facteurs essentiels dans le redressement des cours du brut l'an dernier, incite les investisseurs à acheter de l'or noir pour se prémunir contre les risques d'inflation.
James Bullard, un de ses dirigeants, a réaffirmé lundi que la Banque centrale devrait poursuivre sa politique de rachats de titres adossés à des actifs immobiliers au-delà de la limite de mars 2010, selon l'agence Dow Jones Newswires.
Enfin, les tensions géopolitiques s'en mêlaient lundi matin.
Un oléoduc de la société pétrolière américaine Chevron au Nigeria a été l'objet d'une attaque, approuvée mais non revendiquée samedi par le principal mouvement rebelle Mend, dans la région sud riche en pétrole du delta du Niger.
Survenu vendredi, l'incident a entraîné, selon Chevron, l'arrêt d'une production d'environ 20.000 barils par jour (mbj).
Les violences se poursuivent depuis des semaines malgré l'amnistie offerte en juillet par le gouvernement aux rebelles du sud. C'est la deuxième attaque depuis que nombre de combattants ont déposé les armes.
"La conduite ne transporte elle-même que 20.000 barils par jour (bj) mais selon des rapports l'incident pourrait entraîner un arrêt de production allant jusqu'à 100.000 bj, car il aurait provoqué la fermeture d'installations adjacentes, le temps des réparations", ajoutait Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.
"Bien que (l'incident) souligne que le Nigeria reste un environnement instable, nous ne sommes pas retourné pour autant à la phase précédente de violences militantes", nuançait-il toutefois.
Un autre foyer d'inquiétudes sur les approvisionnements subsistait aussi en Europe de l'Est. La Russie et le Bélarus, pays-clé pour le transit de brut russe vers l'Europe, ont à nouveau échoué samedi à régler leur conflit sur le pétrole, mais se sont dits prêts à poursuivre les négociations.
(©AFP / 11 janvier 2010 12h36)