Les nombreux mégaprojets lancés par les Émiratis vont connaître un coup d’arrêt, voire être annulés. Mais les milieux financiers et bancaires se veulent rassurants.
L’annonce de la crise à Dubaï ne semble pas inquiéter outre mesure les milieux financiers et bancaires au Maroc. « Sur la place boursière nationale, compte tenu de la faible présence des capitaux arabes, il devrait y avoir peu d’effets directs, indique Karim Amara, directeur de la Division des études économiques et financières du groupe Banque centrale populaire. Il n’y aura sans doute pas de “surréactions” étant donné que l’activité boursière est actuellement en repli et enregistrera, selon toute probabilité, sa deuxième année de performances négatives. » Même son de cloche du côté de Sud actif groupe finance (Sagfi), qui chapeaute MSIN, l’une des premières sociétés boursières du pays. Selon son président, M’hamed Sagou, « les conséquences seront modestes, voire nulles au niveau de la Bourse ».
Beaucoup de questions
Sur les investissements directs étrangers (IDE), le repli spectaculaire est déjà observé depuis quelques mois, les difficultés de Dubai World ne faisant qu’accentuer le scepticisme quant à une reprise des investissements émiratis au Maroc. Un scénario qui pose avec acuité la question de l’accompagnement des financements au Maroc. De 3,24 milliards de dirhams (environ 282 millions d’euros) au premier semestre 2008, faisant des Émirats le deuxième investisseur au Maroc derrière la France, les IDE émiratis ont en effet chuté à 576,8 millions de dirhams au premier semestre 2009, soit une baisse de 82,2 %, selon les chiffres de l’Office des changes.
Pour l’heure, les interrogations demeurent sur la poursuite des travaux du projet immobilier Amwaj, à Rabat, par Sama Dubai, la branche internationale de développement et d’investissement du groupe Dubai Holding. En raison de la crise économique et immobilière mondiale, Sama Dubai, actionnaire à 50 %, avait annoncé la suspension temporaire des travaux en début d’année. Le chantier, seconde séquence du mégaprojet d’aménagement de la vallée du Bouregreg, est estimé à 2 milliards d’euros, dont la moitié a été financée par Sama Dubai. « À ma connaissance, la filiale du conglomérat n’a pas annoncé qu’elle souhaitait se retirer de ce projet. Et, même dans ce cas, les Émirats arabes unis se seraient engagés à prendre la place de Dubaï, rassure Mohamed Berrada, président du centre de recherches juridiques, économiques et sociales Links et ancien ministre des Finances. La plupart de ces grands projets sont extrêmement rentables, ont été négociés avec des prix du terrain très avantageux. Si un investisseur se retire, d’autres organismes internationaux et marocains sont prêts à prendre le relais immédiatement. »
L’annonce de la crise à Dubaï ne semble pas inquiéter outre mesure les milieux financiers et bancaires au Maroc. « Sur la place boursière nationale, compte tenu de la faible présence des capitaux arabes, il devrait y avoir peu d’effets directs, indique Karim Amara, directeur de la Division des études économiques et financières du groupe Banque centrale populaire. Il n’y aura sans doute pas de “surréactions” étant donné que l’activité boursière est actuellement en repli et enregistrera, selon toute probabilité, sa deuxième année de performances négatives. » Même son de cloche du côté de Sud actif groupe finance (Sagfi), qui chapeaute MSIN, l’une des premières sociétés boursières du pays. Selon son président, M’hamed Sagou, « les conséquences seront modestes, voire nulles au niveau de la Bourse ».
Beaucoup de questions
Sur les investissements directs étrangers (IDE), le repli spectaculaire est déjà observé depuis quelques mois, les difficultés de Dubai World ne faisant qu’accentuer le scepticisme quant à une reprise des investissements émiratis au Maroc. Un scénario qui pose avec acuité la question de l’accompagnement des financements au Maroc. De 3,24 milliards de dirhams (environ 282 millions d’euros) au premier semestre 2008, faisant des Émirats le deuxième investisseur au Maroc derrière la France, les IDE émiratis ont en effet chuté à 576,8 millions de dirhams au premier semestre 2009, soit une baisse de 82,2 %, selon les chiffres de l’Office des changes.
Pour l’heure, les interrogations demeurent sur la poursuite des travaux du projet immobilier Amwaj, à Rabat, par Sama Dubai, la branche internationale de développement et d’investissement du groupe Dubai Holding. En raison de la crise économique et immobilière mondiale, Sama Dubai, actionnaire à 50 %, avait annoncé la suspension temporaire des travaux en début d’année. Le chantier, seconde séquence du mégaprojet d’aménagement de la vallée du Bouregreg, est estimé à 2 milliards d’euros, dont la moitié a été financée par Sama Dubai. « À ma connaissance, la filiale du conglomérat n’a pas annoncé qu’elle souhaitait se retirer de ce projet. Et, même dans ce cas, les Émirats arabes unis se seraient engagés à prendre la place de Dubaï, rassure Mohamed Berrada, président du centre de recherches juridiques, économiques et sociales Links et ancien ministre des Finances. La plupart de ces grands projets sont extrêmement rentables, ont été négociés avec des prix du terrain très avantageux. Si un investisseur se retire, d’autres organismes internationaux et marocains sont prêts à prendre le relais immédiatement. »
Commentaire