L'Expansion.com - 07/12/2009
Une étude de l'agence Moody's, publiée dans La Lettre de L'Expansion, liste les pays qui consacrent plus de 10% de leurs recettes fiscales au remboursement des charges de leur dette. Un seuil qui les laisse sans marge de manoeuvre pour mener à bien des politiques publiques visant à dégager de la croissance. Revue de détail.
La dette publique mondiale devrait atteindre l'année prochaine 49.300 milliards de dollars en raison de la crise, selon un rapport de Moody's. L''agence financière a d'ailleurs établi une liste des pays les plus fragiles, en fonction du ratio remboursement des charges de la dette par rapport aux recettes fiscales. Selon ce critère, treize pays sont en danger (voir tableau).
Part du remboursement de la dette par rapport aux recettes fiscales en 2009
Jamaïque 46%
Pakistan 29%
Inde 25%
Turquie 24%
Islande 20%
Egypte 19%
Brésil 15%
Grèce 15%
Indonésie 11%
Japon 10%
Thaïlande 10%
Mexique 10%
Italie 10%
Source : Moody's
La première place revient à la Jamaïque qui va devoir mobiliser près de la moitié de ses recettes pour payer les intérêts de sa dette en 2010. Le Pakistan arrive en deuxième position, suivie de l'Inde et de la Turquie. "Contrairement aux pays industrialisés, beaucoup de pays en développement ont des niveaux de prélèvements obligatoires assez faibles, commente Arnaud Marès, vice-président senior du "Sovereign Risk Group" de Moody's. Leur fiscalité reste structurellement faible".
Mais certains pays plus riches entrent aujourd'hui dans des zones dangereuses. C'est le cas notamment de l'Islande, ruinée par la crise. Le taux de remboursement de sa dette atteint 20% des ses recettes fiscales. La Grèce, qui suscite des inquiétudes parmi les membres de la zone euro, consacre 15% de ses recettes fiscales au remboursement de sa dette.
Même avec son grand emprunt de 35 milliards d'euros, le remboursement de la dette français n'absorbe que 6% des recettes fiscales de l'Etat (environ 43 milliards d'euros par an). Cette ponction représente tout de même le deuxième poste dans le budget de l'Etat, après l'Education nationale. Moody's considère cependant que la France est un pays résistants au triple A et n'envisage pas de dégrader sa note souveraine.
Une étude de l'agence Moody's, publiée dans La Lettre de L'Expansion, liste les pays qui consacrent plus de 10% de leurs recettes fiscales au remboursement des charges de leur dette. Un seuil qui les laisse sans marge de manoeuvre pour mener à bien des politiques publiques visant à dégager de la croissance. Revue de détail.
La dette publique mondiale devrait atteindre l'année prochaine 49.300 milliards de dollars en raison de la crise, selon un rapport de Moody's. L''agence financière a d'ailleurs établi une liste des pays les plus fragiles, en fonction du ratio remboursement des charges de la dette par rapport aux recettes fiscales. Selon ce critère, treize pays sont en danger (voir tableau).
Part du remboursement de la dette par rapport aux recettes fiscales en 2009
Jamaïque 46%
Pakistan 29%
Inde 25%
Turquie 24%
Islande 20%
Egypte 19%
Brésil 15%
Grèce 15%
Indonésie 11%
Japon 10%
Thaïlande 10%
Mexique 10%
Italie 10%
Source : Moody's
La première place revient à la Jamaïque qui va devoir mobiliser près de la moitié de ses recettes pour payer les intérêts de sa dette en 2010. Le Pakistan arrive en deuxième position, suivie de l'Inde et de la Turquie. "Contrairement aux pays industrialisés, beaucoup de pays en développement ont des niveaux de prélèvements obligatoires assez faibles, commente Arnaud Marès, vice-président senior du "Sovereign Risk Group" de Moody's. Leur fiscalité reste structurellement faible".
Mais certains pays plus riches entrent aujourd'hui dans des zones dangereuses. C'est le cas notamment de l'Islande, ruinée par la crise. Le taux de remboursement de sa dette atteint 20% des ses recettes fiscales. La Grèce, qui suscite des inquiétudes parmi les membres de la zone euro, consacre 15% de ses recettes fiscales au remboursement de sa dette.
Même avec son grand emprunt de 35 milliards d'euros, le remboursement de la dette français n'absorbe que 6% des recettes fiscales de l'Etat (environ 43 milliards d'euros par an). Cette ponction représente tout de même le deuxième poste dans le budget de l'Etat, après l'Education nationale. Moody's considère cependant que la France est un pays résistants au triple A et n'envisage pas de dégrader sa note souveraine.
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