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Marseille: entreprises et opérateurs s'adaptent aux lois algériennes

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  • Marseille: entreprises et opérateurs s'adaptent aux lois algériennes

    ALGER, 6 déc 2009 (AFP) - Les entreprises et opérateurs du Port de Marseille s'adaptent aux nouvelles lois algériennes restreignant les importations, a indiqué dimanche à Alger une délégation d'élus provençaux à l'issue d'un long entretien avec le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia.

    "Nous avons dit à M. le Premier ministre que nous avons le plus grand respect pour la souveraineté et les choix du gouvernement algérien", a déclaré le président (PS) de la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur (Paca) Michel Vauzelle lors d'une conférence de presse.

    "L'échange a été très fructueux car ça nous a permis de comprendre le point de vue algérien et d'ouvrir des pistes pour une coopération et un co-développement", a-t-il ajouté.

    Alger a adopté fin juillet une loi de finances complémentaire (LFC) qui durcit les modalités d'importation des marchandises et interdit notamment de faire entrer des engins de travaux publics d'occasion.
    Dès le mois d'août, cette nouvelle politique a eu pour conséquence directe de diminuer de 40% l'activité marchandises (vrac, conteneurs, etc.) des bassins Est du port de Marseille, dont l'Algérie est le premier client.

    Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini a pour sa part plaidé pour le "pragmatisme" dans la gestion des effets induits par la nouvelle politique économique de l'Algérie.

    "Le pragmatisme c'est de dire: nous acceptons la LFC algérienne et les contraintes qu'elle peut imposer aux entreprises françaises notamment portuaires. Mais nous avons dit au Premier ministre que ces entreprises s'adaptent", a ajouté M. Guérini.

    De son côté, le premier adjoint au Maire de Marseille Roland Blum a indiqué que les mesures de la LFC "handicapent certaines entreprises du port de Marseille mais la situation s'est à peu près stabilisée".

    "Désormais nous devons occuper le terrain. On a accusé le coup mais maintenant on regarde vers l'avenir. Aujourd'hui les entreprises (du Port de Marseille) sont en train de s'adapter", a déclaré le président de la chambre de commerce Marseille-Provence, Jacques Pfister.
    "Le message des Algériens est le suivant: l'investissement plutôt que de l'achat de marchandises pures et dures", a-t-il ajouté.

    Les élus marseillais ont indiqué avoir soumis à M. Ouyahia une série de propositions destinées à renforcer la coopération entre Alger et Marseille, notamment la création d'une maison Marseille-Provence dans la capitale algérienne.

    Les élus ont indiqué avoir émis également le souhait de mettre sur pied un groupe de travail algéro-français au sein duquel ils comptent développer un "dialogue" entre le port d'Alger et celui de Marseille pour fluidifier le trafic.

    Au total, pour l'ensemble du Grand Port maritime de Marseille (bassins Est et Ouest - à Fos-sur-Mer - réunis), les échanges avec l'Algérie représentent 10 à 12% du trafic de marchandises.


    Copyright AFP

  • #2
    Les élus provençaux sensibles aux arguments du Premier ministre algérien

    Après un aller-retour dimanche 6 décembre 2009 à Alger, une délégation regroupant les principaux élus provençaux est revenue à Marseille apaisée par sa rencontre avec Ahmed Ouyahia, Premier ministre algérien. Une maison Marseille-Provence verra le jour à Alger et des groupes de travail sont constitués pour aider les PME de chaque côté de la Méditerranée à échanger.


    FRANCE / ALGERIE. Après un aller-retour dimanche 6 décembre 2009 à Alger, une délégation regroupant les principaux élus provençaux est revenue à Marseille apaisée par sa rencontre avec Ahmed Ouyahia, Premier ministre algérien.

    Emmenée par Michel Vauzelle, président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), elle était composée de Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Eugène Caselli, président de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, Roland Blum, premier adjoint au maire de Marseille, et Jacques Pfister, président de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence.

    Le maire de Marseille, qui n’a pas pris part à cette mission, se rendra pour sa part à Alger au cours du premier trimestre 2010.

    Cette rencontre, à la demande des Français qui souhaitaient en premier lieu voir le Président algérien, avait pour objectif d'infléchir la loi de finances complémentaire (LFC) adoptée par le gouvernement algérien et pénalisant fortement le port de Marseille. Elle visait aussi à parler de la question du Credoc, sans oublier la suppression de toute importation de matériel d’occasion dans le BTPH.

    Une rencontre jugée très positive

    Comme les représentants du Medef fin novembre 2009 (lire Les patrons français du Medef comprennent la LFC 2009 et les entreprises de l’Hexagone s’adapteront), la délégation provençale n'a obtenu aucune concession sur le sujet, comme l'on s'y attendait.

    S'exprimant à la résidence de l'ambassadeur de France à Alger, les élus provençaux ont évoqué "une rencontre avec le premier ministre très positive. Nous avons eu un échange très fructueux qui nous a permis de comprendre le point de vue algérien".

    Ce qui, en langage diplomatique, signifie qu'ils prennent acte du maintien des dispositions de la LFC 2009. Assurant ne pas vouloir commenter la réglementation d'un pays souverain, les membres de la délégation ont affirmé que les entreprises françaises allaient s'adapter.

    Pour ce qui est de l’arrêt de l'importation de matériel BTPH d'occasion, la même réponse est venue en écho : "Il s’agit d’une décision algérienne qu'il faut respecter...".

    "C'est la France méditerranéenne qui s'adresse à l'Algérie"

    A l’issue des entretiens avec les responsables algériens, Michel Vauzelle, président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, a estimé que "les deux pays font face à la même crise bancaire, économique, mondiale et sociale. Nous avons souhaité venir afin de parler comme des frères et de voir comment affronter ensemble cette crise mondiale… C’est la France méditerranéenne qui s’adresse à l’Algérie".

    "Le premier ministre algérien a expliqué les raisons qui ont motivé cette LFC. Elle vise à lutter contre un déséquilibre de leur balance des paiements et à préparer, dans une vision à long terme l'économie de production qui viendra se substituer à l'actuelle dans 40 à 50 ans quand les réserves de pétrole seront épuisées", explique Roland Blum. "Nous devons faire en sorte que notre région ne pâtisse pas trop de ces mesures."

    Le premier adjoint au maire de Marseille, comme Jacques Pfister, se sont d'ailleurs voulus rassurants. "Ces mesures avaient fait chuté de 40% les activités des bassins est du port de Marseille et de 10% celle du port en global. Les entreprises régionales commencent à s'adapter à ces mesures et la baisse n'est plus que de 15%", annonce Roland Blum.



    Vers une représentation de la banque centrale algérienne à Marseille

    Michel Vauzelle a par ailleurs souligné que la réception de l'ensemble de l'exécutif provençal à Alger était "une première dans l'histoire des deux pays." Et que des propositions concrètes avait été faites aux autorités algériennes.

    Première d'entre elles, dans le cadre des échanges économiques et culturels entre les deux villes, une maison Marseille-Provence verra le jour à Alger. Pour Jacques Pfister, qui a déjà au cours de cette journée visité quelques locaux, "ce centre d'affaires s'étendra sur 800 m² et emploiera deux à trois personnes. La CCI Marseille-Provence en assurera le fonctionnement et les collectivités paieront le reste. Cette maison permettra d'inviter les PME algériennes qui souhaitent venir sur le marché de notre région Paca."

    Autres avancées issues de ces discussions, la création de deux groupes de travail. Un entre le port de Marseille-Fos, le port d'Alger et les autres de la façade maritime algérienne pour mener ensemble certaines actions. Des programmes facilités par l'adoption d'un logiciel commun par les deux grands ports de chaque côté de la Méditerranée qui pourraient notamment comprendre des formations professionnelles.

    Un autre groupe de travail concernera la CCI Marseille-Provence et la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) pour des échanges entre les PME provençales et algériennes.

    Roland Blum y ajoute un souhait exprimé lors de cette réunion. "Nous voulons que le gouvernement algérien et la banque centrale d'Algérie autorisent l'ouverture d'un bureau de représentation à Marseille qui pourrait être tenu par la Société générale, qui est candidate. Ces bureaux pourraient accueillir les entreprises algériennes qui travaillent en France et aider les entreprises françaises désireuses de travailler en Algérie. Cette représentation pourrait donc générer un flux financier entre les deux pays."

    A noter que le volet culturel n'est pas oublié puisqu'il a été proposé aux Algériens de participer, via des programmations, à l'événement "Marseille capitale européenne de la culture en 2013".

    © Copyright Econostrum

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    • #3
      "Désormais nous devons occuper le terrain. On a accusé le coup mais maintenant on regarde vers l'avenir. Aujourd'hui les entreprises (du Port de Marseille) sont en train de s'adapter", a déclaré le président de la chambre de commerce Marseille-Provence, Jacques Pfister.
      "Le message des Algériens est le suivant: l'investissement plutôt que de l'achat de marchandises pures et dures", a-t-il ajouté.
      Voilà fehmen mzih mzih..

      Première d'entre elles, dans le cadre des échanges économiques et culturels entre les deux villes, une maison Marseille-Provence verra le jour à Alger. Pour Jacques Pfister, qui a déjà au cours de cette journée visité quelques locaux, "ce centre d'affaires s'étendra sur 800 m² et emploiera deux à trois personnes. La CCI Marseille-Provence en assurera le fonctionnement et les collectivités paieront le reste. Cette maison permettra d'inviter les PME algériennes qui souhaitent venir sur le marché de notre région Paca
      Pas mal non plus ^^

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      • #4
        Face à la nouvelle donne algérienne, Marseille joue la carte de la coopération

        La délégation d'élus provençaux, reçue dimanche à Alger pour discuter des récentes restrictions décidées par le gouvernement en matière d'importations, au grand dam du port de Marseille, veut mettre à profit cette crise pour accentuer la coopération avec son voisin. De retour d'un voyage express dans la capitale algérienne, les responsables marseillais ont joué l'apaisement, répétant qu'il n'était en aucun cas question de remettre en cause "la souveraineté d'un pays naturellement libre de ses décisions", selon les termes du président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Michel Vauzelle, qui qualifie la rencontre d'"historique". En cause, la loi de finances complémentaire, adoptée fin juillet par l'Algérie, qui a durci les modalités d'importation des marchandises et interdit de faire entrer des engins de travaux publics d'occasion. Conséquence, "sur la période d'août à octobre, le tonnage des marchandises exportées vers l'Algérie a reculé de 30 % par rapport à la même période en 2008", dit Jean-Claude Terrier, président du Grand port maritime de Marseille (GPMM), interrogé par l'AFP. Il déplore une "vraie brutalité entre l'annonce de la mesure et son démarrage".

        Une catastrophe pour le port (bassins Est et Ouest - à Fos-sur-Mer - réunis), qui réalise 10 % de ses échanges avec l'Algérie. Si les difficultés des entreprises ont été abordées au cours de l'entrevue avec le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, l'heure est au "pragmatisme", a temporisé Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille, appelant les "entreprises à s'adapter à ces nouvelles règles". C'est chose faite pour les grands armateurs qui se sont pliés avec le temps aux nouvelles obligations administratives. "Aujourd'hui, le trafic qui avait chuté de près de 50 % dans les conteneurs en août est à -15 % au mois d'octobre, on a regagné du terrain petit à petit", déclare le dirigeant de la chambre de commerce Marseille-Provence, Jacques Pfister. Même si "on laissera, semble-t-il, quelques plumes", dit-il, certaines petites sociétés n'ayant pas survécu à la nouvelle donne. Faute d'obtenir un assouplissement des mesures algériennes, les élus provençaux misent sur un renforcement des liens entre les deux partenaires. "Nos PME ont un rôle à jouer", estime le responsable de la CCI (chambre de commerce et d'industrie), en aidant les Algériens "à produire chez eux" au lieu d'acheter à tout va avec leur manne pétrolière.

        "L'Algérie est en train de changer de vision économique", explique-t-il. Le président Abdelaziz Bouteflika souhaite réduire les importations qui ont bondi de 300 % depuis 2002, et diversifier l'économie, sur fond de chômage élevé (11 % de sa population active, et même 30 % parmi les jeunes selon des chiffres officieux). Parmi les pistes de travail évoquées, figure la création d'une Maison Marseille-Provence à Alger pour aider les entrepreneurs algériens qui voudraient s'installer dans la cité phocéenne et, inversement, les Français à investir là-bas. Des réunions de travail vont également être organisées entre les deux ports pour "trouver des arrangements dans le cadre de la loi telle qu'elle existe", selon Pfister.

        Des initiatives saluées par les professionnels, désireux d'aller de l'avant après cet épisode douloureux. Rappelant que les mesures algériennes sont globales et ne visent pas l'Hexagone en particulier, Raymond Vidil, pdg de la compagnie maritime Marfret, pense qu'"il faut chercher à tirer profit de la proximité géographique et de la fréquence des liaisons entre Marseille et Alger".

        Le Point

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        • #5
          Les dernières stat du PMA / Fos, d'octobre 2009 : http://www.marseille-port.fr/resulta..._2009_prov.pdf

          On voit un tonnage total en baisse fin 2008, crise financière mondiale, qui remonte ensuite.

          La LCF algérienne (juillet/2009) a effectivement provoqué sa quote part de baisse sur certains postes et particulièrement dans les bassins de Marseille. Cependant il faut relativiser, et voir la situation globale des 3 ports locaux, qui inclut Fos.

          Comme la LCF concerne les importations en Algérie donc les exportations de Marseille, voici les variations des cumuls de tonnage, ligne "sortie", entre octobre 2009 et 2008 (noté A-1 sur les tableaux).

          -7% en trafic total

          -4% en marchandise diverses
          -6% en hydro carbure. Notez l'accident de pipeline SPSE .
          -25% en vrac liquide (chimique, alimentaire, biocarburant), dont une énorme chute de 82% à Marseille, compensé par une grosse hausse des biocarburant à Fos
          -4% en vrac solide

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