De l’insuline marocaine pour les diabétiques algériens
L’Algérie a décidé d’importer de l’insuline du Maroc pour pallier le manque de ce médicament et éviter de nouvelles pénuries. Selon nos informations, l’insuline marocaine fabriquée par les laboratoires Sothema sera bientôt disponible pour la première fois dans les pharmacies du pays. « C’est la première fois qu’une insuline marocaine sera distribuée sur le marché de ville, c'est-à-dire dans les pharmacies », affirme un proche du dossier.
Le Maroc se voit ainsi ouvrir le marché algérien de l’insuline qui est estimé à 100 millions de dollars. L’Algérie compte près de trois millions de diabétiques, selon les chiffres officiels. La décision d’importer l’insuline marocaine est due en grande partie à l’incapacité du groupe Saidal d’assurer l’approvisionnement du marché et la disponibilité du médicament. Le groupe public n’arrive pas à imposer son insuline sur le marché national. « L’insuline de Saidal est refusée par une partie des diabétiques, boudée par les pharmaciens et les grossistes », explique un pharmacien.
Le groupe public qui fabrique une insuline de technologie ancienne n’arrive pas à placer son médicament sur le marché national. « Malgré un prix bas, l’insuline de Saidal souffre d’un problème commercial et de marketing. Les autres laboratoires ont fait évoluer leur insuline et font du lobbying auprès des médecins et des pharmaciens », ajoute le même pharmacien.
Historiquement, le marché national de l’insuline est dominé par trois grands fabricants : Novonordisk (Danemark), Sanofi Aventis (France) et Eli lilly (USA). Le groupe Saidal a tenté en vain de réaliser une usine d’insuline à Tizi Ouzou en partenariat avec Novonordisk et Pierre Fabre. « La société qui s'appelait Aldaph Pierre Fabre a tout fait pour que ce projet ne voit pas le jour, ce qui a poussé Saidal à quitter ce partenariat et Novonordisk a lancé sa propre unité de production à Tizi Ouzou », explique le pharmacien.
Après l’échec de ce partenariat, Saidal a décidé de réaliser seule une usine à Constantine sur ces fonds propres, pour un coût de plus de 14 millions d'euros. Mais l’usine a fait l’objet de plusieurs tentatives de sabotage dont une la veille de son inauguration par le président Abdelaziz Bouteflika. Des tentatives attribuées à l’époque à la mafia du médicament. Aux débuts difficiles de cette usine s’est ajoutée la décision de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) de signer un contrat d’approvisionnement en insuline avec Novonordisk sur trois ans. La décision d’autoriser l’importation de l’insuline, un produit stratégique du Maroc, confirme l’échec total de la stratégie industrielle de fabrication de l’insuline locale.
02/12/2009 | 16:20 |
Ali Idir TSA
L’Algérie a décidé d’importer de l’insuline du Maroc pour pallier le manque de ce médicament et éviter de nouvelles pénuries. Selon nos informations, l’insuline marocaine fabriquée par les laboratoires Sothema sera bientôt disponible pour la première fois dans les pharmacies du pays. « C’est la première fois qu’une insuline marocaine sera distribuée sur le marché de ville, c'est-à-dire dans les pharmacies », affirme un proche du dossier.
Le Maroc se voit ainsi ouvrir le marché algérien de l’insuline qui est estimé à 100 millions de dollars. L’Algérie compte près de trois millions de diabétiques, selon les chiffres officiels. La décision d’importer l’insuline marocaine est due en grande partie à l’incapacité du groupe Saidal d’assurer l’approvisionnement du marché et la disponibilité du médicament. Le groupe public n’arrive pas à imposer son insuline sur le marché national. « L’insuline de Saidal est refusée par une partie des diabétiques, boudée par les pharmaciens et les grossistes », explique un pharmacien.
Le groupe public qui fabrique une insuline de technologie ancienne n’arrive pas à placer son médicament sur le marché national. « Malgré un prix bas, l’insuline de Saidal souffre d’un problème commercial et de marketing. Les autres laboratoires ont fait évoluer leur insuline et font du lobbying auprès des médecins et des pharmaciens », ajoute le même pharmacien.
Historiquement, le marché national de l’insuline est dominé par trois grands fabricants : Novonordisk (Danemark), Sanofi Aventis (France) et Eli lilly (USA). Le groupe Saidal a tenté en vain de réaliser une usine d’insuline à Tizi Ouzou en partenariat avec Novonordisk et Pierre Fabre. « La société qui s'appelait Aldaph Pierre Fabre a tout fait pour que ce projet ne voit pas le jour, ce qui a poussé Saidal à quitter ce partenariat et Novonordisk a lancé sa propre unité de production à Tizi Ouzou », explique le pharmacien.
Après l’échec de ce partenariat, Saidal a décidé de réaliser seule une usine à Constantine sur ces fonds propres, pour un coût de plus de 14 millions d'euros. Mais l’usine a fait l’objet de plusieurs tentatives de sabotage dont une la veille de son inauguration par le président Abdelaziz Bouteflika. Des tentatives attribuées à l’époque à la mafia du médicament. Aux débuts difficiles de cette usine s’est ajoutée la décision de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) de signer un contrat d’approvisionnement en insuline avec Novonordisk sur trois ans. La décision d’autoriser l’importation de l’insuline, un produit stratégique du Maroc, confirme l’échec total de la stratégie industrielle de fabrication de l’insuline locale.
02/12/2009 | 16:20 |
Ali Idir TSA
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