Juste retour des choses, les spécialistes offshore des pays émergents proposent maintenant leurs offres dans les vieilles économies et cherchent à s'y implanter. Les SSII indiennes ont déjà fait ce chemin, le très ambitieux groupe marocain Finatech souhaite également procéder par croissance organique ou externe, en particulier en France.
Créée en 2007, avec le rachat et la fusion de 18 entreprises marocaines, Finatech exerce trois métiers, deux à destinations de ses clients marocains et africains, un en offshore pour des clients le plus souvent français. Les deux premiers métiers ont trait, d'une part aux réseaux d'entreprise, d'autre part à la monétique. Le troisième concerne l'offshoring et l'intégration de systèmes.
La société Finatech est donc à la fois intégrateur réseau et intégrateur informatique, et, pour une partie de son activité, SSII voire éditeur. Elle se présente à ses clients comme proposant des solutions globales, venues de ses nombreuses certifications ou développées en interne. Finatech est par exemple certifiée Gold Microsoft, Cisco, 3Com, CA, IBM, HP, Colt, Yahoo, Vocalcom etc ... . Finatech compte également un pôle de R&D, elle a racheté deux sociétés en Californie, une dans les technologies web, l'autre étant un éditeur d'algorythmes de sécurité. Elle détient, toujours en Californie, neuf autres participations essentiellement dans la microélectronique et les nanotechnologies.
2 à 3 acquisitions par an, en Europe francophone et aux Etats-Unis
Comment le Maroc développe ses NTIC
Le développement des NTIC, et celui de l'offshore, sont jugés stratégiques par le Maroc. En décembre 2005, le plan « Emergence » était présenté au Roi. Prévu pour une période de dix ans, ce plan ambitionne d'accroître le PIB de 1,6 point, de créer 440 000 emplois, et de réduire le déficit commercial en modernisant profondément l'industrie du pays. Le Maroc veut également former 70 000 ingénieurs par an.
Six mois plus tard, en juillet 2006, le gouvernement complétait le plan Emergence par un volet sur l'offshore et créait le Conseil stratégique pour l'offshoring. Sept mesures sont alors mises en place : aide à la formation, contrats d'insertion, exonération de l'impôt sur les sociétés (pendant 5 ans pour les opérations d'exportation), mise à disposition d'infrastructures (création des parcs technologiques comme Casanearshore (*) et maintenant Tanger Med), mesures fiscales d'accompagnement, services « world class », création d'un guichet unique.
L'an passé, en octobre 2008, le gouvernement, toujours dans le cadre du plan Emergence, lançait un volet TIC, baptisé IMPACT prévoyant : la promotion d'une industrie du logiciel, le renforcement de la compétitivité des pépinières d'entreprise, le développement de la sécurité informatique, celui de l'usage des TIC dans les PME, le développement des compétences TIC en entreprises.
(*)Finatech est implantée à Casanearshore, la zone économique de Casablanca qui abrite des sociétés marocaines ou extérieures en leur offrant des milliers de mètres carrés équipés et des accès en fibre optique. Dell y compte par exemple 3 000 salariés.
Didier Barathon
informatique 01/12/2009
Créée en 2007, avec le rachat et la fusion de 18 entreprises marocaines, Finatech exerce trois métiers, deux à destinations de ses clients marocains et africains, un en offshore pour des clients le plus souvent français. Les deux premiers métiers ont trait, d'une part aux réseaux d'entreprise, d'autre part à la monétique. Le troisième concerne l'offshoring et l'intégration de systèmes.
La société Finatech est donc à la fois intégrateur réseau et intégrateur informatique, et, pour une partie de son activité, SSII voire éditeur. Elle se présente à ses clients comme proposant des solutions globales, venues de ses nombreuses certifications ou développées en interne. Finatech est par exemple certifiée Gold Microsoft, Cisco, 3Com, CA, IBM, HP, Colt, Yahoo, Vocalcom etc ... . Finatech compte également un pôle de R&D, elle a racheté deux sociétés en Californie, une dans les technologies web, l'autre étant un éditeur d'algorythmes de sécurité. Elle détient, toujours en Californie, neuf autres participations essentiellement dans la microélectronique et les nanotechnologies.
2 à 3 acquisitions par an, en Europe francophone et aux Etats-Unis
Comment le Maroc développe ses NTIC
Le développement des NTIC, et celui de l'offshore, sont jugés stratégiques par le Maroc. En décembre 2005, le plan « Emergence » était présenté au Roi. Prévu pour une période de dix ans, ce plan ambitionne d'accroître le PIB de 1,6 point, de créer 440 000 emplois, et de réduire le déficit commercial en modernisant profondément l'industrie du pays. Le Maroc veut également former 70 000 ingénieurs par an.
Six mois plus tard, en juillet 2006, le gouvernement complétait le plan Emergence par un volet sur l'offshore et créait le Conseil stratégique pour l'offshoring. Sept mesures sont alors mises en place : aide à la formation, contrats d'insertion, exonération de l'impôt sur les sociétés (pendant 5 ans pour les opérations d'exportation), mise à disposition d'infrastructures (création des parcs technologiques comme Casanearshore (*) et maintenant Tanger Med), mesures fiscales d'accompagnement, services « world class », création d'un guichet unique.
L'an passé, en octobre 2008, le gouvernement, toujours dans le cadre du plan Emergence, lançait un volet TIC, baptisé IMPACT prévoyant : la promotion d'une industrie du logiciel, le renforcement de la compétitivité des pépinières d'entreprise, le développement de la sécurité informatique, celui de l'usage des TIC dans les PME, le développement des compétences TIC en entreprises.
(*)Finatech est implantée à Casanearshore, la zone économique de Casablanca qui abrite des sociétés marocaines ou extérieures en leur offrant des milliers de mètres carrés équipés et des accès en fibre optique. Dell y compte par exemple 3 000 salariés.
Didier Barathon
informatique 01/12/2009
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