Bonsoir
Les inquiétudes sur les difficultés financières de Dubaï ont fait trembler jeudi plusieurs marchés financiers internationaux.
A la révélation de ces problèmes, partout en Europe, les valeurs bancaires ont dévissé, à l'instar des actions du Credit Suisse et d'UBS.
L'action Credit Suisse a ainsi plongé de 5,42% jusqu'à la clôture, et celle de l'UBS de 4,73%, alors que l'indice Swiss Market Index (SMI) des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse perdait 2,16%.
Dubaï, durement touché par la crise financière après des années de boom, a annoncé jeudi son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubai World, le plus large et le plus endetté, qui contrôle le géant de l'immobilier Nakheel, de surseoir de six mois au paiement de la dette arrivée à maturité.
Gros actionnaires arabes
Le marché craint que les Etats du Golfe ne soient obligés de mettre leurs actions sur le marché pour combler les trous. Les pays du Golfe, qui au début de la crise financière sont apparus comme les sauveurs du monde, sont désormais eux mêmes en détresse, écrit un analyste.
Ainsi, depuis un an, l'Emirat du Qatar est l'un des grands actionnaires du Credit Suisse. Mais la banque estime que la situation à Dubaï n'aura pas d'impact sur ses affaires. Le risque de pertes «n'est pas très important», a indiqué à l'ATS un porte-parole du Credit Suisse. Le deuxième groupe bancaire helvétique fait partie des 50 banques engagées dans Dubai World.
L'UBS ne fait pas partie de cette liste. Mais empêtré dans la crise des subprimes, le numéro un suisse a réussi sa recapitalisation grâce à l'apport d'un investisseur du monde arabe dont l'identité n'a jamais été communiquée.
Obligations islamiques en recul
La situation à Dubaï a affecté les marchés financiers en Asie, où les obligations islamiques (soukouks) ont reculé de 15%. Nakheel se devait de régler en décembre quelque 3,5 milliards de dettes, sous forme d'obligations islamiques.
L'agence de notation financière Moody's a réagi en rétrogradant six importantes compagnies du gouvernement de Dubaï. Standard and Poor's a également rétrogradé la notation de cinq compagnies, estimant que la décision de mercredi «représente l'échec du gouvernement de Dubaï».
La dette totale de Dubaï était estimée à 80 milliards de dollars en 2008, dont 70 milliards à la charge des compagnies publiques. Dubai World accapare à lui seul 59 milliards de dollars de ce montant. Contrairement à son voisin et partenaire Abou Dhabi, il n'a pas de ressources pétrolières significatives.
(afp)
Les inquiétudes sur les difficultés financières de Dubaï ont fait trembler jeudi plusieurs marchés financiers internationaux.
A la révélation de ces problèmes, partout en Europe, les valeurs bancaires ont dévissé, à l'instar des actions du Credit Suisse et d'UBS.
L'action Credit Suisse a ainsi plongé de 5,42% jusqu'à la clôture, et celle de l'UBS de 4,73%, alors que l'indice Swiss Market Index (SMI) des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse perdait 2,16%.
Dubaï, durement touché par la crise financière après des années de boom, a annoncé jeudi son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubai World, le plus large et le plus endetté, qui contrôle le géant de l'immobilier Nakheel, de surseoir de six mois au paiement de la dette arrivée à maturité.
Gros actionnaires arabes
Le marché craint que les Etats du Golfe ne soient obligés de mettre leurs actions sur le marché pour combler les trous. Les pays du Golfe, qui au début de la crise financière sont apparus comme les sauveurs du monde, sont désormais eux mêmes en détresse, écrit un analyste.
Ainsi, depuis un an, l'Emirat du Qatar est l'un des grands actionnaires du Credit Suisse. Mais la banque estime que la situation à Dubaï n'aura pas d'impact sur ses affaires. Le risque de pertes «n'est pas très important», a indiqué à l'ATS un porte-parole du Credit Suisse. Le deuxième groupe bancaire helvétique fait partie des 50 banques engagées dans Dubai World.
L'UBS ne fait pas partie de cette liste. Mais empêtré dans la crise des subprimes, le numéro un suisse a réussi sa recapitalisation grâce à l'apport d'un investisseur du monde arabe dont l'identité n'a jamais été communiquée.
Obligations islamiques en recul
La situation à Dubaï a affecté les marchés financiers en Asie, où les obligations islamiques (soukouks) ont reculé de 15%. Nakheel se devait de régler en décembre quelque 3,5 milliards de dettes, sous forme d'obligations islamiques.
L'agence de notation financière Moody's a réagi en rétrogradant six importantes compagnies du gouvernement de Dubaï. Standard and Poor's a également rétrogradé la notation de cinq compagnies, estimant que la décision de mercredi «représente l'échec du gouvernement de Dubaï».
La dette totale de Dubaï était estimée à 80 milliards de dollars en 2008, dont 70 milliards à la charge des compagnies publiques. Dubai World accapare à lui seul 59 milliards de dollars de ce montant. Contrairement à son voisin et partenaire Abou Dhabi, il n'a pas de ressources pétrolières significatives.
(afp)
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