Le 26 novembre 2009 par Christophe Dutheil L Usine Nouvelle
L'opérateur mobile français va fusionner ses activités suisses avec celles de l'opérateur danois TDC dans un nouvel ensemble dont il aura le contrôle. C'est le signe « d'une relativement bonne santé », selon Jean-Claude Delcroix, vice-président de la recherche au cabinet Gartner.
Quelques semaines seulement après la finalisation de son rapprochement avec T-Mobile au Royaume-Uni, France Télécom vient d'annoncer son intention de fusionner sa filiale helvétique (Orange Suisse) avec Sunrise Communications, la branche mobile de son concurrent danois TDC. A l'issue de l'opération, qui pourrait être finalisée dès le deuxième trimestre 2010, sous réserve qu'elle soit approuvée par le régulateur et les autorités suisses de la concurrence, l'opérateur français devrait débourser 1,5 milliard d'euros pour prendre une part de 75% dans le nouvel ensemble. Les 25% restants demeureront, dans l'immédiat, entre les mains de TDC.
Consolidation intra-marché
En ligne de mire pour France Télécom : une consolidation de ses activités dans le mobile et dans le haut débit en Suisse, face à un Swisscom, - l 'opérateur historique helvétique - qui domine très largement ces deux segments de marché. Le nouvel ensemble (3,4 millions clients mobile et 1,1 million de clients haut débit) devrait, dixit l'opérateur, détenir « environ 38% du marché mobile et 13% du marché haut débit fixe ». Dirigé par Thomas Sieber, l'actuel PDG d'Orange Suisse, il pourrait opérer un réseau de plus de 100 boutiques dans le pays et réaliser un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards d'euros. La fusion devrait aussi se traduire, si tout se passe bien, par des « synergies de coûts opérationnels » (à hauteur de 132 millions d'euros par an, en moyenne) et des « synergies d'investissements importantes » (de l'ordre de 376 millions d'euros entre 2010 et 2015).
Mais il y a un bémol : « Il reste à voir si les autorités de la concurrence vont accepter un rachat de ce type, qui risque de réduire la concurrence sur les prix », explique Jean-Claude Delcroix, vice-président de la recherche au cabinet Gartner.
Un signe de bonne santé ?
Pour France Télécom, « qui s'est déjà montré actif dans les pays émergents », rappelle-t-il, « cette nouvelle opération dans un pays développé démontre un dynamisme nouveau et c'est un signe de relativement bonne santé, qui pourrait lui être assez favorable sur le long terme ». Et ce, alors même que « le niveau de concurrence qui a été instauré dans certains pays européens (avec 3, 4, voire 5 opérateurs) ne semble pas satisfaire les attentes de rentabilité des opérateurs en place ». Pour améliorer leur rentabilité, « certains d'entre eux, particulièrement Deutsche Telekom mais peut être aussi dans une moindre mesure TDC, cherchent d'ailleurs à se désengager ».
La consolidation de ses filiales européennes a un autre avantage pour l'opérateur hexagonal. Il constitue ainsi, d'après Jean-Claude Delcroix toujours, « des unités qui seront en mesure d'acheter de nouvelles licences et de faire face à de lourds investissements dans les technologies 4G » (la quatrième génération, qui succédera à la 3G).
Enfin, même si « la croissance est légère, voire très faible sur le marché de la téléphonie mobile en Europe, conclut-il, cette zone reste une vache à lait pour les opérateurs, qui peuvent générer du cash en consolidant leurs opérations ».
L'opérateur mobile français va fusionner ses activités suisses avec celles de l'opérateur danois TDC dans un nouvel ensemble dont il aura le contrôle. C'est le signe « d'une relativement bonne santé », selon Jean-Claude Delcroix, vice-président de la recherche au cabinet Gartner.
Quelques semaines seulement après la finalisation de son rapprochement avec T-Mobile au Royaume-Uni, France Télécom vient d'annoncer son intention de fusionner sa filiale helvétique (Orange Suisse) avec Sunrise Communications, la branche mobile de son concurrent danois TDC. A l'issue de l'opération, qui pourrait être finalisée dès le deuxième trimestre 2010, sous réserve qu'elle soit approuvée par le régulateur et les autorités suisses de la concurrence, l'opérateur français devrait débourser 1,5 milliard d'euros pour prendre une part de 75% dans le nouvel ensemble. Les 25% restants demeureront, dans l'immédiat, entre les mains de TDC.
Consolidation intra-marché
En ligne de mire pour France Télécom : une consolidation de ses activités dans le mobile et dans le haut débit en Suisse, face à un Swisscom, - l 'opérateur historique helvétique - qui domine très largement ces deux segments de marché. Le nouvel ensemble (3,4 millions clients mobile et 1,1 million de clients haut débit) devrait, dixit l'opérateur, détenir « environ 38% du marché mobile et 13% du marché haut débit fixe ». Dirigé par Thomas Sieber, l'actuel PDG d'Orange Suisse, il pourrait opérer un réseau de plus de 100 boutiques dans le pays et réaliser un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards d'euros. La fusion devrait aussi se traduire, si tout se passe bien, par des « synergies de coûts opérationnels » (à hauteur de 132 millions d'euros par an, en moyenne) et des « synergies d'investissements importantes » (de l'ordre de 376 millions d'euros entre 2010 et 2015).
Mais il y a un bémol : « Il reste à voir si les autorités de la concurrence vont accepter un rachat de ce type, qui risque de réduire la concurrence sur les prix », explique Jean-Claude Delcroix, vice-président de la recherche au cabinet Gartner.
Un signe de bonne santé ?
Pour France Télécom, « qui s'est déjà montré actif dans les pays émergents », rappelle-t-il, « cette nouvelle opération dans un pays développé démontre un dynamisme nouveau et c'est un signe de relativement bonne santé, qui pourrait lui être assez favorable sur le long terme ». Et ce, alors même que « le niveau de concurrence qui a été instauré dans certains pays européens (avec 3, 4, voire 5 opérateurs) ne semble pas satisfaire les attentes de rentabilité des opérateurs en place ». Pour améliorer leur rentabilité, « certains d'entre eux, particulièrement Deutsche Telekom mais peut être aussi dans une moindre mesure TDC, cherchent d'ailleurs à se désengager ».
La consolidation de ses filiales européennes a un autre avantage pour l'opérateur hexagonal. Il constitue ainsi, d'après Jean-Claude Delcroix toujours, « des unités qui seront en mesure d'acheter de nouvelles licences et de faire face à de lourds investissements dans les technologies 4G » (la quatrième génération, qui succédera à la 3G).
Enfin, même si « la croissance est légère, voire très faible sur le marché de la téléphonie mobile en Europe, conclut-il, cette zone reste une vache à lait pour les opérateurs, qui peuvent générer du cash en consolidant leurs opérations ».